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WEEKLY NEWS ISSUE of: 21-03-2002
Part #1/4: Africa => Burkina |
Part #2/4: Burundi => Congo RDC |
Part #3/4: Côte d'Iv. => Nigeria |
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* Sao Tome e Principe. Former Marxists win vote — A former Marxist party has won a majority of seats in elections in the West African archipelago of Sao Tome e Principe, the country’s supreme court has ruled. Preliminary results had put the former Marxist Movement for the Liberation of Sao Tome e Principe (MLSTP) neck and neck with the Democratic Movement of Forces for Change (MDFM) of President Fradique de Menezes, with 23 seats each in the 55-seat parliament. But the supreme court said the MLSTP had taken an extra seat thanks to a re-run of the ballot in a small district where the original vote had had to be cancelled. The party’s victory means that the next prime minister in the former Portuguese colony is now expected to come from its ranks. The MLSTP was the country’s sole political party between 1975 and 1991. It had an absolute majority in the outgoing parliament, but was excluded from government after President de Menezes was inaugurated last year. Correspondents say the result is a blow to Mr de Menezes, who had set his hopes on forming his own government. The president, a wealthy cocoa exporter, was elected in July 2001 with 65% of the vote. (BBC News, UK, 19 March 2002)
* Sénégal/UE. Pêche: reprise des négociations — Les négociations pour un éventuel renouvellement des accords de pêche entre le Sénégal et l’Union européenne devaient rependre le 19 mars à Bruxelles. Le précédent accord, qui avait expiré le 31 décembre 2001, n’avait pas été prorogé en raison de divergences entre le Sénégal et l’UE, notamment sur les limites des zones de pêche et la période de repos biologique. (Le Figaro, France, 20 mars 2002)
* Sudan. Garang in Washington — 16 March: The commander of the Sudan People’s Liberation Army, John Garang — on his first visit to Washington in three years — has met the American Secretary of State, Colin Powell. The two men said they were optimistic about the prospects of ending the two decades of civil war in Sudan. But Mr Garang said that, while he felt there was a momentum for peace, he did not trust the Sudanese government to stick to various agreements to limit the conflict. He said it was important that the US remained engaged in Sudan, both in political negotiations for peace and with its humanitarian aid. (ANB-BIA, Brussels, 16 March 2002)
* Soudan. Un dirigeant d’Al-Qaida détenu? — Un haut responsable d’Al-Qaida, qui figure sur la liste des 22 terroristes les plus recherchés par les Etats-Unis, Abou Anas Ali-Libi, est détenu au Soudan, a rapporté, mardi 19 mars, le Washington Post, confirmant ainsi l’information publiée ce week-end par le Sunday Times de Londres. Dans un premier temps, dimanche, une source anonyme de la présidence soudanaise avait démenti cette révélation. Selon le quotidien américain, Washington, qui tient Ali-Libi pour responsable de deux attentats meurtriers perpétrés en 1998 contre deux de ses ambassades en Afrique de l’Est, négocierait “depuis un mois” le transfert en Egypte de l’islamiste capturé, pays où il serait plus accessible aux enquêteurs américains. Ali-Libi est également soupçonné d’avoir organisé une tentative d’assassinat en 1995 contre le président égyptien Hosni Moubarak, indique le journal. Il serait le premier homme figurant sur la liste dressée le 10 octobre par George Bush à être arrêté et le plus haut responsable du réseau d’Oussama Ben Laden à être capturé depuis le début de la “guerre antiterroriste” engagée par les Etats-Unis. (Ndlr -Dans son édition du 20 mars, le Washington Post a toutefois affirmé que le militant détenu au Soudan n’est pas Abou Anas Ali-Libi, mais bien une personne relativement haut placée dans l’entourage de Ben Laden). (Le Monde, France, 20 mars 2002)
* Swaziland. Threatened by starvation — Swaziland has appealed for urgent food aid for 200,000 people who are on the verge of starvation. The country’s National Disaster Task Force says that nearly 40% of the population are at risk of dying following this year’s poor harvest. (ANB-BIA, Brussels, 20 March 2002)
* Tanzania. Radar sale threatens aid — A £10 million aid payment to Tanzania has been withheld by the UK‘s International Development Secretary, Clare Short, because of its plans to buy a UK-built military air traffic control system. The decision threatens to re-open a cabinet row over he sale of the £28 million BAe Systems device, which was approved with the reward of an export licence last December. Ms Short said Tanzania could have opted for an adequate alternative which cost a quarter of the price. (ANB-BIA, Brussels, 20 March 2002)
* Togo. President frees opposition leader — 15 March: The authorities in Togo have released a leading opposition figure, Yawovi Agboyibo, from prison where he has spent most of the past nine months. Mr Agboyibo looked well but thin when he returned home to be greeted by friends and supporters. He said he had been taken completely by surprise when the state prosecutor came to the jail on the night of 14 March, and drove him home himself. President Gnassingbe Eyadema said he had decided to free Mr Agboyibo in the interests of national reconciliation. (ANB-BIA, Brussels, 16 March 2002)
