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WEEKLY NEWS ISSUE of: 06-04-2000

PART #1/4 - From AFRICA to BURUNDI

Part #2/4:
from Cameroon to Lesotho
Part #3/4:
from Libya to Senegal
Part #4/4:
from Sierra-Leone to Zimbabwe
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* Afrique. Conférence sur les réfugiés

Une conférence continentale sur les réfugiés, organisée par l’OUA et le HCR et qui s’est terminée le 29 mars à Conakry (Guinée), a invité les pays africains à mettre leurs législations en conformité avec les conventions internationales sur le statut des réfugiés et à prendre les mesures appropriées pour les mettre en pratique. Les 150 experts présents ont également appelé la communauté internationale à apporter à temps une aide humanitaire aux réfugiés et à soutenir les pays touchés par les déplacements de populations. L’Afrique compte actuellement 6 millions de réfugiés, essentiellement à cause des guerres civiles, les violations des droits de l’homme et l’absence d’institutions démocratiques.

(D’après IRIN, Abidjan, 30 mars 2000)

* Afrique. Zone franc

Au cours de la réunion semestrielle des ministres des Finances de la zone franc, qui se tenait pour la première fois à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale, la France a adressé mardi 4 avril un message en forme d’avertissement à ses partenaires africains, à propos de la dégradation de leur situation économique et de leurs relations avec les institutions financières internationales. Selon les chiffres du département zone franc de la Banque de France, la croissance de 1999 a été la plus faible depuis 1994, lorsque le franc CFA a été dévalué de 50% par rapport au franc français. La croissance économique de la zone franc est prévue à 3,3% en 2000 et 5,1% en 2001, contre 2,2% en 1999. Pour l’Afrique centrale seule, la croissance devrait dépasser les 4,0% cette année, à la faveur de la hausse des cours pétroliers, mais une baisse des dépenses de consommation réduira la croissance en Afrique occidentale, d’après le document de la BdF. Le document de la BdF prévoit aussi une inflation de 2,8% dans la zone franc en 2000 et de 2,3% en 2001 contre 1,0% en 1999. Le rapport du déficit au PIB est attendu en deçà de 3,0% en 2000. Selon François Huwart, secrétaire d’Etat français au commerce extérieur, cette dégradation de la conjoncture s’accompagne d’une lenteur dans les réformes structurelles et, pour certains pays, de négligences dans la relation avec le Fonds monétaire international (FMI). Douze des 15 pays de la zone franc sont éligibles à l’initiative du groupe des sept pays les plus industrialisés (G7) pour soulager le fardeau financier des pays pauvres très endettés (PPTE). Le G7 a pris la décision de principe d’effacer jusqu’à 90% de la dette publique de ces pays, et la France a réaffirmé mardi son intention d’aller jusqu’à 100%. Mais Paris a réservé à ses partenaires de la zone franc la primeur des modalités pratiques de cet effacement de créances, qui reviennent à une mise sous surveillance du dispositif. La zone franc regroupe 15 pays divisés en deux unions monétaires distinctes, pour l’Afrique centrale et l’Afrique occidentale, plus les Comores.

(Reuters et AFP, 4 avril 2000)

