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WEEKLY NEWS ISSUE of: 19-10-2000

PART #3/4 - From MOZAMBIQUE to SOUTH-AFRICA

Part #1/4:
Africa => Cameroun
Part #2/4:
Congo RDC => Malawi
Part #4/4:
Tanzania => Zimbabwe
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* Mozambique. Industrie sucrière — La FAO a mis en garde contre un projet du FMI en vue de libéraliser l’industrie sucrière du Mozambique. Une étude de la FAO a conclu que cette industrie devrait continuer à bénéficier de mesures protectionnistes (droits de douane sur le sucre importé) afin de préserver ses emplois et parce qu’elle est une des industries dont les coûts de production sont les plus bas au monde, a déclaré à l’AFP Arnaldo Ribeiro, directeur de l’Institut du sucre au Mozambique. La FAO a effectué cette étude après que l’industrie sucrière eut exprimé sa crainte de subir le même sort que l’industrie du traitement de la noix de cajou, qui s’est effondrée au Mozambique après des mesures de libéralisation. Le FMI a réagi positivement aux conclusions de l’étude, selon M. Ribeiro. (La Libre Belgique, 14 octobre 2000)

* Niger. Nationals stranded in Sahara — Reports from Niger say up to 4,000 of its nationals who had been repatriated from Libya after anti-African riots there, are now stranded in the Sahara Desert at the border between the two countries. A spokesman for the Niger community in Libya told a private radio station in Niamey that the Libyan drivers who were due to take them to Niger apparently feared for their own safety if they crossed the border. (BBC News, 16 October 2000)

* Niger. Rapatriés de Libye — Quelque 4.000 ressortissants nigériens, actuellement rapatriés de la Libye à la suite d’agressions, sont bloqués le long de la frontière entre les deux pays, a rapporté la BBC le 17 octobre. Les chauffeurs libyens, qui devaient les reconduire, craindraient d’être lynchés s’ils franchissaient la frontière. Des milliers de ressortissants de l’Afrique subsaharienne ont été rapatriés après des semaines d’une violence sanglante où des Libyens ont attaqué et parfois tué des immigrés. D’après un porte-parole de la communauté nigérienne en Libye, cité par la BBC, au moins 150 de ses compatriotes auraient péri, 200 auraient été blessés, 80 portés disparus et 38 arrêtés. On a aussi fait état de morts et de blessés parmi les ressortissnats du Tchad, de la Gambie, du Ghana, du Nigeria et du Soudan. (IRIN, Abidjan, 17 octobre 2000)

* Nigeria. Sharia compromise for Kaduna — Police in Kaduna State have warned against any violence after the authorities decided not to adopt full Sharia or Islamic law. Tensions in the state have been high, following the deaths of at least 1,000 people in bloody riots in February and May involving Christians and Muslims over plans to introduce Sharia. In broadcast on state television and radio on 11 October, State Governor Mohammed Ahmed Makarfi said he was not applying full Sharia because of the multi-faith nature of Kaduna. (BBC News. 12 October 2000)

* Nigeria. L’Etat de Kaduna renonce à la charia — L’Etat fédéré de Kaduna (nord du Nigeria, dominé par les musulmans) a annoncé avoir suspendu ses projets d’adoption de la loi islamique. Cette décision pourrait apaiser la communauté non musulmane. Il y a quelques jours, le maire d’une municipalité de Kaduna-Sud s’était prononcé en faveur d’un Etat chrétien dans sa région, qui compte de nombreux chrétiens. Cette décision pourrait cependant provoquer la colère des défenseurs de la charia. Des affrontements entre minorité chrétienne et majorité musulmane sur l’imposition de la loi islamique ont fait des centaines de morts dans le nord du pays depuis février dernier. (La Libre Belgique, 13 octobre 2000)

* Nigeria. Remboursement de la dette — Avec la hausse du prix du brut, les institutions internationales ont commencé à faire pression sur le gouvernement nigérian pour le remboursement de ses dettes. Cette dette extérieure, qui s’élève aujourd’hui à 30 milliards de dollars, a coûté jusqu’à ce jour (capital et intérêts) près de 32 milliards de dollars à l’économie nationale. Le budget annuel du pays lui consacre 1,5 milliard par an, ce qui représente 15% des exportations du Nigeria. Le gouvernement est d’un autre avis. La hausse du prix du brut ne sera que de courte durée et les revenus pétroliers devraient être investis au contraire dans le redressement de l’infrastructure socio-économique du pays. (Al Ahram, Egypte, 11-17 octobre 2000)

