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WEEKLY NEWS ISSUE of: 02
-06-2000

PART #2/3 - From ERYTHREE/ETHIOPIE to RWANDA

Part #1/3:
Africa ==> Eritrea
Part #3/3:
Sénégal ==> Zimbabwe
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 * Erythrée/Ethiopie. Assemblée des évêques — La rencontre des évêques d’Ethiopie et d’Erythrée, retardée de quelques jours, a pu commencer le 25 mai à Rome. Les évêques des deux pays en guerre sont réunis en une seule conférence épiscopale. Deux évêques érythréens de la région en guerre n’ont toutefois pas pu venir à Rome. Dans un message publié le 19 mai, trois évêques érythréens ont écrit: “Des régions entières sont transformées en un gigantesque champ de bataille... Il y a des milliers et des milliers de morts et de blessés... Que l’on ne permette plus que la violence continue à prévaloir sur la raison. Demain il sera trop tard”. (Fides, Rome, 26 mai 2000)

* Erythrée/Ethiopie. Difficiles négociations26 mai. L’armée éthiopienne a poursuivi son avancée en Erythrée. Cette dernière a annoncé avoir retiré ses troupes des territoires contestés par l’Ethiopie et être disposée à reprendre les pourparlers de paix la semaine prochaine à Alger. L’Ethiopie a toutefois estimé être la seule autorité à même de juger de la réalité du repli érythréen. - 28 mai. Les troupes éthiopiennes continuaient toujours leur offensive en territoire érythréen, à la veille de la reprise à Alger des négociations indirectes entre les deux pays sous l’égide de l’OUA. Des avions éthiopiens ont bombardé la centrale électrique érythréenne de Hirgigo, à une dizaine de km du port de Massoua sur la mer Rouge, dont la construction était pratiquement achevée, et lui ont infligé de graves dégâts. Des dizaines de milliers d’Erythréens fuient leurs lieux d’habitation face à la progression de l’armée éthiopienne. - 29 mai. Les négociations d’Alger ont dû être retardées à cause de l’arrivée reportée du ministre éthiopien des Affaires étrangères. L’Ethiopie a bombardé la partie militaire de l’aéroport d’Asmara. Et Addis Abeba a posé une nouvelle condition à l’arrêt des hostilités: que l’armée érythréenne ne constitue plus “une menace pour la sécurité nationale” de l’Ethiopie. Pendant ce temps, quelque 260.000 personnes ont fui Senafe et Adi Keih, sur le front central, depuis le 26 mai. Près de 550.000 personnes avaient déjà fui la progression éthiopienne sur le front ouest. - 30 mai. L’armée éthiopienne annonce avoir retiré ses troupes des régions qu’elles occupaient dans l’ouest de l’Erythrée. Sur le front central par contre, elles ont progressé fortement et se trouveraient à une centaine de km de la capitale Asmara. Sur le front oriental de Badé et Burie, les troupes érythréennes ont réinstallé leurs lignes de défense en profondeur. A Alger, les pourparlers indirects entre l’Ethiopie et l’Erythrée sous l’égide de l’OUA se sont ouverts avec une journée de retard; ils ont tout de suite buté sur le retrait des troupes, chaque partie exigeant que l’autre se retire en premier. Washington a affirmé que les forces érythréennes se sont bien retirées de toutes les zones qu’elles occupaient, et a exhorté Addis Abeba à arrêter son offensive. - 31 mai/1er juin. L’armée éthiopienne a affirmé que ses forces ont mis hors d’état de combattre 14 des 24 divisions que compte l’armée érythréenne. Mais, alors que l’Ethiopie déclarait que la guerre était finie et que ses troupes avaient repris le contrôle sur tous ses territoires, Asamara affirmait qu’il ne pourrait y avoir de cessez-le-feu tant qu’Addis Abeba n’aurait pas retiré ses forces de l’Erythrée. Le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, a déclaré que l’Ethiopie était prête à retirer ses troupes, si elle recevait des garanties internationales. Le 1er juin à Alger, les discussions indirectes entre les deux pays ont repris dans une atmosphère plus détendue après l’annonce par Addis Abeba de l’arrêt de la guerre. Ensuite, les pourparlers ont été suspendus jusqu’au 2 juin dans l’après-midi, pour permettre aux délégations de s’entretenir avec leur gouvernement respectif. (ANB-BIA, de sources diverses, 2 juin 2000)

