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WEEKLY NEWS ISSUE of: 09-11-2000

PART #1/4 - From ALGERIE to CÔTE D'IVOIRE

Part #2/4:
Côte d'Ivoire=> Niger
Part #3/4:
Nigeria => Sudan
Part #4/4:
Swaziland=> Zimbabwe
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* Algérie. Projet de loi sur l’information — Le gouvernement algérien envisage de présenter prochainement un nouveau projet de loi organique relative à l’information, rapportait le quotidien Liberté le 2 novembre. Cette nouvelle loi, si elle venait à être adoptée, apporterait de profonds changements aux dispositions pénales actuelles. Le texte dépénalise largement l’activité journalistique et reconnaît de nouveaux droits aux journalistes. Le journaliste pourra désormais échapper aux poursuites judiciaires pour diffamation s’il apporte la preuve de la véracité de ce qu’il a rapporté, sauf s’il s’agit de la vie privée des personnes. Le texte permet en outre de consacrer le droit d’auteur au journaliste. Une entité de régulation sera créée, constituée des représentants des différents pouvoirs et des représentants des journalistes. (AP, 2 novembre 2000)

* Algérie. Délégation d’AI — Depuis le 5 novembre au soir, une délégation d’Amnesty International, conduite par Roger Clarck, directeur de la section canadienne de l’organisation, effectue une visite de deux semaines en Algérie, la deuxième en l’espace de six mois. Au cours de sa visite, la délégation doit rencontrer des responsables algériens. Son séjour aura pour but d’examiner dans les détails les questions abordées auparavant et qui restent entourées d’ombre. Lors de son dernier passage en mai dernier, AI s’était déclaré préoccupé par le fait que “aucune mesure concrète et efficace n’ait été prise par les autorités algériennes pour enquêter et faire la lumière sur des milliers de cas de meurtres, de disparitions, d’enlèvements...”. -D’autre part, le 6 novembre, la presse algérienne rapportait que quinze personnes (six membres des forces de sécurité et neuf islamistes) avaient été tuées ces dernières 48 heures à Alger et près de Chlef. (AP, 6 novembre 2000)

* Algeria. Truth and Justice should not be obscured — In a news report released on 8 November, Amnesty International says that Algeria cannot be built by sacrificing truth and justice. Only by establishing the truth about all the violations and abuses of the last decade, through full, independent and impartial investigations, and ensuring accountability for all those responsible for past and current human rights abuses, can confidence in the justice system be restored. (Amnesty International, 8 November 2000)

* Angola. L’explosion de l’Antonov — Tous les occupants de l’Antonov 26 qui s’est écrasé le 31 octobre dans le nord-est de l’Angola sont morts, a déclaré un officier de l’armée angolaise le 2 novembre. Selon lui, l’enquête sur les lieux de l’accident a conclu à une “défaillance technique”. Mais les rebelles de l’Unita ont revendiqué la destruction de l’appareil, affirmant qu’il était “chargé de diamants volés à notre terre”. (ANB-BIA, de sources diverses, 3 novembre 2000)

* Angola. Oil output to be restricted — Angola plans to restrict oil output, as part of a new strategy to make its huge oil reserves last longer. «We have to define our maximum production in the coming years, and not just keep developing fields so they get exhausted as fast as possible,» says Botelho de Vasconcelos, Angola’s Oil Minister. «We need production rates which mean we have the oil for much more time, to guarantee the well-being of future generations». The new strategy will be presented for government approval by the end of the year. (Financial Times, UK, 3 November 2000)

* Botswana. Malaria outbreak — On 2 November, health authorities in Botswana warned residents and visitors to brace themselves against malaria outbreaks as the rainy season began. According to Setshwano Mokgweetsinyana, an entomologist in the Health Ministry, the start of the rains will result in a high breeding rate for the anopheles mosquito whose female species transmit malaria. This would vastly increase chances of malaria outbreaks and would also heighten the prevalence of the disease. According to the medic, the country’s water table is high and therefore it will not take much rain for pools of water to form. Together with high temperatures, the water pools are a good breeding ground for mosquitoes. So far, Botswana is divided into three malaria zones according to the prevalence of the disease. Zone-A, which includes the Okavango and Chobe in the north and parts of central District, is the most malaria-prone. Zone-B is relatively free from malaria except during the rainy season. It encompasses Ghanzi, North-east and Central District areas of Bobirwa, Serowe-Palapye and Mahalapye. The rest of the country is classified under Zone-C, which is largely malaria-free save for sporadic cases from time to time. Mokgweetsinyana said that his office has started spraying zone-A with insecticides to kill mosquitoes, but called on the public to co-operate with the spraying team. Spraying is being done free of charge and will last for six months. (PANA, Dakar, 2 November 2000)