* Africa. Action against the Media

Africa-Europe Summit — Cairo(3-4 April): Reporters sans Frontières (RSF) says that of the 53 African states taking part in the first Africa-Europe summit, 22 violate press freedom: Algeria, Angola, Burkina Faso, Cameroon, Congo RDC, Djibouti, Egypt, Equatorial Guinea, Ethiopia, Gabon, Kenya, Libya, Mauritania, Nigeria, Rwanda, Sierra Leone, Sudan, Swaziland, Togo, Tunisia, Zambia, Zimbabwe. Angola: A court in Luanda has sentenced (31 March) journalist Rafael Marques to 6 months in prison for defaming President Dos Santos. Also, Aguiar dos Santos is jailed for 2 months and fined. They have been released on bail pending appeal. The same day, Human Rights Watch calls on the government to stop its on-going crackdown on press freedom in Angola. Comoros: The World Association of Newspapers (WAN) and the World Editors Forum (WEF) express serious concern (on 31 March) over the arrest of journalist Mohamed Yssouf, special correspondent for Réseau France-Outre Mer in Anjouan. Egypt: The Committee to Protect Journalists (CPJ) condemns (on 1 April) a criminal court’s sentencing of three opposition journalists to prison terms of up to two years for libel. Guinea: The WAN and the WEF express serious concern (31 March) at the suspension of the weekly publications L’Oeuil and Le Soleil. Morocco: In a letter (31 March) sent to the Minister of Communications, RSF expressed concern over «pressures that have been placed on shareholders of the weekly DemainNigeria: Police have burst into the offices (5 April) of Thisday, searched for subversive documents and tried to arrest the editor. Tunisia: RSF denounced (on 3 April) the Tunisian authorities’ refusal to issue a new passport to independent journalist Taoufik Ben Brik. On 5 April, the CPJ and Human Rights Watch also protested against the continued harassment of Taoufik Ben Brik. Uganda: The CPJ condemns (on 3 April) the ongoing prosecution of newscaster Frank Bagonza Kimoona and reporter Joseph Kasimbazi of the community radio station Voice of Toro.

(ANB-BIA, Brussels, 5 April 2000)

* Afrique. Sommet du G-77 pour renforcer la coopération Sud-Sud

133 pays du Sud réunis en sommet la semaine prochaine à La Havane devraient décider de renforcer leur coopération pour combler un retard grandissant sur les pays riches. Ils devraient aussi demander à l’ONU de jouer un plus grand rôle pour ne pas être exclus de la mondialisation, en particulier dans le domaine des technologies. Au moins 65 chefs d’Etat ou de gouvernement du Groupe des 77 (G-77) sont attendus pour ce premier “Sommet du Sud”, du 12 au 14 avril. Créé en 1964, le G-77 est une coalition de 133 pays qui vise à promouvoir le développement et la coopération économique dans les pays du Sud. Le plus gros contingent de dirigeants doit venir d’Afrique avec une trentaine de chefs d’Etat ou de gouvernement, selon les organisateurs du sommet. Face à la marginalisation croissante des pays les moins développés, le sommet devait faire appel à l’ONU. “Les Nations unies sont dans une position unique, en tant que forum universel, pour renforcer la coopération internationale en matière de développement dans le contexte de la mondialisation”, affirme un projet du programme d’action. Les pays du Sud attendent en particulier du prochain Sommet du Millénaire, en septembre à New York, qu’il contribue à cet objectif. Dans un rapport publié lundi, Kofi Annan a fait de la réduction de la pauvreté dans le monde une des priorités de l’organisation. Les pays du G-77 veulent aussi relancer une coopération Sud-Sud encore balbutiante en dépit de nombreuses déclarations d’intention.

(D’après AFP, France, 6 avril 2000)

* Afrique de l’Est. Premiers portails internet en swahili

Orientation.com, une compagnie installée à HongKong et à NewYork et qui développe des portails internet locaux dans toutes les régions du monde, vient de lancer le premier annuaire en swahili, une des langues les plus répandues sur le continent africain. Elle est en effet parlée par 50 millions de personnes en Afrique centrale et dans l’est du continent. Un premier portail en swahili consacré au Kenya, Orientation Kenya (http://ke.orientation.com) permet d’ores et déjà d’effectuer des recherches dans cette langue, d’envoyer des courriers électroniques ou de dialoguer en direct. Un deuxième portail swahili devrait ouvrir dans les prochains jours, consacré à la Tanzanie (http://tz.orientation.com). Les deux sites ont été lancés en partenariat avec un opérateur internet d’Afrique de l’Est, Swift Global Ltd (www.swiftkenya.co.ke/default.htm). Les communautés kényannes et tanzaniennes en ligne croissent au taux annuel de 300%, d’après Orientation.com. Avec ces deux nouveaux portails, Orientation.com offre désormais des portails en 14 langues, hors l’anglais, pour le Maroc, le Bengladesh, l’Inde, le Chili, la Colombie, la Hongrie, la République Tchèque, la Bulgarie ou encore les Philippines.

