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WEEKLY NEWS ISSUE of: 06-04-2000

PART #2/4 - From CAMEROON to LESOTHO

Part #1/4:
from Africa  to Burundi
Part #3/4:
from Libya to Senegal
Part #4/4:
from Sierra-Leone to Zimbabwe
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* Cameroon. Fighting poverty

4 April: In a seminar organised by the government, the IMF and the World Bank, a plan is put forward to fight poverty in Cameroon. Teams of specialists will visit the country’s 10 provinces until the end of April, to meet with local administrators and members of civil society. The information will then be gathered in a report which will lead to appropriate policies for fighting poverty being drawn up.

(ANB-BIA, Brussels, 4 April 2000)

* Cameroun. Libéralisation de l’audiovisuel

Signature, le 3 avril 2000 par le Premier ministre camerounais, des textes consacrant la libéralisation de l’audiovisuel: désormais, radios et télévisions privées pourront donc émettre officiellement. Ces textes d’application surviennent dix ans après l’adoption par les députés de la loi sur la liberté de communication sociale. Impatients, certains Camerounais avaient déjà mis sur pied des radios pirates pour contourner la difficulté. Des radios étrangères (Radio France Internationale, AFRICA Nº 1, etc.) avaient même installé à Malabo (Guinée équatoriale) des émetteurs à destination de Douala et du littoral camerounais en général.

(Reporters associés-ANB-BIA, Cameroun, 4 avril 2000)

* Congo-Brazza. Inquiétudes pour les femmes violées

L’Organisation des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP ) ont mené à Brazzaville, auprès de 4.890 personnes, une enquête sur les violences sexuelles en situation de post-conflit. Les résultats publiés en mars 2000 révèlent que 1.745 femmes ont été violées au Congo-Brazzaville pendant et après la guerre du 18 décembre 1998 par des bandits armés. Selon les responsables de l’Unicef et du FNUAP, ces cas de viols ont été commis sur la route contre des femmes qui fuyaient les combats de Brazzaville vers la région du Pool, et sur la route du retour, en grande partie par des hommes en uniforme appartenant aux factions rebelles et aux Forces armées congolaises (Fac). Le pourcentage des réponses à la question: «Connaissez-vous, dans votre entourage, des femmes victimes des violences sexuelles, pendant et après la guerre?», est très significatif: 72,03% des femmes ont refusé de répondre. 40,4% des femmes questionnées estime que le viol met en jeu l’honneur de la femme, et 27% ont fait savoir que la femme violée est souvent indexée comme porteuse de maladies sexuellement transmissibles (MST) et du sida. Quant aux retombées subies dans l’environnement familial, 31,86% des femmes sont victimes de railleries permanentes dans la rue et 18,8% sont rejetées par leurs partenaires sexuels habituels. Sur le plan psychologique, 11,0% des femmes violées actuellement font une dépression nerveuse, 10,1% sont devenues agressives, 15,7% sont devenues extrêmement nerveuses, et 6,6% tentent déjà de se suicider.

(M. Libani, ANB-BIA, Congo-Brazza, 5 avril 2000)

* Congo-Brazza. Refinery resumes activities

The Congolese National Oil Refinery at Pointe Noire has resumed its activities after nearly four years of inactivity, a source close to the Congolese oil ministry said on 29 March. The company resumed its activities after the government released in December 750 million CFA francs for restoration works at the refinery. Some 250 million francs worth of spare parts were bought from Europe to reactivate the refinery. Initially, it will refine 21,000 tonnes of crude oil. The crude oil was bought by its partner, the London-based Swiss company, Trafigura, at a cost of 2.5 billion francs. A few days after resuming production, it delivered to the Congolese Oil Marketing and Distribution Company (Hydro-Congo) two 20-tonne tankers of butane gas, 3,000 tonnes of high grade petrol, gasoil and aviation fuel at the rate of 1,000 tonnes per day for each product. The company, which was facing serious technical and financial difficulties, stopped its activities 15 August 1997, forcing the country to import oil products. It failed to recover 37 billion francs owed to it by Hydro-Congo because the latter was not regularly passing on to it the proceeds from the oil sales often supplied on credit. As a result, with an annual capacity of one million tonnes, it never refined more that 600,000 tonnes of crude oil in a year. The company, which is being privatised, was inaugurated in December 1983 with a capital of 10 million francs, fully held by government. It produces butane gas, high grade petrol, gasoil, kerosene and aviation fuel.