* Botswana. Car plant goes for auction8 November: The largest car plant in Botswana, described as the finest in Africa, is due to be auctioned today following the controversial collapse last year of the Motor Company of Botswana. Less than two years after its completion, the plant is expected to be sold for about US $13 million — only a third of its construction costs. The failure of the plant which assembled Hyundai and Volvo cars until last year, is a serious setback for attempts by the government of Botswana to diversify the economy away from the diamond industry. (Financial Times, UK, 8 November 2000)

* Burundi. Govt. and Opposition to discuss ceasefire2 November: The Burundi Government and the country’s different armed groups are expected to meet on 7 November in South Africa, to discuss a ceasefire. The meeting will be under the facilitation of South African Vice-President, Jacob Zuma. (ANB-BIA, Brussels, 3 November 2000)

* Burundi. Rapatriement massif de réfugiés — La commune de Rumonge (sud-ouest du Burundi) accueille ces derniers jours un grand nombre de personnes rapatriées de Tanzanie, nombre d’entre elles venant de Mutabira dans la province tanzanienne de Kigoma. La commune a enregistré 890 rapatriés, auxquels s’ajoutent ceux qui regagnent directement leur lieu d’origine sans passer par le poste frontière ou la commune. Les raisons de ce retour massif sont diverses. Certains affirment que les conditions de vie dans les camps de réfugiés sont devenues intenables; d’autres disent qu’ils rentrent pour exploiter leurs terres, étant donné que la sécurité revient progressivement dans cette commune. (Agence burundaise de presse, 6 novembre 2000)

* Cameroon. Mass grave — Details are emerging of a mass grave in Cameroon, just a few kilometres from the international airport at the port city of Douala. At least 36 decomposing bodies have been found after it was first uncovered on 3 November. Suspicion has fallen in a paramilitary unit set up in June to fight rising crime, which is already the subject of a Commission of Inquiry, after being accused by the Catholic Church and opposition leaders of carrying out extra-judicial killings. Cardinal Tumi has been outspoken of what he says are blatant excesses of the unit. (BBC News, 6 November 2000)

* Congo (RDC). Qui combat qui? — Le commandant des forces de la Communauté de développement de l’Afrique australe, le général Chingombe, a nié que ses troupes aient été engagées dans les actuels combats dans la province du Katanga. Le président Kabila lui-même a affirmé que les forces gouvernementales n’étaient pas impliquées dans ces combats, mais que les affrontements étaient dus à des divergences entre les troupes rwandaises et des mutins congolais. D’autre part, dans la province de l’Equateur, le leader du MLC rebelle J.P. Bemba a accusé, le 31 octobre, les troupes gouvernementales d’avoir bombardé la ville de Basankusu. Il a également présenté ses excuses pour un incident au cours duquel un hélicoptère de l’Onu a été atteint par des petites armes à feu au-dessus de la ville de Zongo. Selon le commandant des forces gouvernementales à Mbandaka, les forces du MLC feraient des préparatifs en vue d’une éventuelle attaque. (Ndlr.: Bemba a encore accusé les forces gouvernementales d’avoir bombardé, le 7 novembre, ses positions sur la rivière Ngiri.) ( D’après IRIN, Nairobi, 1er novembre 2000)

* Congo (RDC). Relance de la production de cobalt — La RDC envisage de reprendre, par le biais de l’entreprise publique Gecamines et de ses partenaires, son leadership dans la production de cobalt, avec une réalisation prévue de 17.000 tonnes par an, a indiqué le ministère congolais des Mines, le 6 novembre. La production annuelle de 17.000 tonnes de cobalt pourra rapporter au pays $400 millions. Le gouvernement congolais a opté pour une économie mixte en vue de sortir la Gecamines du gouffre. Aujourd’hui celle-ci ne produit qu’environ 35.000 tonnes de cuivre, 3.000 tonnes de cobalt et aucune production de zinc. (PANA, 6 novembre 2000)