* Nigeria. Nouveaux heurts interethniques16 octobre. De nombreuses personnes ont été tuées le lundi 16 octobre lors d’affrontements interethniques dans le centre du Nigeria. Selon Reuters, les incidents ont éclaté à Ilorin lorsque des membres du Congrès du peuple Odua (OPC, mouvement séparatiste d’ethnie yorouba) ont attaqué dimanche des habitants d’origine haoussa. Ces derniers ont lancé le lendemain un raid de représailles, qui avait déjà fait plusieurs morts en milieu de journée. Selon l’AFP, six personnes ont été tuées dimanche à Ilorin lors d’affrontements entre la police et une milice de l’OPC, qui aurait tenté d’envahir la ville pour imposer un gouverneur yorouba dans cette cité dirigée par un émir haoussa. Cinq personnes ont également été tuées dimanche dans des affrontements entre deux groupes ethniques à Lagos, a annoncé la police. Le lundi, on faisait déjà état de 16 morts, selon Reuters, et les affrontements se poursuivaient le soir. Les Yorouba sont majoritaires dans le sud, les Haoussa dans le nord. Les premiers reprochent aux seconds les progrommes anti-chrétiens qui sont survenus à Kaduna en février dernier et ont fait plusieurs centaines de morts. - 17 octobre. Selon un bilan établi par l’AFP, les affrontements auraient fait au moins 80 morts (une centaine selon la Croix-Rouge), dont au moins 72 à Lagos. Des hélicoptères de la police survolaient la zone, où des agents anti-émeutes avaient été déployés. - Le 18 octobre, l’armée et la police patrouillaient dans les rues de Lagos, où la vie semblait reprendre son cours après trois jours d’affrontements. Le président Obasanjo a promis de se montrer “intraitable” à l’égard des auteurs des violences. (ANB-BIA, de sources diverses, 19 octobre 2000)

* Nigeria. Clash toll rises15 October: The death toll in the ethnic clashes in Lagos has risen to 30 as the violence spreads to other parts of the city. Authorities in the city have threatened to impose a curfew if the bloody clashes between the Hausas and members of a militant organisation of the Yoruba, Odua People’s Congress (OPC) does not stop. The violence started in the Ijora district in the city when OPC members attacked a settlement populated mostly by Hausas-Fulanis pursuing suspected criminals. The OPC group had on 14 October, battled with police in Ilorin, central Nigeria, as they attempted to install their own Yoruba chief to replace the appointed Hausa-Fulani leader. 17 October: There are reports of renewed ethnic clashes in Lagos, with police reinforcements being sent to a district at the heart of the violence, Ajegunie, after an outbreak of gunfire. 18 October: The army has been sent onto the streets of Lagos in an attempt to quell the violence. At least 100 people are now reckoned to have been killed. Many streets remain strewn with bodies, and cars, buses and buildings have been set on fire. The Nigerian Red Cross say around 20,000 people have sought refuge in police and army barracks. In Lagos, security forces struggle to contain the ethnic fighting as panic sweeps through the centre of the city. The Government has ordered law enforcement agencies to arrest the OPC leadership. 18-19 October: A night curfew appears to have restored calm to most of Lagos. Soldiers backed by armoured vehicles join police and naval units in patrolling flashpoint districts. (ANB-BIA, Brussels, 19 October 2000)

* Rwanda. Le Parlement adopte les “gacaca” — Le Parlement rwandais a voté la loi autorisant la création des “gacaca”, juridictions populaires inspirées d’une institution traditionnelle. Ces gacaca seront chargées de juger des génocidaires, afin d’alléger la tâche des tribunaux de première instance qui, au rythme actuel, ne pourraient juger tous les accusés de génocide qu’en plus d’un siècle. C’est pourquoi, malgré les inconvénients de ces juridictions populaires (manque de formation et de distance par rapport aux accusés), leur création est appuyée par plusieurs coopérations étrangères. Selon le ministre rwandais de la Justice, des comités sur les gacaca seront créés, comprenant des représentants du gouvernement, de la société civile et des bailleurs de fonds. Selon une enquête de l’organisation rwandaise de défense des droits de l’homme Liprodhor, 3 Rwandais sur 4 sont favorables à la création de ces juridictions populaires. - Un rapport de l’Onu du 12 octobre avait encore noté l’incapacité des tribunaux rwandais, six ans après le génocide, de juger 123.000 prisonniers, dont beaucoup sont détenus sans inculpation, et parmi lesquels figurent 4.454 enfants. Plus de 450 de ces enfants ont été formellement disculpés de toute implication dans le génocide, a précisé le représentant spécial de la Commission des droits de l’homme, Michel Moussali. (ANB-BIA, de sources diverses, 14 octobre 2000)

