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WEEKLY NEWS ISSUE of: 06-12-2001

PART #2/4 - From CAMEROON  to GUINEA B.

     Part #1/4:     
  Africa => Burundi
 
      Part #3/4:       
Kenya => Rwanda
           Part #4/4:          
W.Sahara => Zimbabwe
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* Cameroun. L’ONEL plaide pour le report des élections — Structure indépendante chargée de la supervision et du contrôle des opérations électorales et référendaires, l’Observatoire national des élections (ONEL) a rencontré mardi 4 décembre les 180 représentants des partis politiques actuellement légalisés. Objectif de la concertation: échanger les vues au sujet des préparatifs des scrutins prévus en 2002 (municipaux et législatifs), notamment en ce qui concerne les inscriptions sur les listes électorales. «Si l’inscription sur les listes électorales est faussée, il en sera de même pour la suite des opérations», a précisé d’emblée, M. Enoch Kwayeb, président de l’ONEL, avant de poursuivre que sa «structure entend jouer à fond son rôle d’arbitre jusqu’au  bout(…) afin d’éviter les fraudes éventuelles». Dans un point de presse tenu à l’issue des travaux, le président de l’ONEL a en outre tenu à préciser que les «élections doivent non seulement contribuer à renforcer la démocratie au Cameroun, mais aussi et surtout à favoriser la consolidation de la paix et de la sécurité». Initialement prévus aux mois de janvier et mars 2001, les scrutins municipaux et législatifs avaient été reportés à cause du sommet France-Afrique de janvier 2001. En vue de garantir la transparence et l’équité de ces élections, l’Eglise catholique a créé à son tour un Observatoire chrétien des élections. (Sylv. Tetchiada, ANB-BIA, Cameroun, 5 décembre 2001)

* Centrafrique. Sommets et réfugiés29 novembre. Le gouvernement centrafricain met en place un comité d’accueil des personnes qui avaient fui la capitale Bangui lors de la tentative de coup d’Etat le 28 mai. Le comité est composé de divers représentants de la société centrafricaine, mais aussi de la communauté internationale (ambassades, HCR, PNUD et le Bureau des Nations unies en Centrafrique). — 1er décembre. A l’occasion du 43e anniversaire de l’indépendance du pays, le président Patassé a encore lancé un appel au retour à tous les réfugiés. — 2 décembre. Ouverture à Khartoum, Soudan, d’un mini-sommet régional sur la situation en Centrafrique, à l’initiative de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (SIN-SAD). Participent au sommet: les présidents Ange-Félix Patassé (Centrafrique), Idriss Déby (Tchad), Omar el-Béchir (Soudan), Frederick Chiluba (Zambie), et le ministre libyen de la Défense Abu Bakr Younis Jaber. Le mini-sommet s’est achevé sur un accord relatif à la mise sur pied d’une force de maintien de la paix à déployer dans la République centrafricaine sous l’égide d’Omar el-Béchir du Soudan (président en exercice de la SIN-SAD qui regroupe 15 pays depuis 1998) et du leader de la révolution libyenne, le colonel Mouammar Kadhafi. — 3 décembre. Ouverture à Libreville (Gabon) d’un autre mini-sommet à l’invitation de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). A ce deuxième sommet (dont les discussions se font à huis clos) participent le président centrafricain Ange-Félix Patassé et ses homologues Denis Sassou-Nguesso (Congo), Idriss Déby (Tchad) et Omar Bongo (Gabon). Cette débauche d’initiatives diplomatiques peut cependant se révéler bien tardive et même improductive, tant la situation en Centrafique paraît confuse. Malgré que le Tchad assure que les soldats du général Bozizé repliés dans ce pays ont été désarmés, celui-ci soutient que ses hommes se sont redéployés à l’intérieur de la RCA. M. Patassé exige que N’Djamena extrade le général, ce que M. Déby a refusé de faire. (ANB-BIA, de sources diverses, 5 décembre 2001)