* Congo (RDC). Bunia tense after coup attempt — The situation in the northeastern Congo RDC town of Bunia was «tense and confused» on 6 November following a weekend attempt to overthrow Professor Ernest Wamba dia Wamba, the leader of the governing Rassemblement congolais pour la democratie-Mouvement de liberation (RCD-ML). Bunia has been growing increasingly fraught over the last few months after Wamba suspended his two deputies, Mbusa Nyamwisi and Ateenyi Tibasima, accusing them of planning a mutiny. In August, renewed rioting broke out after a six-month lull in the volatile region between militias supporting the two factions, culminating in hundreds of civilian deaths. So-called reconciliation talks were held in the Ugandan capital, Kampala, last month, and a declaration was signed, in which it was agreed that Nyamwisi and Tibasima would be appointed as Wamba’s first and second vice-presidents respectively. It appeared that a rapprochement had been reached. But in late October, Wamba’s cabinet director Colette Ramm told IRIN the situation was again «spiralling out of control» due to the deployment in the area of fresh Ugandan troops who were opposed to the professor. On 4 October, the tension spilled over into armed combat when militiamen loyal to Mbusa Nyamwisi surrounded Wamba’s residence and opened fire in the vicinity. An official loyal to Nyamwisi told IRIN on 6 November the fighting was between Congolese soldiers supporting the two factions and that Ugandan troops were not involved in the actual clashes, although some tanks had been sent in to protect Wamba. Faustin Robert Lola Lapi said his side had been «forced» to take action to stop further bloodshed, accusing Wamba of reneging on the declaration signed in Kampala. (Editor’s update: 7 November — a senior delegation has flown to Bunia from Uganda, looking to secure a compromise in the rift between the rival rebel factions in Bunia.) (IRIN, Central Africa, 6 November 2000)

* Congo (RDC). Affrontements dans le RCD-ML— L’Ouganda a envoyé des chars et des renforts de troupes à Bunia (nord) où ont éclaté des affrontements entre deux mouvements rivaux de la rébellion du Rassemblement congolais pour la démocratie-Mouvement de libération. Des accrochages ont eu lieu entre les fidèles d’Ernest Wamba dia Wamba, chef du mouvement, et les partisans de son rival Mbusa Nyamwisi. Le RCD-ML, qui contrôle les plantations du nord du pays à la frontière de l’Ouganda, son allié, est miné par les querelles internes pour le commandement du mouvement. Wamba a récemment proposé un accord à son rival Nyamwisi auquel il a offert la vice-présidence du mouvement, mais le 3 novembre, ce dernier a pris le contrôle de la radio locale et annoncé qu’il prenait la place de Wamba. Selon le porte-parole de Wamba, Nyamwisi bénéficierait du soutien du puissant commandant James Kazini, chef d’état-major ougandais. A Kampala, on a assuré que l’Ouganda reconnaissait la légitimité de Wamba. En mai dernier, des affrontements entre rebelles dans le nord du Congo avaient fait plusieurs centaines de morts. - Le 6 novembre au matin, les combats se sont poursuivis autour du quartier général du mouvement. Mais selon l’agence AP du 7 novembre, l’armée ougandaise a réussi à empêcher le renversement de Wamba dia Wamba. Avant l’intervention des soldats et chars ougandais, au moins 20 personnes auraient été tuées dans les affrontements, selon le porte-parole de Nyamwisi. (ANB-BIA, de sources diverses, 7 novembre 2000)

* Congo (RDC). Troubles au Kivu — Dans la région d’Uvira, trois villages banyamulenge ont été attaqués pendant le week-end par des milices Interahamwe et des rebelles burundais, ont indiqué des sources locales. Par ailleurs, quelque 27.000 personnes fuyant les combats à Shabunda sont arrivées dans la ville de Kalima sans aucune aide humanitaire, apprenait-on dans un rapport de l’OCHA à Kinshasa. Selon le rapport, seuls des membres d’organisations religieuses opèrent encore dans la région, qui continue de servir de champ de bataille pour des groupes du RCD-Goma et les milices des Maï-Maï et des Interahamwe. -D’autre part, on signalait à Goma la formation d’un nouveau groupe rebelle. Baptisé “Mouvement des patriotes congolais”, il a été créé par un homme d’affaires, Victor Ngezayo. Le parti affirme vouloir ramener la paix au Congo. (IRIN, Nairobi, 7 novembre 2000)

