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WEEKLY NEWS ISSUE of: 28-04-2000

PART #2/4 - From CONGO RDC to KENYA

Part #1/4:
Afrique ==> Congo-Bra
Part #3/4:
Liberia ==> Sénégal
Part #4/4:
Sierra Leone ==> Zimbabwe
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* Congo (RDC). Echec du sommet de Lusaka — Le sommet que les membres de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) avaient convoqué le 14 août à Lusaka, en Zambie, pour discuter du conflit en RDC, s’est clôturé le lendemain matin sur un aveu d’échec. Tout juste, le communiqué final réaffirme-t-il “le soutien à l’accord de cessez-le-feu en tant que seule base viable permettant une résolution du conflit” et regrette-t-il que les violations de la trève se poursuivent. Les pays de la SADC ont échoué dans leur tentative de convaincre le président Kabila d’appliquer les accords de Lusaka, signés il y a un an. Celui-ci a maintenu son refus de permettre le déploiement des casques bleus de l’Onu dans les régions sous contrôle de l’armée gouvernementale. Il a également refusé de discuter de la médiation de l’ancien président du Botswana, Ketumile Masire, chargé par l’OUA de coordonner le dialogue intercongolais mais qui aurait, selon les autorités congolaises, adopté un parti pris en faveur des rebelles. L’idée de sanctions contre Kinshasa aurait circulé dans les coulisses de la conférence, mais celles-ci ne sont pas envisagées “pour l’instant”, a indiqué le président zambien Chiluba. - Le 16 août cependant, M. Chiluba annoncait que le président Kabila avait accepté de fournir les garanties nécessaires au déploiement d’une force de l’Onu dans son pays. Mais cette nouvelle fut démentie par le ministre congolais des Affaires étrangères, M. Yerodia, qui affirmait qu’il était “hors de question que les troupes de l’Onu se déploient à Kinshasa ou dans d’autres grandes villes contrôlées par le gouvernement”. M. Yerodia a également déclaré qu’il préférerait voir l’ex-président sud-africain Frederick De Klerk assurer la médiation, plutôt que M. Masire; le porte-parole de M. De Klerk a dit celui-ci prêt à considérer favorablement la demande pourvu qu’elle soit appuyée par tous les belligérants. - D’autre part, le même jour, le secrétaire général de l’Onu, M. Kofi Annan, a déclaré que les Nations unies doivent repenser leur rôle en RDC. “Le rôle que la mission peut jouer dans les circonstances actuelles n’est pas clair”, écrit M. Annan, recommandant la prolongation de son mandat pour un mois et non pour six mois comme c’est de coutume. Toutefois, le secrétaire général entend dépêcher, dès la semaine prochaine, un envoyé spécial à Kinshasa afin de “persuader” le président Kabila d’accepter le déploiement des casques bleus. (ANB-BIA, de sources diverses, 18 août 2000)

* Congo (RDC). Reprise des combats? — Le 16 août, le Mouvement de libération du Congo (MLC, soutenu par l’Ouganda) a accusé l’armée de Kinshasa de poursuivre ses attaques sur ses positions dans la province de l’Equateur. “Le 543e bataillon des FAC (Forces armées congolaises, gouvernementales) a attaqué nos positions le 15 août à Bogenye, sur le fleuve Congo”, a affirmé à l’AFP le chef du MLC, Jean-Pierre Bemba. Il a assuré que ses hommes avaient tué 60 assaillants et capturé 60 militaires, dont le commandant du bataillon. - Le 18 août, le porte-parole du Rassemblement des Congolais pour la démocratie (RCD-Goma, soutenu par le Rwanda) a indiqué que l’armée de Kabila préparait une offensive généralisée contre Kisangani, appuyant ses dires sur une recrudescence des mouvements sur l’aérodrome d’Ikela, où arriveraient des avions en provenance d’Ukraine et de la base militaire de Kamina, amenant dans l’Equateur des chars de combat. Selon lui, cette menace aurait relancé les efforts des trois mouvements rebelles congolais pour constituer un front commun et une armée commune; mais on doit souligner que toutes les tentatives de rapprochement entre les trois groupes ont échoué jusqu’ici. (La Libre Belgique, 18-19 août 2000)