* Eritrea-Ethiopia. New positions25 May: Eritrea says Ethiopia has launched intermittent attacks on its new positions along the entire Alitiena-Mereb front all day. «All the attacks were repulsed though details of enemy casualties are mot yet available», says the foreign ministry in Asmara. Sudan’s President Al-Bashir has sent his foreign minister, Mustafa Osman, on a peace mission to Eritrea and Ethiopia. Tens of thousands of residents in Addis Ababa, Ethiopia’s capital, celebrate the «liberation» of the border town of Zalambessa by Ethiopian forces at midnight 24 May. The World Food Programme is to launch an emergency feeding programme for thousands of refugees from Eritrea, fleeing into Sudan. The UN urges Ethiopia to follow Eritrea’s withdrawal from occupied territories. Ethiopia says it will continue the war until it has verified that Eritrean forces have left the disputed territory. 29 May: Ethiopian jets bomb Eritrea’s main military base in Asmara. Peace talks in Algiers have been delayed until tomorrow. 30 May: Ethiopia says its forces have withdrawn from areas of western Eritrea they captured in the offensive which began earlier this month. A government statement in Addis Ababa says Ethiopia has achieved its joint objectives of recapturing Ethiopian territory under Eritrean occupation and destroying «remnants» of the Eritrean army. The UN makes a new call on Eritrea and Ethiopia to cease hostilities immediately and concentrate on diplomatic efforts to resolve their conflict. Ethiopia says it has asked the OAU to modify its plan to end the war with Eritrea following recent advances made during heavy fighting. 31 May: Ethiopia says its war with Eritrea is now over. Ethiopia’s Prime Minister Meles Zenawi says: «As far as Ethiopia is concerned, the war is over today.» But he warns that the Ethiopian army is free to «take any action if there is provocation from Eritrea». 1 June: Eritrea says its war with Ethiopia is far from over because Ethiopia has not complied with the OAU‘s peace plan. Eritrean forces have marched back into Barentu. Ethiopia says it wants unspecified «international guarantees» before withdrawing its forces. (ANB-BIA, Brussels, 2 June 2000)

* Guinée Bissau. Crise résolue — Le Premier ministre Caetano Intchama a déclaré le 25 mai devant le Parlement que les tensions entre autorités civiles et militaires étaient résolues. Les relations s’étaient tendues lorsque le chef de la marine, Lamine Sanha, avait refusé son limogeage, le 28 avril, pour avoir laissé partir un bateau coréen surpris en train de pêcher illégalement dans les eaux territoriales. Lors d’un entretien, le 23 mai, entre le président Yala et le général Mané, il a été décidé que M. Sanha quitterait la base navale et attendrait chez lui une décision de justice sur son cas; d’autre part le président a reporté sine die la nomination d’un nouveau commandant de la marine. Par ailleurs, un groupe d’ONG nationales et internationales a appelé le gouvernement à garantir la stabilité du pays. Ils ont aussi demandé au gouvernement et aux autorités militaires de défendre la souveraineté du pays; cet appel intervient dans un contexte de tensions, en début du mois, le long de la frontière avec le Sénégal. (D’après IRIN, Abidjan, 26 mai 2000)

* Guinea-Bissau. Human rights under threat — In a press release on 31 May, Amnesty International says: «Human rights defenders and journalists are being threatened in a new wave of harassment in Guinea-Bissau. These incidents, together with the beating of civilians by soldiers, reflect the fragile political situation following the civil war in 1998 and 1999. The new government’s promise to protect and promote human rights has not been kept». (Amnesty International, 31 May 2000)

* Guinée Equatoriale. Elections municipales — Le 28 mai, les Equato-guinéens étaient appelés aux urnes pour pourvoir 244 postes de conseillers municipaux dans trente municipalités, dans ce petit pays de 450.000 habitants. Selon les observateurs, ces élections ont été marquées par un fort taux d’abstention et se sont déroulées dans l’indifférence générale, en l’absence de la participation des trois partis de l’opposition radicale. L’opposition dite modérée, onze partis proches du régime, a bien pris part au scrutin. Les résultats ne sont pas attendus avant une quinzaine de jours. (ANB-BIA, de sources diverses, 29 mai 2000)

* Kenya. IMF to decide in July on resuming loans — The International Monetary Fund (IMF) says it will decide in July whether to resume lending money to Kenya after a three-year suspension. The IMF suspended a $220 million loan to Kenya in August 1997, demanding that Kenya clean up corruption and speed up privatisation of state corporations. The discussions with the IMF covered economic policy, governance and a plan to reduce poverty. (CNN, 25 May 2000)