(Philippe Astor, ZDNet, France, 1 avril 2000)

* Afrique/UE. Sommet du Caire

Le sommet entre les chefs d’Etat et de gouvernement des 53 pays africains et les Quinze de l’Union européenne, qui s’est tenu les 3 et 4 avril au Caire, est le premier du genre. Dans ces relations avec l’UE, le continent africain a été longtemps scindé en deux: l’Afrique subsaharienne, qui faisait partie du groupe ACP, et l’Afrique du Nord, groupée avec les pays méditerranéens. Cette fois-ci, c’est l’ensemble des pays africains avec qui l’UE a pris rendez-vous. Alors que l’UE voulait mettre l’accent sur les questions politiques, les chefs d’Etat africains sont surtout intéressés par les problèmes économiques, et en particulier par l’allégement de la dette. Si les vrais échanges commerciaux se traiteront dans le cadre d’autres forums plus restreints, la Déclaration du Caire permettra cependant d’institutionnaliser les relations euro-africaines et de changer progressivement les relations de l’Europe avec ses anciennes colonies. - 2 avril. A la veille de l’ouverture du sommet, les ministres des Affaires étrangères de l’UE et du continent africain se sont mis d’accord sur le projet de déclaration commune et sur l’adoption d’un plan d’action. - 3 avril. Le président égyptien Moubarak a ouvert le sommet. Dans son discours inaugural il a surtout insisté sur le poids insupportable de la dette, soulignant d’autre part que l’Afrique ne voulait pas d’aide supplémentaire mais un renforcement de la coopération et du partenariat pour le développement. 4 avril. Le sommet s’est achevé sur la promesse d’un renforcement des relations entre l’Union européenne et le continent noir. Les 52 Etats africains et les Quinze réunis au Caire ont adopté une déclaration finale dans laquelle ils réaffirment par ailleurs leur engagement à «consolider la démocratie». Le volet financier, avec la cruciale question de la dette des pays africains, s’est limité aux gestes de bonne volonté d’une poignée de pays, dont la France et l’Allemagne.

(ANB-BIA, de sources diverses, 5 avril 2000)

* Africa-Europe. EU-OAU Summit

30 March: The Africa-Europe Summit held under the aegis of the Organisation of African Unity (OAU) and the European Union, is to be held in Cairo, Egypt 3-4 April. Reporters sans Frontières states that 22 of the African countries taking part, do not respect press freedom. Also, the OAU has prohibited a gathering of representatives of African civil society that was scheduled to take place before the opening of the Summit. 1 April: President Gaddafi of Libya appears to be poised to achieve a historic breakthrough with the west when he meets EU leaders at the Summit. 2 April: British Foreign Secretary Robin Cook strongly condemns President Mugabe of Zimbabwe after the violent break-up of a demonstration against his government on 1 April. The Foreign Ministers meet to prepare an agenda. Britain insists on discussing the recent troubles in Zimbabwe during the Summit but this meets with stiff resistance from other Western nations. European diplomats in Harare are preparing a report on the political situation in Zimbabwe and EU foreign ministers are likely to discuss the suspension of financial help at their next meeting on 10 April. 3 April: Opening of the Summit. 52 African and 15 EU countries are attending the talks. Correspondents say the Summit has grown out of a mutual desire to sweep away the residue of the colonial past and to create a new strategic partnership. Libya’s Gaddafi meets with European Commissioner president Romano Prodi. Germany’s Chancellor Gerhard Schroder offers debt relief to 30 African countries as «a special sign of debt relief». Egyptian security men render hundreds of journalists speechless when they confiscate «as a security measure» all mobile telephones from reporters covering the start of the Summit. 4 April: In his speech to the Summit, Gaddafi launches an attack on Europe, accusing its people of looting African and Arab resources and imposing their culture on the region. He criticises capitalism and urges Europeans to expel the US navy from the Mediterranean. Today, officials are debating political and development issues. The Summit ends with France announcing it will write off up to $7 billion of debts it is owed by some of the worlds poorest countries by 2004, in a move intended to lead to a significant reduction in debt owed to the EU by African states. The Summit calls for the acceleration of moves to ease the debt burdens of Highly Indebted Poor Countries. The Summit host, Egypt’s President Mubarak, says the two-day Summit broke new ground with «the birth of a new partnership». In a joint Declaration, the leaders said they «deplore the intolerable fact that more than half of all Africans are living in poverty». The leaders are to meet again in Greece in 2003.