* Togo. Libération d’Agboyibo — Le président du Comité d’action pour le renouveau (CAR, un des partis d’opposition), Me Yaowi Agboyibo, emprisonné depuis le 3 août 2001 à Lomé, a été libéré le jeudi 14 mars dans la soirée, à la demande du président Eyadema. Le 3 août 2001, Me Agboyibo avait été condamné à six mois de prison ferme dans une affaire en diffamation qui l’opposait au Premier ministre Kodjo. Le 29 août, il avait été inculpé de nouveau dans une autre affaire de “complicité et regroupement de malfaiteurs”. Le premier jugement avait été cassé le 10 janvier dernier par la cour d’appel pour vice de procédure, mais Me Agboyibo avait déjà purgé la totalité de sa peine. Il a été cependant maintenu en prison dans le cadre de la deuxième affaire. Ralliant l’opposition togolaise, des voix s’étaient élevées dans le monde entier pour réclamer sa libération. Le 15 mars, Me Agboyibo s’est déclaré prêt à reprendre sa place au sein du Comité paritaire de suivi (CPS) “pour oeuvrer à débloquer la situation politique au Togo”. Le CPS est une structure de concertation mise en place par la médiation internationale pour rapprocher les points de vue entre le régime d’Eyadema et son opposition en vue de l’organisation d’élections législatives anticipées. Le 18 mars, on apprenait de sources concordantes dans la capitale togolaise, que des timides tractations étaient en cours à Lomé entre la majorité présidentielle et l’opposition en vue de la reprise du dialogue. (PANA, Sénégal, 14-18 mars 2002)
* Tunisie. Condamnation à Strasbourg — Le 14 mars, le Parlement européen a adopté à l’unanimité une résolution qui demande aux autorités tunisiennes de mettre un terme à toutes les mesures d’intimidation vis-à-vis des défenseurs des droits de l’homme et de leurs familles et de lever toutes les entraves aux libertés de circulation, d’expression, d’information, d’association et au droit à l’engagement politique au sein d’un parti. Dans une allusion au procès expéditif de trois militants du Parti communiste des ouvriers tunisiens, le Parlement européen exprime son soutien aux personnalités, associations et organisations tunisiennes ainsi que les avocats qui ont pris position en faveur du droit. — De son côté, rapporte l’AFP, dans un discours à la Nation marquant la célébration du 46e anniversaire de l’indépendance, le président Zine El Abidine Ben Ali a souligné mercredi 20 mars sa détermination à conforter les libertés et les droits de l’homme en Tunisie. Alors que son régime fait régulièrement l’objet de critiques de la part de plusieurs ONG de défense des droits de l’homme, le chef de l’Etat tunisien considère que «la démocratie et le pluralisme constituent aujourd’hui une réalité palpable dans notre pays». (Le Soir, Belgique, 16 mars, et AFP, 20 mars 2002)
* Ouganda. Mise en garde contre fraude électorale — M. Eriya Kategaya, premier vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, a averti le président Museveni que la violence et la fraude électorales persistantes pourraient ternir la réputation du système de gouvernement de l’Ouganda. Cette déclaration de M. Kategaya, un confident de longue date de M. Museveni, intervient à la suite de nombreuses pétitions déposées contre les membres du Parlement qui soutiennent le système de “non-parti”. “Ce que nous avons combattu, se manifeste à nouveau de façon systématique”, a dit M. Katagaya. “Les gens du mouvement doivent se battre contre ce fléau qui mine les valeurs de la démocratie que nous avons restaurée depuis 1986". La semaine dernière, le Parlement ougandais a mis sur pied une commission d’enquête qui a commencé à se pencher sur plusieurs cas de fraude présumée lors de l’élection présidentielle de mars 2001 et les élections législatives de juin 2001. (PANA, Sénégal, 19 mars 2002)
* Zambie. Lever l’immunité de Chiluba? — Le 14 mars, le Mouvement national contre la corruption (NAMAC) en Zambie a demandé au président Mwanawasa de permettre au Parlement de lever l’immunité de l’ancien président Frederick Chiluba, afin qu’il soit poursuivi pour avoir pillé les ressources publiques. Le chef du NAMAC, Steven Moyo, a déclaré que les autorités chargées des enquêtes devraient pouvoir poursuivre Chiluba, dont le règne de 10 ans a plongé le pays dans la crise la plus gravce qu’il ait connu. Dans un discours à l’occasion du lancement du NAMAC, Moyo a également lancé un appel à Mwanawasa afin qu’il encourage la modification de la Constitution, afin qu’aucun dirigeant ne puisse à l’avenir utiliser la Constitution pour piller les fonds publics. Mais Mwanawasa a indiqué qu’il n’était pas pour une suppression de l’immunité présidentielle dans la Constitution parce qu’il serait alors difficile pour la présidence de fonctionner en toute indépendance. Chiluba lui même serait prêt à accepter que son immunité soit levée, à condition que cette mesure soit appliquée à tous ceux qui ont eu à assumer des fonctions publiques depuis 1964. (PANA, Sénégal, 14 mars 2002)