* Kenya. Disette et famine — Le président du Kenya, Arap Moi, a lancé à la communauté internationale un appel à l’aide, estimant que 23 millions de ses concitoyens, soit près de 4 sur 5, étaient menacés de disette ou de famine après une mauvaise saison de pluies, selon la presse. Le Programme alimentaire mondial (PAM) compte lancer un appel à l’aide alimentaire. Dans l’ensemble de la Corne de l’Afrique, 16 millions de personnes sont menacées de famine. (La Croix, France, 26 mai 2000)

* Mali. Mission FMI/Banque mondiale — Une mission conjointe du FMI et de la Banque mondiale a séjourné au Mali du 8 au 24 mai. Son but était de faire une revue à mi-parcours d’un programme de Facilité d’ajustement structurel renforcé de trois ans, initié en 1999. Selon un communiqué conjoint publié à la fin de la mission, l’exécution du programme a été jugé satisfaisante malgré les difficultés rencontrées. Il a été décidé notamment de renforcer la transparence et l’efficacité de la CMDT (Compagnie malienne pour le développement des textiles - secteur coton); de privatiser au moins partiellement les secteurs de l’électricité et des télécommunications; et d’intensifier la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté. Ces conclusions satisfaisantes permettront au Mali de bénéficier des ressources des institutions de Bretton Woods, conclut le communiqué. (D’après Le Républicain, Mali, 26 mai 2000)

* Maroc. Grâce royale à 2 journalistes — Le roi Mohammed VI a accordé une grâce partielle à deux journalistes, a rapporté le 28 mai l’agence de presse marocaine. Moustapha Alaoui et Khalid Mechbal avaient été condamnés en avril à trois mois de prison et trois ans d’interdiction d’exercice de la profession pour avoir accusé le ministre des Affaires étrangères de malversations immobilières lorsqu’il était en poste à l’ambassade du Maroc à Washington en 1996. Les deux bénéficieront de la suspension des jugements d’emprisonnement et de l’interdiction professionnelle, mais ils restent redevables des dommages et intérêts. A l’appel de leur syndicat, la majorité des journalistes avaient observé une grève symbolique d’une heure pour dénoncer un complot contre la liberté d’expression. (D’après AP, 28 mai 2000)

* Mozambique. Civil Society wants a role in economic policy-making — Mozambicans want their government and the Bretton Woods institutions to adopt dialogue as a practical way for working out policies and making decisions on matters of national interest. A coalition of Mozambican non-governmental organisations, meeting in Maputo to discuss the country’s poverty reduction strategy plan, has demanded wider participation in discussions on economic policy. They said that civil society should be consulted in the regular discussions that the government is obliged to hold with the International Monetary Fund and the World Bank. Talks between the government and the two institutions have so far been held in a «very closed» environment, civil society representatives said. Taking part in a seminar on poverty reduction, held under the aegis of the Mozambican Debt Group, they said participation of the rest of the society has been nothing but «symbolic.» The Mozambican debt group comprises representatives of various associations and religious bodies. Before the two-day seminar closed on 30 May, its participants observed that views of the civil society were often ignored. Journalist Carlos Cardoso, editor of an independent newsheet Metical, suggested that one way in which civil society could take part in the decision-making process on the economy would be to transform the tripartite negotiating forum between the government, employers and trade unions, into a body for economic debate. He criticised International Monetary Fund (IMF) and World Bank policies implemented in Mozambique, specifically as regards the destruction of the cashew processing industry, and the threat that the same could happen to the sugar industry. (PANA, Dakar, 30 May 2000)

* Mozambique. Emergency aid report1 June: A new crop and food supply assessment by the FAO and the World Food Programme, says that 60,000 mt of emergency food aid was needed for 650,000 people in flood affected areas and for people in areas which had experienced crop failures. «Districts that have experienced significant production losses are generally located along the river basins, wetlands, mangroves and swamps of southern and central Mozambique», the assessment noted. (IRIN, Southern Africa, 1 June 2000)

