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WEEKLY NEWS ISSUE of:
06-12-2001

PART #3/4 - From  KENYA to  RWANDA

       Part #1/4:       
   Africa  => Burundi  
          Part #2/4:        
 Cameroon => Guinea B. 
        Part #4/4:        
W. Sahara => Zimbabwe
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* Kenya. Affrontements dans un bidonville de Nairobi — Des bandes armées se sont déchaînées mardi 3 décembre dans le bidonville de Kibera, en lisière de Nairobi, massacrant les habitants à la machette et brûlant des maisons. Selon des témoins et des sources officielles on compterait au moins 12 morts et 28 blessés. Le directeur de l’hôpital gouvernemental Kenyatta fait état de 30 blessés graves accueillis dans son établissement, dont deux ont ensuite succombé. L’origine des émeutes serait la réduction des loyers réclamée aux propriétaires de baraques, presque tous musulmans d’origine soudanaise. La plupart des locataires sont en revanche des Luo, le groupe le plus important du bidonville, et de religion chrétienne. L’entrée à Kibera de bandes armées est venue compliquer la situation. Selon des sources locales, il s’agit de gangs payés par des hommes politiques pour protéger ou étendre leurs intérêts dans la banlieue. La police a surveillé le bidonville et procédé à plusieurs arrestations. Les affrontements, qui avaient cessé dans la soirée du 5, ont repris ce 6 décembre. Dans un communiqué diffusé aujourd’hui, l’archidiocèse catholique de Nairobi rend responsable de ces émeutes certaines récentes déclarations du président Daniel arap Moi et du ministre pour l’Energie, Raila Odinga. Il stigmatise également les forces de l’ordre qui «terrorisent les paisibles citoyens» au lieu «d’arrêter ceux qui terrorisent la population». (ANB-BIA, de sources diverses, 6 décembre 2001)

* Kenya. Brutal killings in Nairobi slum4 December: Several people are reported dead after clashes sparked by a dispute between landlords and tenants over rent in Nairobi’s largest slum, Kibera. The unrest is reported to be continuing. The clashes have taken on an ethnic dimension as many landlords are Nubians, originating from Sudan, while many tenants are ethnic Luos. A number of houses have been set on fire and police have intervened firing live ammunition and tear gas to break up the disturbances. 5 December: There has been  further fighting in Kibera slum. An estimated 3,000 people have fled the fighting. Police armed with assault weapons and tear gas attempt to quell the violence and separate the combatants. (ANB-BIA, Brussels, 6 December 2001)

* Liberia. Government «abusing citizens» — In a Pastoral Letter read to Catholic church congregations across Monrovia on 2 December, Archbishop Michael Francis accused the government of injustices and failure to protect basic human rights. He said citizens have been murdered, and up until now their killers have not been brought to justice. The Catholic prelate condemned the court system and accused the government of arresting and incarcerating people first and then looking for charges against them afterwards. «We see daily how our people are being treated and their rights violated with impunity,» he alleged. The Archbishop stated that salaries paid to civil servants «are ridiculously and sinfully low» and, he said, «what is disconcerting is that salaries are delayed for months.» He questioned the payment of monthly salaries to people of as little as $20, «while those in positions of authority are living in homes that cost thousands of US dollars. How are they getting such sums to live in such luxury?» Archbishop Francis asked. (ANB-BIA, Brussels, 3 December 2001)

* Liberia. Combats et dénonciation — La BBC a annoncé le 29 novembre que des combats ont éclaté dans l’ouest du Liberia. Des rebelles, supposés être des forces dissidentes du LURD (Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie), ont pris les villes de Bella Baloma et Belle Fasama. Le 30 novembre on annonçait également la prise de Belle Yella. Monrovia a décidé d’envoyer de nouvelles troupes dans la zone. Les agences internationales qui participent à la vaccination contre la polio, se sont retirées de la capitale provinciale Bopolu. Aucune information n’est disponible sur le nombre de déplacés ou de victimes parmi la population civile, mais on parle de centaines de morts. Le gouvernement libérien a toujours accusé la Guinée et la Sierra Leone de soutenir le LURD, dont les bases seraient situées dans les pays voisins. - Le 2 décembre, les soldats gouvernementaux ont repris le contrôle de Belle Yella, alors que les combats se déroulaient toujours à Belle Fasama, selon les agences de presse. — Par ailleurs, dans une lettre pastorale adressée aux fidèles de son diocèse, dimanche 2 décembre, Mgr Michael Francis, archevêque de Monrovia, dénonce entre autres le manque de justice à l’égard de nombreuses victimes dont les assassins restent impunis, les abus du système judiciaire actuel lors de l’interpellation et dans toute la procédure qui s’ensuit, et la mauvaise administration de l’Etat portant comme exemple le bas niveau des salaires des fonctionnaires (20 $US par mois) et les retards cumulés dans leur versement. (ANB-BIA, de sources diverses, 4 décembre  2001)