(ANB-BIA, Brussels, 5 April 2000)

* Afrique/UE. Sommet: les missionnaires déçus

Le premier sommet Europe-Afrique a déçu les missionnaires. Avant même que le sommet s’achève, le P. Pier Maria Mazzola, de la rédaction de “Nigrizia”, mensuel des Comboniens, ne cache pas un certain «manque de confiance». «Qu’on pense, écrit-il, à la politique fluctuante vis-à-vis de l’Afrique exprimée jusqu’ici par l’Europe. Deux exemples suffisent: les amendements à la convention de Lomé qui donne le feu vert à la globalisation sauvage en réduisant les espaces de la coopération sur le continent noir. Puis l’affaire du chocolat dans laquelle le Parlement européen a pénalisé des pays africains producteurs de cacao.» “Nigrizia” attend de l’Europe qu’elle soit capable de se présenter avec une nouvelle proposition politique innovatrice par rapport à celle qui est adoptée par la France ou celle des États-Unis. Et qu’elle le démontre, en annulant tout de suite la dette africaine, qui se monte à 350 milliards de dollars, et en adoptant une politique centrée davantage sur la Méditerranée, située directement face à l’Afrique. Et puis, l’intérêt pour l’Arique ne doit pas être passager ni marqué par le pessimisme. Certes, il y a la faim, la corruption, le sida, mais il y a aussi des signaux clairs qui invitent à la confiance. «Nigrizia» se réfère à toutes les bonnes tentatives faites au Nigeria pour renforcer la démocratie, en Afrique du Sud pour joindre le développement à l’économie d’égalité sociale, en Algérie pour la réconciliation après dix années de conflits sanglants, à la Libye qui s’ouvre de nouveau à l’attention internationale...

(CIP, Belgique, 6 avril 2000)

* UN. Kofi Annan’s vision for the 21st century

On 3 April, the UN secretary-general outlined his vision for the world organisation in the 21st century. Advocating military intervention, he said countries had a responsibility to act when faced with genocide and mass murder, but he spent more time on the UN‘s traditional areas of poverty, education and AIDS reduction: By the year 2015, to halve the proportion of the world’s people whose income is less than one dollar a day; By the year 2015, to halve the proportion of people who do not have access to safe drinking water; to halt and begin to reverse the spread of HIV/AIDS through prevention targets, national plans of action and the reduction of infection rates; by the year 2020, to endorse and act on the Cities Without Slums plan to improve the lives of 100 million slum dwellers; to develop strategies to reduce joblessness among youth; to remove pricing impediments to internet access; to develop partnerships with the private sector to combat poverty.

(Financial Times, UK, 4 April 2000)

* Algérie. Week-end meurtrier

Deux militaires et quatre islamistes ont été tués dans une embuscade tendue par un groupe islamiste armé à Baghlia (80 km à l’est d’Alger), a rapporté la presse algérienne le dimanche 2 avril. Le même jour, dans la même zone, deux bombes ont explosé à Sidi Daoud, faisant quatre blessés dont deux grièvement atteints. Par ailleurs, les forces gouvenementales ont retrouvé 13 cadavres jetés dans un puits désaffecté des montagnes de l’Oued El-Abtal, dans la région de Mascara à 300 km à l’ouest d’Alger, a rapporté le quotidien Liberté le 1er avril.