* Zimbabwe. Harare and the Commonwealth — 18 March: The leaders of Africa’s two strongest nations are due to meet Zimbabwean President Robert Mugabe in an effort to resolve the crisis created by Mr Mugabe’s controversial election victory. South African President Thabo Mbeki and Nigerian President Olusegun Obasanjo will try to negotiate some sort of political compromise ahead of the Commonwealth meeting in London on 19 March, which is due to consider Zimbabwe’s suspension. Analysts say the two leaders will urge Mr Mugabe to form a national unity government with the leading opposition party, Movement for Democratic Change (MDC). The two also plan to meet Mr Mugabe’s defeated MDC challenger, Morgan Tsvangirai. The meetings in Harare are part of African diplomatic efforts to end sanctions imposed on Zimbabwe during the elections, which were marred by violence and charges of vote rigging. Mr Mbeki and Mr Obasanjo will continue to London on 19 March, for a meeting of the Commonwealth troika, of which the two are members, along with Australian Prime Minister John Howard. Commonwealth observers issued a condemning report on Zimbabwe’s election, which has also been criticised by the United States, the European Union and the UK. — The visiting Presidents fail to convince President Mugabe and opposition leader Morgan Tsvangirai to set up a national unity government. The two leaders then leave for London to meet John Howard, Australian prime minister. The Commonwealth Troika is due to decide the association’s response to Zimbabwe’s disputed presidential election. The presidential visits came amid mounting tension over a call by the Zimbabwe Congress of Trade Unions for a three-day national strike from 20 March and the murder of a white farmer, the 10th since land occupations by war veterans began two years ago. 19 March: Zimbabwe is suspended for a year from Commonwealth meetings. The suspension will be reviewed in a year’s time. However, the troika decides against imposing sanctions and agrees to try to foster reconciliation between President Mugabe and the opposition. (ANB-BIA, Brussels, 20 March 2002)
* Zimbabwe. Zimbabwe government continues hawkish stance — 15 March: Zimbabwe’s re-elected government signals its intention of maintaining a hardline stance by gazetting the controversial media act, and is understood to be introducing a «substantial» increase in the petrol price. The act, passed last month by parliament, which contains draconian measures to curb press freedom and force local and foreign journalists to be «licensed» by the state. It is one of two repressive pieces of legislation passed this year which have been explicitly criticised by western governments. Independent and foreign journalists in Zimbabwe have vowed to oppose the legislation in the courts and, if necessary, relocate their operations to neighbouring countries. Only the state media is expected to comply. Meanwhile, fuel industry sources said a «substantial» increase in the petrol price would be announced on 16 March. This has great political significance in Zimbabwe because the Zimbabwe Congress of Trade unions has twice called its members out on a national strike to protest against fuel price increases. «Neither of these acts suggests the Zanu-PF government is keen to take part in a national unity government with the opposition» said one political analyst. «Far from extending the hand of reconciliation to the opposition and the urban population which voted heavily against it, the government is turning the screw on its perceived opponents and critics,» he added. — The South African President, Thabo Mbeki, has said the fate of Zimbabwe will have to be decided by Zimbabweans themselves, although the outside world does have a right and a duty to speak out about what is happening there. This is the president’s first public comment on the issue since the publication of results from Zimbabwe’s controversial presidential election, which showed that Robert Mugabe had been re-elected by a comfortable margin. The much awaited comment comes at the end of an ANC party meeting, and is still hedged with caution. South Africa will not take an independent position, he says, but will be consulting various other bodies, including the southern African regional body SADC, the Organisation of African Unity and the Commonwealth. And in the end, he says, the future of Zimbabwe was not something that outsiders could decide. 17 March: Zimbabwe’s President Robert Mugabe is sworn in for a new six-year term, amid continuing criticism of his disputed election victory. He promptly vows to accelerate his controversial programme of land reform and says his victory is a triumph against «British imperialism». «The land reform programme must proceed with greater speed and strength, so the losses and drawbacks of the current drought-ridden season can be overcome,» he says. Mr Mugabe uses the promise of redistributing land to poor, black farmers as an election rallying call, and he has been expected to accelerate the programme to reward his supporters. The inauguration ceremony, which included a 21-gun salute and military fly-past, is boycotted by EU countries, the US and some members of the Commonwealth. 