* Liberia. Fresh rebel attack29 November: Fighting has broken out in western Liberia as dissident forces fighting to overthrow the government attack two towns forcing aid agencies to withdraw and thousands of civilians flee the areas. An official for the NGO, World Vision, said the fighting started a few days ago in Gbarpolu County with civilians speaking of heavy assault rifle and machine gun fire coming from the embattled zones. The Liberian United for Reconciliation and Democracy (LURD) rebel group has been fighting in northern Liberia since 1998 but has intensified its attack since last September. Defence authorities in Monrovia have confirmed the outbreak of fighting in Belle Baloma and Belle Fassama towns but failed to give more details. 4 December: Five soldiers and 35 rebels have been killed in clashes in northern Liberia during the past few days. (ANB-BIA, Brussels, 4 December 2001)

* Maghreb. Visite de Jacques Chirac — Durant le week-end du 1-2 décembre, le président français Jacques Chirac a fait une visite éclair aux trois pays du Maghreb: la Tunisie, l’Algérie et le Maroc, où il a eu des entretiens avec les chefs d’Etat. Evitant les sujets épineux (corruption, droits de l’homme...), il a pu constater “qu’aucun différend majeur ne le séparait de ses homologues”. L’urgence de la mobilisation contre les extrémistes a partiellement gommé les réticences françaises à apporter un soutien tangible à des régimes aux méthodes contestées. La dénonciation commune du terrorisme s’est accompagnée d’un éloge du dialogue entre les cultures. Comme M. Chirac, lors de son escale à Rabat, avait qualifié le Sahara occidental de “province du sud du Maroc”, il s’est attiré les critiques du chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz. (ANB-BIA, de sources diverses, 3 décembre 2001)

* Maroc. Journaliste mis en demeure — Le 5 décembre, le directeur de l’hebdomadaire Demain, Ali Lambaret, a été sommé par le parquet de Rabat de verser l’amende de 30.000 dirhams (3.000 euros) à laquelle il a été condamné. “Faute de quoi, a affirmé son avocat, sa publication sera suspendue”. Ali Lambaret avait été condamné, le 21 novembre, à quatre mois de prison et à cette amende après avoir évoqué la possible vente du palais royal de Skhirat. (Libération, France, 6 décembre 2001)

* Mozambique. Targeting corruption — The government of Mozambique has announced the formation of a special unit to fight corruption. The new unit will be made up of magistrates who will be trained in Botswana, which has an extensive experience of fighting corruption. The new body will focus first on corruption in the judiciary. (ANB-BIA, Brussels, 5 December 2001)

* Mozambique. Protesters beaten up — Reports from Mozambique say police have beaten up demonstrators outside the parliament building in Maputo and arrested two of them. The protesters wanted to hand over a letter to legislators demanding the government should refund social security contributions they had paid while working in the former East Germany. The contracts were arranged under a cooperation deal between Mozambique and the former Communist government there. The workers lost their jobs after the collapse of the Berlin Wall, and have since then been demanding a refund. (BBC News, UK, 5 December 2001)

* Niger. Grève de la presse — La presse nigérienne a décidé de se mettre en grève à partir de ce 3 décembre, pour protester contre la récente abolition des facilités fiscales dont elle jouissait. Selon les représentants d’une trentaine d’éditeurs indépendants, il s’agit d’une “tentative de réduire au silence” les sources d’information non en ligne avec le gouvernement. La protestation de la presse indépendante est partagée par les stations radio et chaînes télévisées privées, qui suspendront pour un jour leur programme journalistique lors d’une date encore à décider. Cette grève est la première proclamée par la presse nigérienne depuis la proclamation du multipartisme en 1990. (Misna, Italie, 1er décembre 2001)

* Nigeria. Death sentence reprieve — A court in northern Nigeria has ordered a stay of execution to a woman sentenced to be stoned to death despite saying she was raped. The woman, Safiyatu Husaini, was convicted of adultery by a court in the north-western state of Sokoto after she had gone to court seeking an order that a 60-year-old man pay for her daughter’s naming ceremony. She says that he raped her but there were no other witnesses and she became the first person to be sentenced to death since Sharia was introduced in states across northern Nigeria in the past two years. Appeals do not automatically stop sentences being carried out under Nigeria’s Sharia Islamic law. The 35-year-old Ms Husaini, was given a death sentence because she was divorced. If she had never been married, the sentence would have been 100 lashes. (ANB-BIA, Brussels, 3 December 2001)