* Congo (RDC). Diplomates américains expulsés — Les autorités de Kinshasa ont décidé d’expulser deux diplomates américains, a annoncé le 18 août le ministre congolais des Affaires étrangères, qui leur reproche “un comportement incompatible avec leur statut de diplomates”. Denis Burgess, conseiller culturel, et Roger James Morgan, conseiller politique, ont 48 heures pour quitter la RDC. Le journal progouvernemental L’Avenir a accusé les deux diplomates d’avoir participé à un complot en vue de renverser le président Kabila. Les Etats-Unis ont averti qu’ils prendraient des “mesures appropriées” pour répondre à l’expulsion, affirmant leur “pleine confiance dans l’intégrité et la prudence de ces deux diplomates”. Le 21 août, deux diplomates congolais ont en effet été expulsés par Washington. - D’autre part, le secrétaire général de l’Onu a désigné l’ex-président du Nigeria, le général Abdusalami Abubakar, comme émissaire chargé de convaincre Kinshasa de la nécessité de coopérer avec les Nations unies. (ANB-BIA, de sources diverses, 21 août 2000)

* Congo (RDC). Inauguration du “Parlement” — Le 21 août à Lubumbashi, au cours d’une cérémonie officielle, le président Kabila a déclaré qu’il cédait le pouvoir législatif à l’Assemblée constituante et législative-Parlement de transition (ACL-PT). Comme cette assemblée est considérée comme un sabotage des accords de paix de Lusaka, aucun ambassadeur occidental n’a assisté à la cérémonie. Le “partage de pouvoir” reste d’ailleurs assez théorique, car les membres de cette ACL-PT demeurent proches du pouvoir: 240 d’entre eux ont été désignés par une commission de sélection et 60 autres ont été directement nommés par le président Kabila. Les principaux partis n’y ont pas de représentants. Ainsi, les 267 députés présents ont estimé que les accords de Lusaka étaient dépassés et ont récusé le facilitateur Ketumile Masire. (ANB-BIA, de sources diverses, 22 août 2000)

* Congo (RDC). Nouveaux affrontements en Ituri — Des affrontements interethniques ont repris dans la région de Bunia, contrôlée par l’aile du RCD de Wamba dia Wamba. Dans la semaine du 14 août, des combats ont mis aux prises les Lendu et les Hema, et une centaine de ces derniers ont été tués dans des conditions qui rappellent les pratiques du génocide: maisons brulées, civils massacrés à l’arme blanche, etc. Présenté comme “ethnique”, le conflit a en réalité des causes économiques et politiques: des rivalités foncières opposent les agriculteurs Lendu aux éleveurs Hema et les divisions croissantes au sein du RCD exacerbent la crise. Le rôle équivoque de l’armée ougandaise a également été dénoncé par l’organisation Human Rights Watch; certains officiers soutiendraient ouvertement les Hema contre la majorité Lendu, et l’armée ougandaise aurait participé à des pillages et des exactions contre les civils. (D’après Le Soir, Belgique, 24 août 2000)

* Congo (RDC). Remaining defiant16 August: Congo RDC has denied claims by Zambia’s President Chiluba, that it has guaranteed the safety of United Nations peacekeeping forces to be deployed in Congo. Mr Chiluba, who is trying to mediate in Congo’s civil war said that a Congolese delegation has accepted the deployment of UN troops. But on his return from Lusaka, the Congolese Foreign Minister denied the comments saying that Congo is categorically opposed to the deployment of UN troops. The UN is now re-evaluating plans to send 5,500 observers to Congo. 18 August: The United Nations appoints the former President of Nigeria, General Abubakar, as its special envoy to Congo. Gen. Abubakar will travel to the region to make clear to President Kabila that co-operation with the UN and its mission in Congo is essential. Congo’s government announces that two US diplomats have been expelled, accused of plotting against the government and planning to kill President Kabila. 21 August: President Kabila inaugurates a new transitional assembly. He said the 300-strong assembly, based in Lubumbashi, will enable the Congolese people to participate in the running of the country. A government-appointed commission selected most of the assembly members; President Kabila himself chose the rest. 22 August: The UN Security Council criticises President Kabila for unilaterally inaugurating the transitional parliament. The UN says the decision shows a lack of commitment to the Lusaka peace accord which demands full participation by all factions in the country’s political structures. 23 August: President Kabila tells the BBC that he will not honour the Lusaka peace accord as it does not take into consideration the sovereignty of Congo. The same day, Congo announces the suspension of the Lusaka peace accord. (ANB-BIA, Brussels, 24 August 2000)