* Central Afr. Rep. Clashes mar peace efforts3 December: Rebels from the Central African Republic (CAR) have tightened their grip on the northern border town of Kabo after repulsing an assault by government troops. Twenty-one soldiers were killed in the fighting on 2 December. The renewed fighting comes as President Ange-Felix Patasse is in the Sudanese capital, Khartoum, to take part in a mini-summit on the CAR with neighbouring heads of state. A gathering of Central African leaders in Gabon, also expected to focus on the CAR crisis, has been postponed until 4 December. Renegade General Francois Bozize has not been invited to either meeting. 5 December: Opposition parties in the CAR have rejected a plan to send a regional peacekeeping force to the country. The plan to deploy soldiers from 16 countries of the Community of Sahel-Saharan States was approved at the Libyan-inspired emergency summit in Sudan. At a second meeting continuing in the Gabonese capital Libreville, African leaders urged the Bangui government to offer amnesty to exiled opponents. In November, fierce fighting hit the capital Bangui after a warrant of arrest was issued for General Francois Bozize — the army’s chief of staff until he was sacked in October. A total of 14 opposition parties, including the Patriotic Front for Progress (FPP) led by Abel Goumba, issued a statement rejecting the peacekeeping mission as a Libyan plot to extend its influence. The Khartoum meeting was attended by Presidents Ange Felix Patasse of the Central African Republic, Omar al-Beshir of Sudan, Idriss Deby of Chad, Frederick Chiluba of Zambia and Libyan African Unity Secretary Ali Abdel Salem Triki. (ANB-BIA, Brussels, 6 December 2001)

* Congo-Brazza. Possible report du référendum — Le 3 décembre, le ministre de l’Intérieur, le général Pierre Oba, a déclaré que le gouvernement pourrait être obligé de repousser la date du référendum constitutionnel, prévu dans la deuxième quinzaine de décembre, à la deuxième quinzaine de janvier 2002, en raison de difficultés pour approvisionner tous les bureaux en urnes. “Les difficultés de communication nous empêchent de faire ce travail dans les délais”, a dit M. Oba. Actuellement, des commissions administratives, comprenant des représentants des partis, du gouvernement et de la société civile, examinent les listes électorales. Différents scrutins sont prévus en 2002, mais le calendrier n’est pas encore connu. Le projet de Constitution qui sera soumis à référendum institue un régime présidentiel avec un président élu pour un mandat de sept ans renouvelable une fois. (PANA, Sénégal, 3 décembre 2001)

* Congo-Brazza. Case against President — Families of people who disappeared in Congo-Brazzaville in 1999 have filed a suit in a Belgian court accusing President Denis Sassou Nguesso of crimes against humanity. It is the third suit to be filed against Mr Nguesso, who took power from President Pascal Lissouba after a renewed outbreak of war in 1997. All three suits have been submitted before the same judge. A statement from the families involved in the latest case says their action also concerns the highest civil and military authorities in the Congo. (BBC News, UK, 4 December 2001)

* Congo (RDC). Activiste abattu à Uvira — Le 29 novembre à Uvira (est du Congo), M. Juma Pili Rumanya, membre du bureau de la branche locale de “Héritiers de la justice”, a été abattu par des personnes non encore identifiées. Vers 1 heure du matin, des personnes en uniformes militaires ont fait irruption dans sa résidence et l’ont abattu sans autre forme de procès. Il était marié et père de quatre enfants. On pense que cet assassinat est lié à une récente campagne de sensibilisation menée par Héritiers de la justice dans la région. L’organisation attire l’attention de la communauté internationale sur les menaces qui pèsent sur d’autres activistes des droits de l’homme, qui risquent d’être victimes d’assassinats dans cette partie du pays. (Héritiers de la justice, Bukavu, RCD, 30 novembre 2001)

* Congo (RDC). L’armée rwandaise au Katanga — Le 28 novembre à Kinshasa, le représentant spécial de l’Onu au Congo, Amos Namanga Ngongi, a confirmé que l’armée rwandaise, alliée des rebelles du Rassemblement des Congolais pour la démocratie (RCD-Goma) “renforçait ses troupes à Kalemie”, au Nord-Katanga. “Il y a des problèmes dans cette zone. Nous n’avons pas confirmation des intentions des Rwandais, mais il y a beaucoup de déplacements et ils recrutent des jeunes gens”, a-t-il ajouté. - Le 4 décembre, Kinshasa a accusé le Rwanda, par la voie de son ambassadeur à Bruxelles, de renforcer depuis des mois sa présence militaire en territoire congolais, alors que du côté des alliés du gouvernement (Zimbabwe, Angola, Namibie) les deux premiers “ont entamé le rapatriement d’une partie de leur contingent” et le troisième a “achevé” son retrait. Selon l’ambassade, le Rwanda a positionné deux brigades à Moba et trois bataillons à Kalemie (Nord-Katanga) et “des milliers de soldats” au Nord-Kivu et à Bukavu. Selon Kinshasa, les raisons de Kigali sont à trouver dans “les substantielles ressources financières que (le Rwanda) tire du pillage des richesses congolaises” et “la peur de se voir inquiété par le retour d’une armée de 50.000 hommes” au pays. L’ambassadeur de Kinshasa à l’Onu a pour sa part appelé le Conseil de sécurité “à désigner le gouvernement rwandais comme le seul obstacle à la paix dans la région des Grands Lacs”. (La Libre Belgique, 30 nov.- 6 déc. 2001)