(PANA, Dakar, 30 March 2000)

* Congo (RDC). Attaques contre les Banyamulenge

Selon des informations, les milices Maï-Maï auraient encerclé la région du Moyen Plateau au Sud-Kivu et lancé des attaques contre la population tutsi banyamulenge qui y réside. Les Maï-Maï seraient sous commandement zimbabwéen et des sources banyamulenge parlent de lourdes pertes en vies humaines. Le 19 février dernier, la communauté banyamulenge avait annoncé qu’une campagne pour les éliminer était en préparation. Des tracts ont été distribués à Bukavu et Radio patriote, la radio de propagande haineuse anti-tutsi, a repris ses émissions. Depuis le début de l’année, 700 Banyamulenge ont fui vers le Burundi. 200 autres familles seraient regroupées à Uvira par l’armée rwandaise, qui les a empêchées d’aller au Burundi et veut qu’elles aillent au Rwanda. Les observateurs notent que les relations entre Banyamulenge et l’armée rwandaise se sont graduellement détériorées depuis l’an dernier.

(IRIN, Nairobi, 30 mars 2000)

* Congo (RDC). Insecurity in Bukavu

The anticipation for the return of Archbishop Emmanuel Kataliko to his Archdiocese of Bukavu (administrative centre of South Kivu, Congo RDC grows, as also insecurity in his territory. Another two raids have been carried out in the last two weeks, against religious institutions, both situated on the outskirts of Bukavu and near to Rwandan-commanded military bases of the Goma faction of the Congolese Rally for Democracy (RCD-Goma) backed by Kigali. These raids have been condemned in a document, published on 29 March by the Consultative Board nominated by the Catholic Church in Bukavu during the absence of the Archbishop, entitled: «Why has Archbishop Kataliko still not returned to Bukavu?» The first raid was directed against the Convent of the Sisters of the Sacred Family of Bagira-Nyakavogo. The attack, carried out by 14 armed men including 12 in uniform, began on 19 March at around 21:00 at night and ended at 2:00 in the morning (local time). Some of the bandits spoke in Swahili (one of the 5 official languages of Congo RCD) and others, Kinyarwanda (the Rwandan language). On 26 March, at 1:00 in the morning, a group of 12 armed men dressed in uniform, broke into the presbytery of the Catholic Parish of Kasha-Ciriri, immediately after having robbed a nearby home. The Board did not give details of any injuries to the victims of the attacks. It did comment on the lack of interest in investigating the attacks and the insecure situation in the administrative centre.

(MISNA, Rome, 31 March 2000)

* Congo (RDC). Refus de la démocratie

Le 30 mars, dans un discours radio-télévisé, le président Kabila a répondu négativement à la plupart des propositions de la Consultation nationale: pas de modification de la loi sur les partis politiques, pas de gouvernement d’union nationale, pas question de dissoudre les comités du pouvoir populaire. Par contre, on apprenait que Joseph Olenghankhoy, le leader des Fonus (Forces novatrices pour l’union et la solidarité), qui avait publié une lettre réclamant le départ de toutes les forces étrangères sans exception et avait plaidé en faveur d’une libéralisation totale des médias, avait été arrêté. D’autre part, à Genève, Roberto Garreton, rapporteur spécial de l’Onu, a publié son rapport annuel sur la RDC, où il souligne que ni le président Kabila, ni les rebelles n’acceptent la moindre forme de démocratie. Kabila refuse le dialogue et les rebelles ont instauré un régime de parti unique. Il accuse les deux parties de graves violations des droits de l’homme: notamment les bombardements de civils, la persécution de journalistes et de défenseurs des droits de l’homme, les condamnations de civils par des cours militaires par le régime de Kabila, et le climat de terreur qui règne dans les territoires occupés par les rebelles. -Cependant, l’opposant Arthur Z’Ahidi Ngoma a annoncé qu’il retourne à Kinshasa, où il compte arriver le 2 avril. Ephémère coordinateur de la rébellion armée, à laquelle il avait ensuite fait défection, il avait été emprisonné par Kabila et libéré sept mois plus tard. Depuis lors il vivait en exil à Paris.