* Namibia. Curfew imposed — The Namibian government will impose an indefinite dusk-to-dawn curfew on the Kavango region in the northern part of the country, Namibian Defence Force Chief-of-Staff, Major-General Martin Shali said on 29 May. Addressing the Media in Windhoek, the Namibian capital, Maj. Gen. Shali said that the curfew is to come into effect on 1 Jun and warned residents of the region not to move about during the night as Angolan and Namibian security forces will secure the border between the two countries. However, Namibian villagers will during the day be allowed to draw water from the Kavango river, which forms the border between Namibia and Angola. Maj. Gen. Shali noted that the idea behind the curfew is to protect Namibian civilians from acts of banditry by suspected UNITA rebels coming across the border from Angola. Kavango region and western Caprivi have born the brunt of atrocities, allegedly committed by UNITA rebels, ever since the Namibian government allowed forces of the Angolan government to use the Namibian soil as a launchpad against UNITA bases inside Angola. (Mwana Bwalya, ANB-BIA, Namibia, 31 May 2000)

* Nigeria. No debt relief — The World Bank has ruled out giving any debt relief to Nigeria, saying only heavily-indebted and poor countries can enjoy such a facility. The bank’s vice president for Africa, Callisto Madavo, stated the institution’s position at a press conference in Lagos late 24 May, to round off his three-day visit to Nigeria. «Only Highly Indebted Poor Country members can enjoy any form of debt relief,» he said. The World Bank official said that though he recognised the seriousness of the debt problem, the lasting solution to the debt issue was for Nigeria to gain the confidence of creditors. Even then, Madavo wondered why Nigeria was giving so much attention to the external debt at the expense of domestic debt which, he said, was so critical to the economy since poor service of the debt caused high interest rate, crippled growth and stunted employment. He offered the bank’s assistance to the country in designing «an effective debt management strategy that would balance fighting poverty with restoring healthy relations between Nigeria and the international financial community.» Debt relief, and even outright cancellation, has been a major issue to the administration of President Olusegun Obasanjo, which assumed office on 29 May 1999. Economic experts have argued that servicing the huge external debt, estimated at between 30 and 32 billion US dollars, was crippling the government’s poverty-alleviation efforts. On 22 May, the bank granted 80 million dollars credit to Nigeria to support its universal basic education programme, a water project and economic management. The credit grant is repayable in 40 years and is at no interest rate. Before travelling to Lagos, Madavo met with a number of top government officials in Abuja to discuss the country’s economic recovery and the need for an agreement with the International Monetary Fund (IMF). Agreement with the IMF, it is believed, would encourage other donors to step up their assistance to Nigeria and to help resolve its external debt problem. At a meeting with Obasanjo, he stressed the need for Nigeria to «move on expeditiously on privatisation.» (PANA, Dakar, 25 May 2000)

* Nigeria. Un an de pouvoir civil — Au Nigeria, le pouvoir est revenu aux mains des civils le 29 mai de l’année dernière. A l’occasion du premier anniversaire de son entrée en fonction, le président Obasanjo a pris fortement position contre les massacres et les affrontements qui ont troublé le pays ces derniers mois. Lors d’une célébration oecuménique de remerciement, Mgr John Olorunfemi Onaiyekan, archevêque d’Abuja et président de la conférence épiscopale, a évoqué aussi les affrontements ethnico-religieux, disant notamment: “En tant que chrétien, je m’attends à ce que les musulmans vivent selon les préceptes de leur religion, comme ils l’ont toujours fait. Notre foi chrétienne nous oblige à en faire autant. A ce niveau religieux, la sharia n’est pas un problème. Ce sont les politiciens qui, poursuivant des objectifs politiques douteux, ont décidé de manipuler les sentiments religieux et ils doivent assumer l’entière responsabilité des conséquences de leurs actes”. (ANB-BIA, de sources diverses, 30 mai 2000)

* Nigeria. Religious and ethnic violence25 May: President Obasanjo has been holding emergency talks with the governor of Kaduna, following an outbreak of religious and ethnic violence that has left at least 100 people dead. Afterwards, the President said in a nationwide broadcast, that religious disputes were very dangerous and that he preferred to work quietly behind the scenes to resolve them. A «mobile tribunal» has been instituted in Kaduna, with the role of «prosecuting and immediately sentencing all those responsible for breaking the curfew and for disturbing the peace». 26 May: The funeral of Father Clement Ozi Bello, a young Catholic priest, killed on 23 May in Kaduna, is held today. 28 May: In a sermon at an interdenominational Thanksgiving Service on Nigeria’s First Anniversary of the Return to Democracy, Archbishop John Onaiyekan said that the issue of the Sharia in the legal system of the nation, whether on the federal or at state level, is still waiting to be seriously and permanently addressed. There is no need, indeed it is dangerous, to pretend that the matter is settled. 29 May: President Obsanjo calls for an end to ethnic and communal violence. «The bloodletting has got to stop. We are going to make sure it stops», he said in a national address. 30 May: The trial of more than 200 persons arrested in connection with the crisis in Kaduna, starts today. The quick trial is part of the strategies adopted by the Kaduna State government to prevent a recurrence of the violence. Sokoto State in northern Nigeria, has introduced Sharia Law. (ANB-BIA, Brussels, 31 May 2000)