* Congo (RDC). Spluttering peace efforts4 December: Several Canadian NGOs have appealed to the government to goad the world’s most powerful states to greater engagement in the peace effort in  Congo RDC. At the same time, the Rwandan-backed Congolese Rally for Democracy (RCD-Goma) armed opposition movement have said that the appointment of provincial governments in rebel-held territory by President Kabila, will delay the demilitarisation of Kisangani. 5 December: Diplomats have said that a shortage of funds could threaten efforts to revive the peace talks, due to resume in South Africa at the end of January. 6 December: Malawi’s President Muluzi who chairs the SADC, says he will summon an emergency summit of the 14-member economic grouping to discuss the conflict in Congo RDC. He says the SADC needs to assist the Congo RDC facilitator, Ketumile Masire, in his task of convening the inter-Congolese dialogue. (ANB-BIA, Brussels, 6 December 2001)

* Côte d’Ivoire. Retour de Ouattara — Le 29 novembre, Alassane Ouattara, principal dirigeant d’opposition ivoirien, a annoncé sa participation au Forum national pour la réconciliation. Il avait quitté la Côte d’Ivoire il y a un an, à la suite d’affrontements faisant plusieurs morts parmi ses partisans. Exclu de la présidentielle pour “nationalité douteuse”, il avait d’abord refusé de participer au forum, si Abidjan ne lui délivrait pas de papiers en bonne et due forme. - D’autre part, les rapports produits par la commission de l’Onu, la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et Reporters sans frontières (RSF) ont été compilés dans un ouvrage contenant aussi les observations des autorités ivoiriennes. Le rapport porte sur les violences électorales d’octobre 2000 et sur les 57 cadavres retrouvés au charnier de Yopougon. Il met partiellement en cause les autorités ivoiriennes actuelles. - Le 1er décembre, M. Ouattara a été le dernier ténor de la politique ivoirienne à s’exprimer au Forum de réconciliation. Au coeur de son intervention: sa nationalité ivoirienne. Il demande que la Constitution rédigée pour l’empêcher de briguer le fauteuil présidentiel soit révisée et réclame de nouvelles élections. - Si le Forum n’a donc pas permis de résoudre tous les problèmes, il a ravivé le blason de la Côte d’Ivoire et les bailleurs de fonds reprennent le chemin d’Abidjan. Le FMI doit négocier ce mois-ci des prêts sur trois ans et la Banque mondiale se prépare à rouvrir les crédits. L’Union européenne décidera en janvier d’une éventuelle reprise de sa coopération. (ANB-BIA, de sources diverses, 3 décembre 2001)

* Côte d’Ivoire. Le cacao en hausse — Les responsables de la filière café-cacao en Côte d’Ivoire prévoient une hausse, fin décembre, du prix minimum d’achat aux producteurs. Celui-ci s’élève actuellement à 325 FCFA le kilo (0,5 euro). Le cacao a connu un très fort renchérissement ces dernières semaines sur le marché mondial, en particulier en raison d’une baisse de la production mondiale pour la deuxième année consécutivement. (Le Figaro, France, 3 décembre 2001)

* Ghana. Heurts communautaires — Au moins 50 personnes ont été tuées et quelque 150 blessées depuis le week-end dernier dans des heurts entre communautés ethniques dans la région de Bawku, dans le nord-est du Ghana, a-t-on appris de source policière à Accra. Les affrontements ont opposé les membres de deux ethnies locales, les Mamprusi, majoritaires, et les Kusasi, minoritaires dans la région. Des heurts opposent régulièrement les deux communautés depuis une dizaine d’années, notamment en raison d’une rivalité autour du poste de chef traditionnel. Un différend autour d’un kiosque vendant des tickets de loterie serait à l’origine des affrontements. (Le Soir, Belgique, 5 décembre 2001)

* Ghana. Curfew imposed to halt clashes4 December: Ghanaian authorities have imposed a curfew in the northern town of Bawku in an effort to halt a weekend of violence in which at least four people died. Reports from the capital Accra say police and soldiers have been sent to the region — near the border with Burkina Faso — to enforce the curfew. Members of the two main tribes in the area, the Kusasis and the Mamprusis, are said to have attacked each other with bows and arrows and homemade guns. Police have confirmed that four died in two days of fighting, but some eyewitnesses say the death toll may be as high as 40. Buildings and cars were set on fire during the clashes, which began on 2 December and continued into the day on 3 December. The dusk-to-dawn curfew imposed on 3 December seems to have quelled the worst of the violence, though there were reports of sporadic gunfire into the night. The clashes reportedly started after members of one ethnic group burned a cargo truck belonging to a member of the rival group. Some Bawku residents fled to the regional capital of Bolgatanga, 85 kilometres away, to escape the fighting. 5 December: Police now say more than 50 people have died in the ethnic clashes but the situation is now under control. (ANB-BIA, Brussels, 5 December 2001)