(ANB-BIA, de sources diverses, 31 mars 2000)

* Congo (RDC). Elections annoncées

Le 1er avril, le ministre congolais de l’Intérieur, Gaëtan Kakudji, a annoncé que l’élection d’une nouvelle “Assemblée constituante” devrait avoir lieu “en principe avant le 10 mai”. Les membres de cette nouvelle assemblée seront élus dans les zones sous contrôle du gouvernement et cooptés dans les régions tenues par les rebelles, a dit le ministre, précisant que compte tenu de l’état de guerre, l’organisation des élections durant cette période ne peut concerner que la partie du territoire national sous contrôle du gouvernement. Notons qu’à son arrivée au pouvoir, le président Kabila avait suspendu tous les partis politiques. Pour avoir l’autorisation d’exister, ils doivent se soumettre à une loi si restrictive qu’en un an seul un parti pro-Kabila a été agréé. En février dernier, M. Kakudji avait précisé que seuls les partis agréés pourraient présenter des candidats. -Les principaux partis d’opposition ont déclaré qu’ils ne prendraient pas part au vote. “Le gouvernement essaie de faire l’impasse sur l’accord de paix de Lusaka”, a dit un responsable de l’UDPS. “Il n’est pas raisonnable de parler d’élections législatives dans un pays divisé”.

(ANB-BIA, de sources diverses, 3 avril 2000)

* Congo (RDC). Désastre humanitaire selon l’Onu

Après avoir effectué une tournée en RDC, M. Ross Mountain, directeur du Bureau de l’Onu pour la coordination des affaires humanitaires, a déclaré que la guerre civile est en train de provoquer un désastre humanitaire. 1,3 million de personnes ont été jeteés sur les routes, a-t-il indiqué, et 14 millions de Congolais, sur une population totale de 48 millions, sont en manque de nourriture et de médicaments. Il a fait état d’un grave problème de malnutrition, de nombreux cas de malaria et d’une réapparition de la peste bubonique, soulignant que les organisations humanitaires n’ont accès qu’à un très petit nombre de personnes déplacées.

(D’après Reuters, 3 avril 2000)

* Congo (RDC). Human rights

30 March: Details of massive abuses of human rights in Congo, have been given to the UN Human Rights Commission in Geneva. In a report, the UN‘s special investigator said government and rebel forces have ruthlessly killed and kidnapped defenceless civilians.The report called for the government of President Kabila to put a moratorium on the death sentence and on rebel forces to end their attacks on civilians. It also urged the international community to impose an arms embargo in the region. 31 March: President Kabila says that a military tribunal, the Military Court of Order, that has passed hundreds of death sentences, will no longer have blanket authority to try civilians. The government is also setting up a commission to review the court’s convictions. 3 April: A UN official says the war has now displaced 1.3 million people from their homes and created a humanitarian disaster. He says the humanitarian situation in eastern Congo is «dire». One of the most pressing questions is «how to carve out greater humanitarian space and with that space how to gain greater support for humanitarian activities».

(ANB-BIA, Brussels, 4 April 2000)

* Congo (RDC). Agresseurs et alliés, tous ensemble…

Le Bureau d’études stratégiques et de développement de l’Afrique de l’Est, une Ong congolaise basée à Nairobi au Kenya, vient d’accuser les pays agresseurs (Rwanda, Ouganda) et alliés (Zimbabwe, Angola et Namibie) de la République démocratique du Congo (RDC), dans le cadre de la guerre que mène Kinshasa à la rébellion-agression de l’Est. D’après les enquêtes effectuées sur toute l’étendue du pays par cette Ong, un classement par ordre d’importance des richesses pillées a été établi. L’Ouganda occupe la première place (bois, or, diamant), suivie suivi du Zimbabwe ( cobalt, cuivre, diamant), de l’Angola (pétrole de Muanda au Bas-Congo), du Rwanda ( diamant, or) et de la Namibie ( diamant). Le Bureau d’études stratégiques et de développement de l’Afrique de l’Est précise que l’armée ougandaise occupe les parties les plus riches de l’est et du nord de la RDC. Dans l’Est, les districts de l’Ituri et du Haut-Uélé sont très riches en or et en café. Le district de la Tshopo regorge de diamants de joaillerie et possède une forêt très fournie en bois. On trouve le diamant de joaillerie et le bois dans la province de l’Equateur, au nord du pays. On y cultive le café. Gérant la portion moins riche du territoire occupé, le Rwanda, autre pays agresseur, se contente de l’or du Maniema et du diamant du Sankuru à Lodja et à Lusambo. Le Zimbabwe, pays allié, bénéficie, selon cette Ong, d’une bonne partie des productions du diamant industriel de la Miba (Minière de Bakwanga) au Kasaï oriental. Ce pays bénéficie aussi du cobalt et du cuivre de la Gecamines au Katanga, sans compter la production artisanale du diamant de joaillerie au Kasaï oriental. Une partie de l’exploitation pétrolière de Muanda, au Bas-Congo, a été confiée à l’Angola. La Nambie se contente d’un peu de diamant du Kasaï.