* Congo (RDC). Agreement reached over conflict8 November: Meeting in Tripoli, Libya, African states supporting the warring parties in Congo RDC‘s civil war, have agreed to withdraw their troops in favour of a peacekeeping force organized by the OAU. The peacekeeping force’s priority will be to disarm Rwandan rebels «who committed grisly crimes in their country and then fled to Congo», said President Museveni of Uganda. «This agreement will restore peace and stability to the Great Lakes region of East Africa». (CNN, 8 November 2000)

* Congo (RDC). Retrait des troupes étrangères? — A l’issue d’une réunion à Tripoli, à laquelle participaient les chefs d’Etat du Zimbabwe, de l’Ouganda, du Rwanda, du Mali et de Libye, ainsi que de hauts responsables du Congo-Kinshasa, d’Angola, de Namibie et d’Afrique du Sud, les pays soutenant les parties en conflit en RDC ont décidé de retirer leurs troupes en faveur d’une force d’interposition qui devrait être mise sur pied par l’OUA “dès que possible”, a annoncé le président ougandais Yoweri Museveni. La priorité de cette force sera de désarmer les rebelles hutus rwandais, anciens responsables du génocide au Rwanda. Les représentants ont demandé au dirigeant libyen Kadhafi de se charger de la mise sur pied de cette force d’interposition. Mais à Kampala, l’émissaire de l’UE, Aldo Ajello, s’est montré sceptique, ne voyant pas de détermination des parties à ramener la paix. (AP, 8 novembre 2000)

* Côte d’Ivoire. Vers la réconciliation — Le 1er novembre, la Côte d’Ivoire a créé une commission de réconciliation nationale, composée de 26 membres comprenant des dirigeants religieux chrétiens et musulmans et des représentants de la société civile et de la vie associative. Selon son président Mathieu Ekra, le but de ce nouvel organisme est de promouvoir le dialogue et la compréhension entre les différentes communautés, partis et ethnies du pays, ainsi qu’entre les civils et les forces armées. D’autre part, Alassane Ouattara a appelé le président Gbagbo à tourner le dos à la politique de “l’ivoirité”. «C’est la seule façon pour que le pays s’en sorte", a-t-il déclaré dans un article publié dans Le Point le 2 novembre. Quant à l’ancien parti unique PDCI, il a réclamé un report d’une semaine des élections législatives prévues le 10 décembre, afin de repousser d’une semaine le délai de dépôt des candidatures. - 3 novembre. Selon un bilan officiel provisoire, les émeutes inter-communautaires de la semaine dernière auraient fait au moins 171 morts et 352 blessés; 405 personnes ont été interpellées, tandis que 154 bâtiments (mosquées, églises et résidences privées) ont été endommagés. Le gouvernement a fixé au 9 novembre la date des funérailles nationales des victimes. Quant aux élections, le gouvernement a confirmé la date du 10 décembre, mais a indiqué que des négociations étaient ouvertes concernant la modification des délais de dépôt des candidatures. D’autre part, les jeunes militants des partis du FPI de Gbagbo et du RDR de Ouattara ont appelé à la réconciliation et ont signé une déclaration commune dans ce sens. - 4 novembre. Les présidents ivorien Gbagbo et malien Konaré se sont rencontrés à Korhogo, marquant ainsi la reconnaissance de fait par les pays ouest-africains de la situation politique issue de l’élection présidentielle. - 5 novembre. Le ministre de l’Intérieur a annoncé que le gouvernement a approuvé une nouvelle carte électorale pour les législatives du 10 décembre; par ailleurs, le nouveau Parlement comptera 225 élus au lieu des 175 de l’ancien; enfin, la date limite d’enregistrement des candidatures a été prolongée d’une semaine jusqu’au 17 novembre. -6 novembre. Le gouvernement a tenté de rassurer les ressortissants du Burkina Faso, qui ont compté de nombreux morts lors des heurts à l’occasion des élections présidentielles. Le ministre ivoirien de l’Intérieur a affirmé à Ouagadougou que les Burkinabé n’ont aucun souci à se faire, malgré les accents xénophobes des discours électoraux. - Le 8 novembre, les généraux Lassana Palenfo et Abdoulaye Coulibaly ont été arrêtés à Abidjan; ils sont inculpés de tentative d’assassinat du général Robert Gueï. (ANB-BIA, de sources diverses, 8 novembre 2000)


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