* Rwanda. Le défi de la réconciliation — Au cours d’un sommet du 18 au 20 octobre, le Rwanda va tenter de relever le défi de la réconciliation et de l’unité nationale dans un pays encore marqué par le génocide. Les autorités veulent donner à ce sommet une dimension symbolique et internationale forte, en invitant notamment le président sud-africain Thabo Mbeki. Selon la Commission nationale pour l’unité et la réconciliation, ce sommet lui offrira l’occasion de mettre à jour ses stratégies en se basant sur les recommandations des participants. Les discussions tourneront autour des thèmes de l’histoire du Rwanda, le rôle du leadership, la pauvreté et la justice, avec des discussions directes entre responsables rwandais et administrés. Les Rwandais vivant à l’étranger sont invités; certains ont accepté, d’autres ont refusé. Lors de l’ouverture du sommet, M. Mbeki a répété certains principes en faveur de la démocratie et d’une résolution du conflit en RDC : «Ne craignez pas la démocratie, ne penez pas que la démocratie soit une menace», a-t-il dit. (D’après AFP, 17-19 octobre 2000)

* Sierra Leone. Diamond export ban ends — On 12 October, Sierra Leone lifted its diamond export ban, opening the way for trading of officially registered stones, while attempting to restrict the flow of so-called blood diamonds dealt by the country’s rebels. The announcement came after new certificates of origin — which officials say will make smuggling of illegal gems more difficult — were delivered to Sierra Leone. (CNN, 12 October 2000)

* Sierra Leone. Retour au calme? — Selon l’agence Misna, des écoles ont été rouvertes dans les villes de Kabala et Bumbuna, dans la province nord. En dépit de la présence des rebelles du RUF, les écoles sont plus fréquentées que jamais. La branche belge de Médecins sans frontières a aussi rouvert l’hôpital de Kabala et une clinique à Bumbuna. D’autres part, plusieurs milliers d’enfants vivant le long de la frontière entre la Sierra Leone et le Libéria ont été vaccinés contre la poliomyélite, a indiqué un fonctionnaire de l’OMS le 18 octobre. (D’après IRIN, Abidjan, 18 octobre 2000)

* Somalia. New President returns to destroyed nation14 October: President Salad Hassan received a hero’s welcome when he returned to Somalia, joining the country’s new lawmakers in promising to rebuild the devastated country after 10 years of violence and chaos. Escorted by hundreds of heavily armed trucks, bristling with machine guns and armed militiamen, thousands cheered Hassan and waved banners supporting the new administration as he entered Mogadishu. 15 October: Somalia’s Prime Minister Ali Khalif Galayadh, has appointed a foreign minister. He is Ismael Hurreh Buba, who hails from the self-proclaimed Republic of Somaliland in the north where he once served as finance minister. 17 October: The leader of the Rahanwein Resistance Army (RRA), Hassan Mohamed Nur Shargudud, says he no longer recognises the authority of the transitional assembly in which he was allotted a seat. Hundreds of people in the area controlled by the RRA faction have demonstrated in protest at his decision. (ANB-BIA, Brussels, 18 October 2000)

* Somalie. Président et Premier ministre à Mogadiscio — Le 14 octobre, le président somalien Abdiqasim Salad Hassan, élu au mois d’août, et son Premier ministre Ali Khalif Galaydh, nommé la semaine dernière, ont été reçus dans leur pays comme des héros. Ils sont arrivés à Mogadiscio, venant de Djibouti, où a été instauré le premier parlement somalien depuis dix ans à la suite de pourparlers de paix qui ont débuté en mai. Les 245 députés sont arrivés à Mogadiscio la semaine passée. Bon nombre de chefs de guerre ont boycotté les pourparlers et ne reconnaissent pas le nouveau gouvernement. - Le 18 octobre, Youssouf Tala, un proche collaborateur du président Hassan, a été abattu par quatre hommes dans un quartier du sud de la capitale contrôlé par les milices de Hussein Mohamed Aïdid, un des adversaires les plus virulents du président. Ce meurtre indique une fois de plus la difficulté d’implanter les nouvelles institutions à Mogadiscio sans l’aval des chefs de guerre. (ANB-BIA, de sources diverses, 19 octobre 2000)

* South Africa. Guns targeted — Parliament has approved a controversial new gun law which places stricter controls on legal firearms owners in a bid to curb violence crime. The Safety and Security Minister, Steve Tshwete says the Firearms Control Bill 2000 aimed to «achieve strict and efficient gun control, without sacrificing the legitimate needs of citizens to possess a firearm. (BBC News, 12 October 2000) 


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