* Nigeria. Violences religieuses à Osogbo — La violence, alimentée par des prétextes religieux, s’est propagée dans la ville d’Osogbo, dans l’Etat d’Osun (sud-ouest du Nigeria). Un groupe d’extrémistes islamistes, estimé à 500 personnes, a fait des incursions qui se sont soldées par la mort d’un jeune homme et la dévastation d’une quinzaine de lieux de culte. Les fondamentalistes ont d’abord saccagé des églises de différentes dénominations chrétiennes. Puis, ils se sont dirigés vers le domicile d’un pasteur protestant, ont fait sortir son fils âgé de 24 ans et l’ont étranglé. Ils se sont ensuite dirigés vers une autre zone de la ville, où ils ont  mis le feu à plusieurs autres églises. Les autorités de la ville se sont dites choquées par les événements; de telles manifestations de violence sont une nouveauté à Osogbo. Aux dires de la police, le leader du groupe a été identifié et arrêté. (Misna, Italie, 30 novembre 2001)

* Rwanda/Ouganda. Nouvelles hostilités — Le chef de cabinet du président rwandais a indiqué dans une lettre parue dans la presse au Rwanda que le régime de Kampala a une attitude “paternaliste” vis-à-vis du Rwanda. Outré, le ministre ougandais de la Défense, Amama Mbabazi, répond dans une autre lettre qui couvre une double page d’un journal du dimanche ougandais, que son pays est prêt à répondre militairement à toute agression. Il accuse en outre le Rwanda d’être en grande partie responsable de la guerre en cours au Congo-RDC. Mbabazi reproche à Kigali d’avoir agi de manière unilatérale notamment vis-à-vis de l’Angola. On sait que le Rwanda s’était à un moment rapproché des rebelles angolais de l’Unita. Kigali est désormais considéré par Kampala non seulement comme une source de déstabilisation en Afrique centrale, mais aussi comme un régime ethnique. Rappelons également que l’Ouganda accuse, parfois à demi-mot, le Rwanda d’abriter quatre camps d’entraînement pour la formation de dissidents ougandais. (Ndlr.: Le 1er décembre, le président ougandais Museveni a donné ordre aux membres de son gouvernement de cesser de faire des commentaires sur les relations entre son pays et le Rwanda). (Agence Azania, Burundi, 28 novembre 2001)

* Rwanda. Arusha genocide probe rejected — An official of the International Criminal Tribunal for Rwanda has said there will be no specific investigation into Rwandan government charges that nine tribunal employees took part in the genocide of 1994. The official, Adam Dieng, speaking in Arusha, Tanzania, where the tribunal is based, said the international court checked the backgrounds of all its staff. On 3 December, Rwanda’s representative at the court, Martin Ngoga, said Kigali wanted the question of the nine Rwandans cleared up by the end of the year. Rwanda also said it wanted the tribunal moved to Kigali. Four tribunal investigators were suspended earlier this year because of suspicions they had been involved in the genocide although one was later re-instated. (ANB-BIA, Brussels, 4 December 2001)

* Rwanda. TPIR: Kigali se fâche — Dans son rapport soumis aux autorités du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), le gouvernement rwandais affirme que neuf sur dix enquêteurs de la défense sur lesquels il a mené des investigations étaient des suspects de génocide: “Nos enquêtes ont révélé que la majorité des enquêteurs au TPIR sont des suspects de génocide, et nous ne sommes pas prêts à tolérer ceci l’année prochaine”, a déclaré le représentant spécial du Rwanda au TPIR, Martin Ngoga, au cours d’une conférence de presse donnée lundi 3 décembre à Arusha. Le représentant du  Rwanda n’a pas expliqué si les dix enquêteurs ont été choisis au hasard, ou s’ils ont été pré-sélectionnés parce qu’ils étaient déjà soupçonnés. Il a néanmoins précisé que quatre enquêteurs de la défense suspendus dernièrement par le greffier du TPIR ne figuraient pas parmi les dix. L’un d’eux a été rétabli dans ses fonctions, lorsque le TPIR s’est aperçu qu’il avait été confondu avec quelqu’un d’autre. M. Ngoga a critiqué “la négligence et la perméabilité qui ont rendu possible aux suspects de génocide (...) d’être employés au TPIR”. Martin Ngoga a également parlé du traducteur au TPIR arrêté par les autorités tanzaniennes le 20 novembre dernier pour usage d’un faux passeport. L’homme, connu sous le nom de Patrick Ssimbwa Bugingo, a plaidé non coupable, et une mise en liberté sous caution lui a été accordée lundi dernier. Rappellant que pour le gouvernement rwandais les raisons ayant fait installer le siège du TPIR à Arusha il y a six ans n’existent plus, M. Ngoga a réitéré le souhait de son gouvernement de rapatrier cette juridiction à Kigali. L’un des objectifs du TPIR étant la réconcilition au Rwanda, le diplomate a souligné qu’il ne peut pas y contribuer “parce qu’il est en dehors du Rwanda”. Or, a-t-il expliqué, les médias qui couvrent régulièrement les travaux utilisent l’internet, mais “la majorité de Rwandais ne peut accéder aux médias électroniques”. La plupart des Rwandais s’informent par la radio et il a, à cet effet, regretté que Radio Rwanda [officielle] n’ait pas de correspondant permanent à Arusha. (D’après Hirondelle, Suisse, 4 décembre 2001)


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