* Guinée. Nouveau renvoi des élections — Le gouvernement a annoncé une nouvelle fois le renvoi “sine die” des élections parlementaires programmées le 27 décembre prochain. Selon les autorités, la décision a été prise afin de permettre une négociation avec les partis d’opposition qui avaient annoncé leur abstention à ces élections, suite au référendum constitutionnel du 11 novembre dernier qui a donné à l’actuel chef de l’Etat, Lansana Conté, la possibilité de se présenter pour une troisième mandat. Le “oui” massif en faveur de Conté a poussé les USA et l’UE à exprimer leurs inquiétudes quant au respect de la démocratie dans le pays. (Misna, Italie, 30 novembre 2001)

* Guinea. Elections postponed — The government has indefinitely postponed a general election scheduled for 27 December, amid a  constitutional row between President Lansana Conte and opposition parties. In a statement on national television and radio, the Minister for Territorial Administration said the postponement would allow for further consultation between political parties and the department charged with organising the elections. (ANB-BIA, Brussels, 30 November 2001)

* Guinée-Bissau. Tentative de “coup de force” — Les autorités bissau-guinéennes ont fait état, lundi 3 décembre, d’une tentative de putsch fomentée, selon elles, par des compagnons du défunt général Ansumane Mané et des proches de l’ex-président du pays, Joao Bernardo Vieira. Les informations sur cette tentative de “coup de force” restent imprécises et on ignore ce qu’il est advenu de plusieurs responsables militaires arrêtés. «Aucun coup de feu n’a été entendu et il n’y a pas de mouvement de troupes inhabituel dans la ville, même après l’annonce» de la tentative de putsch, a indiqué une source. «Depuis six mois, [le lieutenant-colonel Almami] Camara dirigeait un groupe important de soldats et de paramilitaires mécontents», a déclaré le ministre de l’Intérieur, Alamara Nhasse, cité par l’agence portugaise LUSA. Le ministère de l’Intérieur confirme que M. Camara a été arrêté, ainsi qu’un ancien officier de la marine de guerre, Lamine Mane, et que plusieurs officiers seraient en fuite. M. Camara, ex-chef d’état-major adjoint en 1998-99, avait été emprisonné à la fin de novembre 2000 avec 118 autres soldats soupçonnés d’avoir participé à une tentative de putsch dirigée par le général Ansumane Mané – qui avait renversé le président Nino Vieira en 1999. Après plusieurs jours de cavale, M. Mané a été tué par les forces gouvernementales. Depuis plusieurs mois, la Guinée-Bissau est plongée dans une crise constitutionnelle, le président ayant relevé de leurs fonctions plusieurs juges de la Cour suprême et emprisonné d’autres. Le gouvernement est paralysé, face à un Parlement dans lequel ses sympathisants sont en minorité. (D’après IRIN et PANA, 5 décembre 2001)

* Guinea-Bissau. Coup foiled3 December: An attempted coup has been foiled and several senior military officials arrested, say the Guinea-Bissau Government. The deputy head of the army, Almami Camara and the former navy chief of staff, Lamine Mane, are in detention while other officers are on the run, according to Internal Affairs Minister Alamara Nhasse. However the capital remains calm and there have been no signs of shooting or fighting, according to western diplomats. Guinea-Bissau is going through a constitutional crisis, after President Kumba Yala sacked three senior judges. They were subsequently arrested, along with several journalists. Mr Nhasse said that the two military men arrested on 2 December had spent six months preparing the coup. Some of those on the run are alleged to have links to former President Nino Vieira, who was overthrown in 1998. On 3 December, security forces were searching districts close  to the airport for people allegedly implicated in the plot. 5 December: Opposition parties in Guinea-Bissau have challenged the government to provide evidence of an alleged coup at the weekend that was followed by a wave of arrests. MPs in the National Assembly made it clear that the government had an obligation to explain what actually happened between the night of 23 December and the morning of 3 December. Internal Affairs Minister Alamara Nhasse responded by repeating a statement made on the radio on 3 December that there had been a genuine threat to Guinea-Bissau’s security. The perpetrators were well known to the authorities, he said, and further investigations were underway. But Francisco Benante, head of the opposition PAIGC party, demanded concrete evidence of a coup and said the minister had only rehashed his previous address. (ANB-BIA, Brussels, 6 December 2001)


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