(La Libre Belgique, 3 avril 2000)

* Angola. Bishop appeal to UN

30 March: Angola’s Catholic Bishops have made an impassioned appeal to the UN to promote peace talks between the government and UNITA. They have asked the UN to «review its policy in Angola and try to play a more efficient role. The truth here is, that we are talking of 25 long years of war, of brothers spilling their brothers’ blood, of 25 years of history seeped in blood, of one of the longest lasting genocides in contemporary Africa. There is no city where people can feel safe and secure». Citing human rights abuses by both sides in the civil war, the Bishops urged the UN to step up its human rights monitoring in Angola, and said it had to push both sides towards dialogue aimed at ending the war: «Closing the doors to dialogue would be opening them to a war with no end in sight».

(IRIN, South Africa, 30 March 2000)

* Burkina Faso. Enquête sur les armes

Le 30 mars, l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch a signalé qu’elle avait demandé au président du Burkina d’ouvrir une enquête indépendante sur les allégations selon lesquelles des transferts illégaux auraient été effectués depuis son pays à destination des rebelles en Sierra Leone et en Angola. Des groupes d’opposition au Burkina Faso ont également demandé au gouvernement, qui dément toute implication, l’ouverture d’une enquête. Un rapport de l’Onu, publié récemment, avait cité le Burkina et d’autres pays en relation avec des violations des sanctions contre le mouvement rebelle angolais Unita.

(IRIN, Abidjan, 31 mars 2000)

* Burundi. Grève à l’université

Le 29 mars, le personnel technique et administratif de l’université du Burundi a entamé une grève illimitée pour protester contre leurs conditions de travail. Ils réclament notamment une revalorisation de leurs salaires et de leur statut. Cette grève fait suite à un premier mouvement social, du 21 au 25 mars, d’une partie du personnel enseignant, qui a repris les cours le 27. Une grève générale avait paralysé le fonctionnement de l’université pendant trois mois, de novembre à janvier derniers, à l’issue de laquelle l’équipe dirigeante avait été totalement remplacée et un accord sur la formation et les conditions de travail signé avec les grévistes.

(Burundi Informations, 30 mars 2000)

* Burundi. Appel des syndicats

Le comité de la confédération des syndicats du Burundi (COSYBU) s’est réuni le 29 mars pour étudier la hausse des prix des biens et des services. Les représentants syndicaux ont ensuite fait une déclaration dans laquelle ils dressent un tableau très sombre de la situation socio-économique dans le pays, constatant qu’un fossé social continue à s’élargir dramatiquement entre les pauvres et les riches. Ils rappellent au gouvernement qu’il ne peut y avoir de paix durable tant que les revenus sont inéquitablement répartis. Des négociations avaient été engagées entre le gouvernement et les syndicats après que ces derniers aient lancé un mouvement de grève au début de l’année, mais ces négociations s’étaient arrêtées sans résultat.

(D’après Net Press, Burundi, 31 mars 2000)

* Burundi. Radicalisation?

