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WEEKLY NEWS ISSUE of: 26-10-2000
PART #2/4 - From CONGO RDC to ETHIOPIA
Part #1/4: Africa => Burundi |
Part #3/4: Ghana => Rwanda |
Part #4/4: Sénégal => Zimbabwe |
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* Congo (RDC). Appel de l’évêque de Butembo — Les autorités civiles et militaires qui contrôlent la zone de Butembo-Beni (est de la RDC) doivent faire en sorte que la sécurité soit rétablie, que les malversations financières et les actions visant à semer la discorde parmi la population soient interdites. C’est l’appel lancé par l’évêque de Butembo, Mgr Paluku Sikuli, au président ougandais et au président du RCD-ML, Ernest Wamba dia Wamba, dans une lettre datée du 16 octobre. Mgr Sikuli décrit qu’à Butembo, Beni et Lubero, “la vengeance, les règlements de compte, la reprise des assassinats sauvages... sont redevenus un système de gouvernement”. Les troupes ougandaises doivent respecter la population, dit l’évêque, qui condamne aussi sévèrement les malversations économiques signalées par les leaders du RCD-ML eux-mêmes. (Misna, Italie, 19 octobre 2000)
* Congo (RDC). Le “Ngokas” est vendu — Est-ce la fin de l’odyssée du “Ngokas”, ce diamant d’une pureté exceptionnelle découvert en RDC début 2000? La gemme avait été saisie par le gouvernement à ses propriétaires kasaïens en juin et ces derniers emprisonnés, accusés d’avoir volé la pierre. La justice a donné raison aux propriétaires mais l’Etat, qui avait consenti à les libérer, avait tenté de vendre la fabuleuse pierre à son compte. En vain, les avocats des propriétaires ayant fait opposition sur toutes les places diamantaires du monde. Début octobre, le Ngokas a été rendu à ses propriétaires. La gemme a été acquise le 19 octobre, lors d’une vente aux enchères, par une société germano-congolaise pour 17,9 millions de dollars. (La Libre Belgique, 21 octobre 2000)
* Congo (RDC). Droits de l’homme — Dans un rapport publié le 20 octobre, l’Onu a sévèrement critiqué les graves atteintes aux droits de l’homme et l’absence totale de libertés fondamentales en RDC, aussi bien dans les territoires sous contrôle du gouvernement que des rebelles. Le rapporteur spécial de la Commission des droits de l’homme, le Chilien Roberto Garreton, s’est rendu en RDC du 13 au 26 août dernier et a visité la capitale Kinshasa, ainsi que des villes tenues par les rebelles. Son rapport critique le président Kabila “seul détenteur de la presque totalité des pouvoirs”, et fustige “l’atmosphère de terreur” qui règne dans les territoires sous contrôle rebelle. (ANB-BIA, de sources diverses, 23 octobre 2000)
* Congo (RDC). Discussing redeployments — 20 October: Defence ministers from four African states are meeting in South Africa to finalise an agreement to pull back armed forces in Congo RDC. The talks, in Pretoria, are aimed at working out how to implement an agreement reached at a summit in Mozambique on 16 October to withdraw armed forces in Congo to the positions they held when a ceasefire was signed more than a year ago. The Defence ministers’ recommendations will be submitted to a second summit in Mozambique. 21 October: Roberto Garreton, the independent UN special human rights investigator for Congo, blames all sides in Congo’s war for destroying the country, saying they have deprived its people of their human rights. 22 October: Rebels fighting in Congo, accuse President Kabila of launching a new offensive against their positions in south-eastern Congo. (ANB-BIA, Brussels, 23 October 2000)
* Congo (RDC). Ituri: appel à la paix — Selon la radio locale Candip du 21 octobre, une assemblée générale des chefs de communauté et des aînés de l’Ituri, de la Haute Uele et du Nord-Kivu, ont appelé à un cessez-le-feu immédiat et à une cessation inconditionnelle des hostilités en Ituri, à l’issue d’une rencontre à Bunia. Le président de l’assemblée, Odoua Oka, a demandé instamment aux habitants, notamment des régions de Djugu, Mahagi et Irumu, d’empêcher l’utilisation de toute arme de destruction et de dénoncer auprès des autorités appropriées ceux qui ont fait usage de la violence. L’Ituri connaît de nombreux conflits inter-communaux, en particulier entre les peuples Hema et Lendu. Ces conflits, généralement de faible intensité, s’enflamment sporadiquement atteignant une extrême violence. (IRIN, Nairobi, 23 octobre 2000)