* Côte d’Ivoire. Gueï dans la course à la présidence — Le 9 août, le général Robert Gueï, chef de la junte au pouvoir depuis le 24 décembre dernier, s’est lancé officiellement dans la course à la présidence, en déposant sa candidature auprès de l’ancien parti au pouvoir (du président déchu Bédié), le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Cette annonce a provoqué des ondes de choc et le PDCI a reporté sa convention censée désigner son candidat durant le week-end du 12-13 août. On apprenait ensuite que le général Gueï ne sollicitait plus l’investiture du PDCI, mais restait “candidat au-dessus des partis”. Alors que les états-majors politiques s’attendaient déjà à un report du scrutin, le président de la Commission nationale électorale a annoncé, le 15 août au soir, que l’élection présidentielle aura bien lieu le 17 septembre. La campagne du général Gueï a commencé sur deux thèmes: l’héritage d’Houphouet-Boigny et la stabilité du pays. Il explique que la nation est menacée et qu’il est le garant de la paix. Mais déjà des centaines de jeunes ont défilé dans les rues d’Abidjan, en une grande manifestation contre la junte au pouvoir, réclamant la démission du général Gueï. - Le 17 août, date limite, à minuit, 19 candidatures à la présidentielle avaient été déposées auprès de la Commission électorale nationale, dont celle du chef d’Etat déchu, Henri Konan Bédié. Celui-ci a annoncé qu’il comptait rentrer en Côte d’Ivoire le 3 septembre pour la campagne de l’élection présidentielle. Mais le 19 août, le PDCI, réuni en convention, n’a pas investi M. Bédié (seul un quart des quelque 3.000 délégués a voté pour lui), mais bien Emile Constant Bombet, ancien ministre de l’Intérieur, qui a été choisi avec 36% des voix. M. Bombet semble être par excellence un candidat de compromis, capable de ressouder l’unité nationale. (ANB-BIA, de sources diverses, 21 août 2000)

* Côte d’Ivoire. Young people demand Guei’s resignation17 August: Thousands of youths chanting anti-junta slogans, march through Abidjan in the first major public display of anti-government sentiment since the december coup. The protestors are demanding that junta leader, General Robert Guei, step down if he runs for President in the 17 September elections to restore civilian rule. The same day, 19 people register with the National Electoral Commission as candidates in the presidential election scheduled for 17 September. 20 August: Côte d’Ivoire’s ousted president, Konan Bédié, has failed in his bid to become his party’s candidate in the presidential elections. He lost the Democratic Party nomination to his former interior minister, Emile Constant Bombet. (ANB-BIA, Brussels, 21 August 2000)

* Erythrée-Ethiopie. Mission de paix de l’Onu — Dans ses recommandations, le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a déclaré qu’une mission de la paix de l’Onu en Ethiopie et en Erythrée nécessiterait une force militaire totale de 4.200 personnes, dont 220 observateurs militaires, trois bataillons d’infanterie et des unités de soutien. Dans le cadre de l’accord de paix d’Alger, les deux pays avaient proposé que l’opération de maintien de la paix s’achève par un accord sur la démarcation de la frontière contestée. Le porte-parole de M. Annan a précisé, le 10 août, que la mission de l’Onu surveillerait le redéploiement des forces éthiopiennes sur les positions qu’elles occupaient le 6 mai 1998, et contrôlerait également la position des forces érythréennes qui doivent se tenir à une distance de 25 km des forces éthiopiennes redéployées. Cette mission surveillera aussi la zone de sécurité temporaire, coordonnera et fournira une assistance technique au déminage. (IRIN, Nairobi, 11 août 2000)

* Eritrea-Ethiopia. Aftermath of war14 August: UN Security Council members generally endorse proposals by the Secretary-General, Kofi Annan, for a large UN peacekeeping force to monitor an accord halting the border war. In an initial debate, they stress that a ceasefire is not enough. 18 August: Ethiopia says its nationals in Eritrea are being persecuted in the aftermath of the war. The Ethiopian government says 30,000 Ethiopians are being held in concentration camps inside Eritrea and another 20,000 have been forced out of the country since the peace deal was signed. 22 August: MISNA reports that the Eritrean Government has recently instituted a commission to assist the future UN peacekeeping force for Eritrea and Ethiopia. The commission will be presided by Andeberhane Woldegiorgis, right hand man of Eritrea’s President Afeworki. (ANB-BIA, Brussels, 23 August 2000)

* Ghana. Kangaroo police post — Investigations have shown that the 64th Infantry Regiment, popularly called the Commando Unit of the Ghana Armed Forces, are operating an illegal police station at the military headquarters, Burma Camp., Accra. The soldiers arbitrarily arrest civilians from town, and interrogate and detain them there. The self-appointed soldiers/police operate without the knowledge of the authorities. (The Accra Mail, Ghana, 18 August 2000)