Les conditions des droits de l’homme se sont “nettement dégradées” depuis le mois d’août, mais l’influence de M. Mandela sur les négociations de paix entretient un espoir, a affirmé le 30 mars devant la Commission des droits de l’homme à Genève le rapporteur de l’Onu pour le Burundi, Marie-Thérèse Keita Bocoum. “Les positions des différentes parties se sont radicalisées et l’extrémisme s’est généralisé, les violations étant imputables aussi bien aux rebelles qu’à l’armée régulière”. - Le 31 mars, le président burundais Buyoya a demandé aux forces armées de “garder calme et sérénité dans l’accomplissement de leur fonction” et rester “au-dessus de la mêlée”. Les négociations de paix à Arusha ont comme enjeu la restructuration de l’armée dominée par la minorité tutsi et l’intégration en son sein des rebelles hutu. - Le 3 avril, un porte-parole du groupe rebelle dissident hutu, le CNDD-FDD, a indiqué que les rebelles maintenaient leurs conditions pour se joindre aux pourparlers de paix inter-burundais àArusha, en Tanzanie: le démantèlement des camps de regroupement (...) et la libération des prisonniers politiques. De son côté, le “Ralliement pour la démocratie et le développement économique et social” (RADDES) a fait savoir qu’il ne signera pas l’accord de paix issu des pourparlers d’Arusha si la question du génocide ne trouve pas de réponse satisfaisante. Selon son porte-parole, cité par l’agence NET-PRESS, l’absence jusqu’à ce jour d’un débat sérieux autour de la question du génocide constitue une lacune énorme sur l’issue d’Arusha. Il n’y a pas eu jusqu’à l’heure actuelle de travail de fond sur le génocide dont les Tutsi ont été les victimes, a-t-il fait remarquer. Selon l’agence Hirondelle, les négociations devraient reprendre vers la fin du mois d’avril.

(La Libre Belg., ABP, Net-Press, Azania, 31 mars-5 avril 2000)

* Burundi. Peace Process

29 March: The rebel Forces for the Defence of Democracy (FDD) say the group has not waived its condition for taking part in the Arusha Peace Process. It still insists on the dismantling of the regroupment camps and the release of political prisoners. Some delegates at the Arusha Talks say they are not happy with the 200-page draft accord delivered to them by the mediators this week, saying «it contains nothing new». 30 March: Nelson Mandela says the Government of Burundi will promptly begin closing down the regroupment camps. According to observers, this is clearly a gesture of good intention to consolidate the platform of national reconciliation. Mr Mandela has expressed his trust that the final outcome of the negotiations between the government and rebels, will be positive. However, the UN special Rapporteur on human rights in Burundi, Marie-Therese Keita-Bocoum, has said that as the conflict intensifies, human rights violations are also on the increase. 31 March: Parties to the peace process have begun discussions on the formation of Committee Five that will be charged with ensuring implementation of the anticipated peace accord. President Buyoya urges his armed forces to remain «calm» when performing their duties. He says their duty is to continue to protect all the population and Burundi’s frontiers. The second committee (charged with negotiating the nature of a transition programme) and the fifth committee (to address measures to guarantee the implementation of the peace agreement) to the peace process will resume their negotiations in Arusha on 10 and 17 April, respectively. It is also hoped that the third committee (dealing with peace and security issues) will resume its work this month, with the participation for the first time of armed rebels of the Forces for the Defence of Democracy (FDD) and the National Forces for Liberation (FNL). 4 April: Five organisations, representing radical Tutsis, have rejected the Arusha peace talks and threaten to take up arms to protect the interests of Burundi’s genocide survivors.

(ANB-BIA, Brussels, 5 April 2000)

* Cameroun. Stratégie contre la pauvreté

Le Cameroun a engagé, depuis le 28 mars dernier, les consultations en vue de la rédaction du «Document de stratégie de lutte contre la pauvreté (DSRP )». Inspiré par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale afin de pallier les carences du Programme d’ajustement structurel (PAS ), ce document de référence sera une espèce de vade-mecum qui reflète la juste mesure de la pauvreté au Cameroun, et les moyens pour y remédier. «L’élaboration du DSRP va se faire suivant une approche participative, associant notamment secteur privé, société civile et bailleurs de fonds», souligne le gouvernement camerounais. Yaoundé doit remettre ses conclusions à Bretton Woods avant juin prochain, afin d’être éligible à l’initiative en faveur des Pays pauvres très endettés (PPTE ). Ceci permettra au Cameroun de bénéficier de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC ), synonyme d’une réduction de la dette à hauteur de 8,5 milliards de FF (sur une ardoise globale de 45 milliards de FF).

(Reporters associés-ANB-BIA, Cameroun, 4 avril 2000)

     


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