* Congo (RDC). Combats au Katanga — Les localités de Konta, Palanga, Mutoto Moya et Pepa, dans la province du Katanga, seraient tombées aux mains des Forces armées congolaises (FAC) à la suite de violents combats qui les opposent depuis deux semaines aux rebelles du RCD, a annoncé le 23 octobre M. Ondekana, chef du principal mouvement de la rébellion congolaise. Selon lui, plusieurs bataillons des FAC et leurs alliés zimbabwéens auraient été lancés à la reconquête de la province natale du président Kabila, après des mois d’occupation par les rebelles, appuyés par le Rwanda. Ces affrontements persistent une semaine à peine après le sommet de Maputo, qui avait demandé aux belligérants de retirer leurs positions respectives d’au moins 15 km pour permettre une meilleure observation du cessez-le-feu sur le terrain. (PANA, 23 octobre 2000)
* Côte d’Ivoire. Présidentielle: la rue impose la démocratie — Le dimanche 22 octobre, le scrutin présidentiel contesté s’est déroulé dans le calme. 5,5 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes. Deux grands partis avaient appelé au boycottage. L’élection devrait se jouer entre le chef de la junte, le général Gueï, et le leader socialiste Laurent Gbagbo. La participation au scrutin semble avoir été faible et réduite dans le nord et le centre du pays; la plus grande affluence a été observée dans l’ouest, d’où sont originaires le général Gueï et M. Gbagbo. Dans l’ensemble, elle pourrait avoir été de 40%. - 23 octobre. Au cours de la journée, M. Gbagbo a revendiqué la victoire, se basant sur les procès verbaux remis au représentant de chaque candidat dans tous les bureaux de vote du pays. A 17h10 GMT, le président de la Commission nationale électorale (CNE) annonçait une “pause” dans la proclamation des résultats, après le déploiement de militaires au siège de la CNE dont l’accès était interdit aux journalistes. En cours de soirée, la CNE décida de reporter au lendemain la poursuite de l’annonce des résultats. - 24 octobre. La reprise de l’annonce des résultats, prévue dans la matinée, n’a pas eu lieu. En début d’après-midi, le ministre de l’Intérieur a annoncé la dissolution de la commission électorale et la “victoire” du général Gueï. Laurent Gbagbo a appelé la population à descendre dans la rue pour défendre sa victoire. Des combats auraient éclaté dans la principale base militaire d’Abidjan entre soldats loyaux à Gueï et d’autres soutenant Gbagbo. Dans la soirée, les soldats ont aussi tiré sur la foule; on déplorait deux morts. A la tombée de la nuit, le général Gueï a imposé l’état d’urgence et le couvre-feu sur toute l’étendue du pays, a annoncé la radio nationale. - 25 octobre. Durant la journée du mercredi, la foule qui a envahi les rues d’Abidjan et de Bouaké, a finalement eu raison du général Gueï. Une partie de l’armée a fait défection. Déjà dans la nuit, un bataillon avait tenté de prendre le contrôle du camp militaire d’Abidjan. Dans la matinée, les manifestants appuyés par la gendarmerie se sont emparé des locaux de la télévision. Il y a eu toutefois au moins une douzaine de morts, quand les soldats ont tiré sur la foule. Finalement, les hommes de la garde prétorienne, les “brigades rouges”, se sont rendus et le chef d’état-major de l’armée a appelé les militaires à regagner immédiatement leurs casernes. Le général Gueï a pris la fuite vers le Bénin. Laurent Gbagbo s’est proclamé chef de l’Etat et a appelé à la réconciliation nationale; il a également annoncé le rétablissement de la CNE à laquelle il demande de proclamer les résultats des élections. Mais Alassane Ouattara, écarté du scrutin avec d’autres candidats, a réclamé de nouvelles élections. (ANB-BIA, de sources diverses, 26 octobre 2000)