* Ghana. Stopper la chute libre de la monnaie — Le Ghana espère recevoir quelque 300 millions de dollars en entrées de capitaux le mois prochain, notamment de la Banque mondiale et du FMI, pour mettre fin à la dépréciation rapide de la valeur de la devise nationale et rétablir la confiance dans l’économie du pays. Le Cedi, qui au début de l’année enregistrait un rapport de 3.500 vis-à-vis du dollar, est tombé jusqu’à 6.300. L’adjoint du ministre des Finances du Ghana, Moses Asaga, a déclaré que l’argent servirait à renflouer le marché des devises, à stabiliser le Cedi, à faire fonctionner des secteurs industriels critiques et à faire examiner des demandes de crédit déposées auprès des banques commerciales. Il a aussi laisser entendre que le gouvernement était en pourparlers avec certains pays exportateurs de pétrole, comme le Nigeria et la Guinée équatoriale, pour assurer un approvisionnement régulier et ininterrompu de pétrole brut à des prix négociables. Il a finalement déclaré que la situation du Ghana s’améliorerait dès que le pays consentirait des efforts pour ajouter de la valeur à ses principales denrées d’exportation, telles que le cacao, l’or et le bois, les rendant concurrentielles sur le marché international. (PANA, 20 août 2000)

* Guinée. Réquisitoire sévère pour Condé — Le 16 août, le procureur de la République guinéen, Yves William Aboly, a requis la réclusion criminelle à perpétuité contre l’opposant politique Alpha Condé et quarante de ses coïnculpés, jugés par la Cour de sûreté de l’Etat à Conakry. Le leader du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) est accusé entre autres d’“atteinte à l’autorité et à l’intégrité de l’Etat”. (Libération, France, 17 août 2000)

* Guinea. Prosecutor seeks life sentence for Conde — On 16 August, the state prosecutor in the sedition trial of Guinean opposition leader Alpha Conde, has recommended sentences of life imprisonment for 41 of the 47 defendants, including Conde. He told the court that Conde and his companions had plotted to overthrown Guinea’s constitutional order. (CNN, 17 August 2000)

* Kenya. Nairobi’s taps run dry — Nairobi has been doing without the essentials of life recently. There have been power cuts to homes and the workplace, and Maasai herdsmen with their cattle have been seen looking for green pastures in residential areas, posing a new hazard to the city motorists. As if that is not enough, the city residents now have to cope with an acute shortage of water. (BBC News, 18 August 2000)

* Kenya. Accidents ferroviaires — Le 15 août, au moins 13 personnes, dont deux enfants, ont été tuées dans l’ouest du Kenya, à la suite du déraillement d’un train de banlieue. Les causes de l’accident n’ont pas encore été établies. Le train transportait entre 300 et 400 passagers lorque certains de ses wagons se sont retournés près de la ville universitaire de Maseno. - Le 20 août, les corps de 16 personnes, dont six enfants, ont été retrouvés dans la petite ville d’Athi River, près de Nairobi, après le déraillement et l’explosion d’un train composé de huit wagons-citernes transportant du gaz. (La Croix, France, 18-21 août 2000)

* Kenya. Rail crash horrors17 August: Desperate relatives are still searching through the wreckage of the Kawango train crash for the belongings of their loved ones. Others visit hospitals at nearby Chulaimbo and Kisumu looking for their injured relatives and friends. The crash on 15 August at Kawango Village, Yala, happened when a Kisumu-bound train jumped the rails with up to 300 passengers on board. The horrific accident has left at least 20 dead and more than 38 injured. 20 August: Some 17 people have been killed after a train carrying liquefied gas from Mombasa to Nairobi exploded and caught fire, early today. Many other were injured in the accident, which happened in Athi River town. Most of the victims were residents of nearby houses, which were engulfed when flames spread to homes along the railway line. The victims were caught in their sleep. 21 August: Kenyan officials are due to launch an inquiry into yesterday’s train explosion. The death toll rises to 25. (ANB-BIA, Brussels, 21 August 2000)

* Kenya. Doubt on IMF deal — Less than a month after the International Monetary Fund (IMF) agreed to a $198 million poverty reduction and growth facility with Kenya, concern is growing that political support for economic reform may be losing steam. President Moi said this week that the tough conditions accompanying the facility, threatened economic growth and did not account for the need to ensure political stability. «People have been acting as if there is another Kenya government,» he said, at the opening of the government’s ($36 million) Times Tower building in Nairobi, in the presence of World Bank and IMF officials. Only two weeks before, the Central Bank had defended the terms as home-grown. (Financial Times, UK, 24 August 2000)


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