(DIA, Kinshasa, RDC, 5 avril 2000)

* Corne de l’Afrique. Sécheresse et famine

Le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan va dépêcher un envoyé spécial dans les pays de la Corne de l’Afrique pour préparer un plan d’aide afin de soulager les habitants de la région, ravagée par la famine. La directrice du PAM, Catherine Bertini, se rendra dans la région le 10 avril pour une mission de 10 jours. Le PAM estime à au moins 12,4 millions le nombre de personnes actuellement affectées par la famine dans sept pays de la région: l’Ethiopie, la Somalie, l’Erythrée et Djibouti, mais également le Kenya, le Soudan et l’Ouganda. La situation est aggravée par une sécheresse sans précédent depuis près de quinze ans. Les Nations unies ont souligné que la famine pourrait également s’étendre à la Tanzanie, le Rwanda et le Burundi. En Ethiopie, le pays le plus touché pour l’instant, la famine de 1984-85 a fait près d’un million de victimes mortes de faim. Le 31 mars, le Premier ministre Meles Zenawi a déclaré qu’aujourd’hui 8 millions d’Ethiopiens sont menacés par la famine et a appelé la communauté internationale à aider son pays avant qu’il ne soit trop tard. Lors du sommet Afrique-Union européenne, le chef de la diplomatie éthiopienne, Seyoum Mesfin, a estimé que la communauté internationale avait été bien trop lente à réagir aux avertissements qu’il avait lancés dès décembre, et qu’elle se servait du conflit frontalier entre Addis-Abeba et Asmara comme prétexte à l’inaction. Mardi 4 avril, les autorités éthiopiennes ont accusé les pays riches d’attendre de “voir des squelettes sur les écrans” pour répondre aux appels à l’aide et éviter une énième famine dans la Corne de l’Afrique, qui risque d’être aussi catastrophique que celle de 1984-85.

(ANB-BIA, de sources diverses, 5 avril 2000)

* Horn of Africa. UN warns of new famine

31 March: The UN says more than 12 million people in the Horn of Africa face a serious food crisis, raising the spectre of a repeat of the mid-1980s famine that left nearly one million people dead. Relief agencies in south-eastern Ethiopia say scores of children are dying from illnesses related to malnutrition. «The rains have been sporadic and uneven and the prospects for May and June are highly uncertain», said UN deputy emergency relief coordinator, Carolyn McAskie. 4 April: The EU is preparing an urgent delivery of food to parts of the Horn of Africa, but it says the war between Ethiopia and Eritrea makes the operation more difficult. Foreign governments and international relief agencies implore Ethiopia and Eritrea to end their war, and thus speed delivery of food aid to prevent the new famine that looms in the Horn of Africa. 5 April: The UN secretary-general urges governments to act immediately to help the 15 million people threatened by famine in the Horn of Africa. «We may be a bit late but it is not too late to save lives if we respond at this point», says Mr Annan. «I urge those with the capacity to give, to give and to give generously so that we can save lives».

(ANB-BIA Brussels, 6 April 2000)

* Côte d’Ivoire. Cocoa regulator abolished

Côte d’Ivoire, the world’s largest cocoa producer, is set to abolish its privatised coffee and cocoa regulator, in response to protests from farmers, who blame the regulator for low prices. On 30 March, the government said it had signed an order to pave the way for the regulator, known as the New Caistab, to be dissolved and allow coffee and cocoa producers a greater say in running their industries. However, it did not specify what would replace the New Caistab.

(Financial Times, UK, 31 March 2000)

* Egypte. Missiles américains

Les Etats-Unis vont fournir au Caire de nouveaux missiles antiaériens, destinés à remplacer des SA-6 russes anciens. Il s’agit, selon William Cohen, secrétaire américain à la défense, qui s’était déplacé, mardi 4 avril, en Egypte, de missiles sol-air de courte portée dérivés du missile air-air Amraam américain.