* Côte d’Ivoire. Electoral «coup» — 19 October: Laurent Gbagbo, leader of the Ivorian Popular Front (FPI), launches a spirited attack against General Guei. 20 October: Côte d’Ivoire’s borders and international airport will close at night during the election period. The security measures will be in effect from 8 p.m. until 8.a.m. every night from today until 24 October. 22 October: Presidential elections. A low turnout looks set to heighten uncertainty over the country’s future. Reports from the Muslim north suggest a particularly low turnout. All northern Muslim candidates, including the popular but controversial Alassane Ouattara were barred from running. Both General Guei and his main opponent, Laurent Gbagbo, are claiming victory. 24 October: A day of high drama — The release of election results has been postponed, further heightening political tension in the country. The announcement follows a break of several hours in the release of results by the electoral commission, which prompts protests in Abidjan. Several hundred supporters of opposition candidate Laurent Gbagbo take to the streets, accusing the military junta of cheating him over victory. General Guei then dissolves the National Electoral Commission and unilaterally declares himself winner of the elections. The director of territorial administration at the Interior Ministry announces that Guei has won 52.7% of the vote against 41% for Laurent Gbagbo. Shooting then breaks out in several parts of Abidjan as supporters of Mr Gbagbo again take to the streets claiming their candidate has been robbed of victory. Mr Gbagbo warns the military junta that any attempt to defraud the electorate will result in a «Belgrade» style uprising. The USA, the EU and France warn the ruling junta to respect the will of the people. Gbagbo urges his ministers to quit the transitional government which he considers as dissolved. 25 October: Heavy gunfire erupts at the main military camp on the outskirts of Abidjan. Intense automatic weapons fire is heard coming from the Akouedo camp at around 0300 local time. Witnesses say elements are firing on the camp from outside and that automatic weapons fire is being returned from inside. By early afternoon, there are reports that General Guei has fled by helicopter after fighting near the presidential palace. His departure comes after thousands of protestors joined by members of the paramilitary police march on the palace demanding that he step down. The state radio and TV stations are also stormed. Communications Minister Captain Henri Sama has resigned from the military junta, saying he recognises Mr Gbagbo as the poll winner. Protests are also taking place in the cities of Bouake and San Pedro. Mr Gbagbo addresses the Nation. France confirms Guei’s departure. Alassane Ouattara calls for fresh elections. (ANB-BIA, Brussels, 26 October 2000)
* Côte d’Ivoire. People power, but who is in charge? — General Robert Guei, former junta leader: «People of Côte d’Ivoire, great Ivorian people: After 10 months of transition, from 24 December 1999 to 24 October 2000, your hour of glory has come. Like a single woman, like a single man, in a great impetus of dignity and solidarity, you have just elected me to head the country. The elections have ended and yet, here you are standing, always shining because you are holding your victory. I am saying your victory, because you amply merit these results which I dedicate to you». Charles Josselin, France’s Cooperation Minister: «The evidence suggests that General Guei is no longer the man to talk to. It isn’t Laurent Gbagbo either». Laurent Gbagbo, Côte d’Ivoire’s Socialist leader: «Ivorians, dear compatriots: As I am speaking to you now, our country, Côte d’Ivoire, is going through the final episode of the delicate and difficult political transition brought about by the 24 December 1999 coup d’etat. There was the need to get out of this exceptional regime. For that reason, we designed a five-point programme to take us out of the crisis. We formed the transitional