* Nigeria. World Bank trains journalists on campaign against corruption — A week-long training Workshop for Nigerian senior editors, on the theme of: «Media Campaign Against Corruption», has just ended at the International Institute of Tropical Agriculture (IITA), Ibadan. It was organised by the World Bank Institute as part of the efforts being made to support the anti-corruption policy of Nigeria’s present government. The Workshop was sponsored by the World Bank Institute in collaboration with the West African Newsmedia and Development Centre (WANAD), the Nigerian Guild of Editors, and support from the Canadian International development Agency. The Workshop aimed at training journalists in the art of gathering sensitive information, so as to expose corrupt practices of public office holders. (Taye Babaleye, ANB-BIA, Nigeria, 31 May 2000)

* Rwanda. Justice suisse — Le 26 mai, un ancien maire rwandais, Fulgence Niyonteze, a été condamné en appel par le tribunal militaire suisse de Genève à 14 ans de réclusion criminelle pour violation des Conventions de Genève sur le droit de la guerre durant le génocide au Rwanda. Les juges ont infirmé sa condamnation à la prison à vie en première instance, ne retenant pas l’accusation d’assassinat, de tentative et d’instigation à l’assassinat, mais seulement les violations contre les civils commises en temps de guerre et qui tombent sous des Conventions de Genève de 1949. Fulgence Niyonteze, 36 ans, a aussi été condamné à une peine de 15 ans d’expulsion du territoire suisse, peine qui prendra effet au moment de sa libération. (Le Soir, Belgique, 27 mai 2000)

* Rwanda/Belgique. Présumés génocidaires — Le 29 mai, la chambre des mises en accusation de Bruxelles a examiné le dossier de quatre présumés génocidaires rwandais. Parmi eux, deux religieuses, Gertrude Mukangango et Julienne Kizito, du monastère de Butare, accusées d’avoir livré des Tutsi et des Hutu modérés aux milices. L’avocat général a requis le renvoi en cour d’assises des quatre suspects. Il a également passé en revue les dispositions en vertu desquelles la Belgique est compétente pour juger des présumés génocidaires rwandais. (D’après La Libre Belgique, 30 mai 2000)

* Rwanda. Nouvelle attaque hutu — Après des mois d’un calme relatif, des rebelles hutu ont tué au moins quatre personnes dans le nord-ouest du Rwanda, au cours de raids lancés à partir du Congo-Kinshasa, a annoncé le 31 mai l’armée de Kigali. Le 24 mai, des rebelles s’en sont pris au petit village de Ruwero, non loin de Gisenyi, à la frontière, tuant de 4 à 6 personnes, a précisé le porte-parole de l’armée. Ils seraient également responsables de deux autres attaques la semaine dernière, sur lesquelles on dispose de fort peu d’informations. (AP, 31 mai 2000)

* Rwanda. Protests at «lenient» sentence1 June: The Rwandan Government has protested at the 12 year prison sentence imposed by the UN Criminal Tribunal for Rwanda on a Belgian journalist for his role in the 1994 Rwandan genocide. Georges Omar Ruggiu worked as a presenter for the notorious Radio et television Libre des Mille Collines in Kigali — referred to as Hate Radio — during the 1994 genocide. Rwanda’s official representative at the hearing called for an appeal against the sentence, saying it did not measure up to the crimes for which Ruggiu had confessed. (BBC News, 1 June 2000)

* Rwanda. TPIR: Ruggiu condamné — Le 1er juin, le Tribunal pénal international pour le Rwanda a fait preuve de clémence en condamnant Georges Omar Ruggiu, l’animateur italo-belge de Radio Mille Collines, à douze ans de prison pour participation au génocide de 1994. L’accusation avait demandé 20 ans. Le juge a estimé que certaines circonstances atténuantes autorisaient une relative clémence, tout en ajoutant qu’atténuer la punition ne reduit en aucune manière la gravité des crimes. (La Libre Belgique, 2 juin 2000)


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