(Le Monde, France, 6 avril 2000)

* Ethiopie. Travail et prostitution des enfants

Le 30 mars à Addis-Abeba, le directeur de l’Organisation internationale du travail (OIT) en Ethiopie, Robert Ransom, a révélé l’existence d’un commerce sexuel des enfants en Ethiopie. Cette pratique est “la pire des formes de travail des enfants”, a-t-il souligné, dans le cadre d’un forum sur le travail des enfants regroupant quelque 60 experts représentant le gouvernement éthiopien, des ONG, des bailleurs de fonds et des organisations internationales. Pour combattre ce fléau, le gouvernement éthiopien doit d’abord ratifier la convention sur l’interdiction et l’élimination des formes les plus avilissantes de travail dangeureux et exploiteur, a-t-il dit. Selon lui, la lutte contre le travail des enfants doit également être soutenue par la société civile, notamment les syndicats, les organisations patronales et les chefs religieux, afin d’“éviter et décourager l’exploitation des enfants qui sont utilisés comme ouvriers agricoles ou industriels et de les sortir des situations d’exploitation dans lesquelles ils se trouvent”.

(PANA, Dakar, 30 mars 2000)

* Ethiopia. Deepening food crisis

30 March: In January, the government launched its largest food aid appeal since 1992 for eight million people affected by drought and displaced by the conflict with Ethiopia. Yet, already, with the Belg rains due in February and March having failed almost completely, the number of people in need of food aid is expected to rise again, possibly to ten million. Already there have been a «significant number of deaths, certainly in the hundreds» being recorded in southern parts of Ethiopia. Also, the war with Eritrea has had «a dramatic impact on food security». 31 March: Prime Minister Meles Zenawi has complained that the international response to the famine threatening eight million people in his country has been too slow. He says that European countries in particular, could have done more. 3 April: The UN Resident Coordinator says that with the late arrival of the short (belg) rains, the UN country team is becoming seriously concerned that Ethiopia may face a major humanitarian crisis. The FAO in Rome also issues a similar warning. 4 April: The EU and other donors have plans to send about 800,000 tonnes of food aid to Ethiopia but the closure of the Eritrean-Ethiopian border prevents the use of Eritrean ports. According to the EU‘s current plans, aid will be sent through the port of Djibouti. However, OXFAM blames the looming crisis in part on the EU for delivering little more than half the food it promised last year. It says that food donations are still not coming in fast enough.

(ANB-BIA, Brussels, 5 April 2000)

* Ghana. Unions denounce price increases

Ghana’s Trades Union Congress has denounced a series of steep fuel price rises over the past year, in an early sign of simmering discontent over pay in an election year. In another hint of labour trouble ahead, a civil service union has threatened action by the end of the month if pay grievances are not addressed. Since January this year, the price of gasoline has risen nearly 88%, diesel 82%, liquefied petroleum gas for cooking 80%, and kerosene almost 170%.

(CNN, 3 April 2000)

* Ghana. Northeners seek ruling party nomination

4 April: Northern members of the ruling National Democratic Congress (NDC) want to ensure the party’s candidate for vice-president comes from the region, whose ethnic groups say they have been sidelined. The party is due to hold its annual congress at the end of April, with Ghana’s current vice-president, John Atta-Mills, a southern Fante, widely tipped to emerge as its candidate for the December election which will choose a successor to President Jerry Rawlings. «The main criteria should be capability first, and then regional balance, and we think we have many capable men and women», says a senior government minister from the north.

(Reuters, 4 April 2000)

* Lesotho. Economic challenge

The immediate economic challenge facing the present government of Lesotho, is the need to correct the imbalances that have emerged in the past two years. This was said by the Finance Minister, who is also Deputy prime Minister, Kelebone Maope when presenting the budget for the new financial year. «Government expenditure needs have surpassed its ability to raise revenues. The economy is, in general, finding it more and more difficult to generate sufficient foreign exchange to pay for the required level of imports, and the country’s level of savings is currently not sufficient to meet its investment needs,» said Maope who made history by presenting the budget in a local Sesotho language for the first time in the history of the country. Maope said there was also a need to tackle «head-on» the problem of unemployment in the country, which is currently estimated between 40 and 45%. «At this level of unemployment, and given that some 20,000 job seekers enter the labour market every single year, this economy needs to create at least 40 000 news jobs every year if we are to make a decisive dent in the high level of unemployment,» said Maope, adding that for this to be realized, the economy will have to grow by between 8-10% every single year for a sustained period of time.

(Lawrence Keketso, The Survivor, Lesotho, 5 April 2000)


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