government, drafted the constitution of the Second Republic, and adopted it by referendum. The sovereign people adopted the referendum by over 86%. The presidential election was held in calm, transparency, and tranquillity all over the national territory. Until 23 October at 1500, the partial results released by the National Electoral Commission put me well in the lead, with 59.3% of the votes cast». Alassane Ouattara, barred from standing in the election: He says a new poll should be held as soon as possible as only about 5% of voters had taken part in the election. Those who had voted had done so as a protest against General Guei, and not necessarily as a vote for Laurent Gbagbo. He says that second round of voting had already been scheduled for the end of November and that should now be the date for a new election. (ANB-BIA, Brussels, 26 October 2000)
* Egypte. Elections législatives — 24 octobre. Une personne a été tuée et au moins dix autres blessées dans des heurts entre policiers et électeurs dans la ville d’Achmoune, dans la région du Delta. La police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc sur des électeurs qui manifestaient contre l’intervention de la police dans le déroulement des élections législatives. La police avait interdit aux électeurs l’accès aux bureaux de vote pour qu’ils ne votent pas en faveur du candidat des Frères musulmans, Acharaf Badr Eddinne, qui bénéficie d’un large soutien à Achmoune. - 25 octobre. Selon les résultats annoncés de la première phase des élections législatives qui couvre environ un tiers des circonscriptions, sept islamistes ont été élus au Parlement, dont six du mouvement interdit mais toléré des Frères musulmans. Le Parlement sortant ne comptait qu’un seul islamiste. Le Parti national démocrate (au pouvoir) a quant à lui essuyé un revers avec l’échec de plusieurs figures du parti, parmi lesquelles les présidents de trois commissions au Parlement sortant, celles des affaires étrangères, du budget et de la jeunesse. Les 2e et 3e phases des législatives se dérouleront le 29 octobre et le 8 novembre. (ANB-BIA, de sources diverses, 26 octobre 2000)
* Egypt. Islamists win seats — 20 October: President Hosni Mubarak’s National Democratic Party (NDP) looks set to win the first round of elections, initial results show. The outlawed Muslim Brotherhood has taken two seats from the NDP. 25 October: Seven Islamists are elected to Parliament — six from the Muslim Brotherhood. (ANB-BIA, Brussels, 26 October 2000)
* Erythrée-Ethiopie. Reprise des négociations — Les négociations entre l’Ethiopie et l’Erythrée pour la rédaction d’un accord de paix global, ouvrant la voie à la normalisation des relations entre les deux pays, reprendront le 23 octobre à Alger. Les délégations des deux pays seront conduites par leurs ministres des Affaires étrangères. Seront également représentés: les Etats-Unis, l’Union européenne, l’Onu et l’OUA. La rencontre devrait parvenir à un accord de paix global et définitif dans le sillage de l’accord de cessation des hostilités signé à Alger le 18 juin dernier. (AP, 21 octobre 2000)
* Eritrea-Ethiopia. New round of peace talks — 23 October: Ethiopia and Eritrea begin a new round of peace talks in Algiers, today. The indirect — or proximity talks — are being held under the auspices of Algeria, the United States and the EU. President Clinton’s special envoy, Anthony Lake will be among those helping the negotiations between the Ethiopian and Eritrean ministers. At a formal opening ceremony, the Ethiopian minister, Seymoun Mesfin, says his government was ready to boost peace efforts in the region. His Eritrean counterpart, Ali Seyyid Abdullah, says his country is doing its best to reach a comprehensive and lasting agreement, and to comply with the resolutions approved by the Organisation of African Unity summit in Togo in July. 24 October: UN humanitarian agencies are appealing for US $70 million to help the hundreds of thousands of people displaced by the Eritrean-Ethiopian conflict. (ANB-BIA, Brussels, 25 October 2000)