18 March: A 55-year-old white Zimbabwean farmer is found murdered at Norton. The question is being asked — did he fall victim to rival claims on his land from the «war veterans» who occupy his land, and an army colonel who arrived last month and announced the farm was his? — The Zimbabwe Congress of Trade Unions call for a three-day national strike beginning on 20 March. The strike is in protest against last week’s police action to shut down a meeting of its general council, and the beating, harassment and displacement of workers since the election results were announced. 20 March: A three-day nationwide strike begins. Trade unions have called the strike in protest at what they say is the harassment of pro-opposition workers. Police have warned the Zimbabwe Congress of Trade Unions that the protest is illegal and that officers are being mobilised across the country to deal with it. «The strikes are illegal, politically motivated actions designed to spark an uprising against the democratically elected government,» police spokesman Wayne Bvudzijena said. The strike has been endorsed by the MDC, which says it reflects the «anger and distrust the people of this country have». Mr Tsvangirai has called for a re-run of the disputed presidential election under the supervision of the Commonwealth or the United Nations, rejecting the suggestion of a coalition «government of national unity». Switzerland, meanwhile, has announced it is imposing sanctions on Zimbabwe, including a freeze on financial assets which might be held by government officials in Swiss banks. Denmark also said it is closing its embassy in the capital Harare and halting development aid to Zimbabwe. — Morgan Tsvangirai is summoned to court to hear charges formally accusing him of treason. — There has been a lukewarm response to the strike call. — The United States condemns what it describes as an orchestrated campaign of violence and intimidation against the Opposition in Zimbabwe. (ANB-BIA, Brussels, 21 March 2002
* Zimbabwe. Après les élections — 14 mars. Alors que divers pays et dirigeants africains ont encore félicité le président Mugabe de sa victoire électorale, le groupe d’observateurs du Commonwealth, dans un rapport rendu public à Londres, a condamné le déroulement des élections au Zimbabwe. Le groupe dénonce la position privilégiée du parti de Mugabe au cours de la campagne électorale et le quasi-monopole de gouvernement sur les médias. Il dénonce également la campagne d’intimidation, qui a créé un climat de peur et de suspicion. Dans sa conclusion, le rapport préliminaire note que “les conditions n’étaient pas réunies pour permettre une expression libre de la volonté des électeurs”. Sur base de ce rapport, un groupe de travail formé par l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Australie, a reçu mandat de l’organisation pour décider si des sanctions seront prises contre le Zimbabwe. Londres demande que ce pays soit exclu du Commonwealth. - D’autre part, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC, parti d’opposition) a remporté l’élection municipale dans la capitale Harare. A Harare par ailleurs, la police a empêché la tenue d’une réunion de la direction de la Confédération des syndicats du Zimbabwe, qui prévoit d’organiser des arrêts de travail pour protester contre le fait que des travailleurs ont été empêchés de voter. - 15 mars. A peine réélu, le président Mugabe a promulgué la loi sur l’information qui s’en prend à la liberté de la presse indépendante et étrangère. Cette loi crée une commission gouvernementale chargée d’accréditer les journalistes zimbabwéens et d’accorder une licence d’exploitation à tous les organes de presse. La divulgation des délibérations du Conseil des ministres ou d’autres organismes gouvernementaux sera interdite. La loi contrôle aussi l’exercice du métier de journaliste par des étrangers. En raison du tollé qu’elle avait suscité, la loi n’avait pas été promulguée avant l’élection présidentielle. - Par ailleurs, le président Mugabe subit de plus en plus la pression de la région pour former un gouvernement d’union nationale avec le parti d’opposition MDC, afin de garantir la stabilité politique du pays. Le vice-président sud-africain, Jacob Zuma, en a discuté avec Mugabe, selon le journal britannique The Independant. Le président nigérian, Olusegun Obasanjo, appuyerait le même appel. -17 mars. Le président Mugabe a prêté serment pour un nouveau mandat de six ans, en présence de cinq chefs d’Etats africains (Tanzanie, Malawi, Mozambique, Namibie et Congo-RDC), mais en l’absence remarquée des présidents sud-africain Mbeki et nigérian Obasanjo; en absence aussi de l’opposition et des diplomates européens. Dans son discours, Mugabe a annoncé une accélération de la réforme agraire. -18 mars. A Norton, à 40 km à l’ouest de la capitale, un fermier blanc a été tué d’une balle dans la tête, apparemment par des “anciens combattants” à la solde du pouvoir. Par ailleurs, la puissante Confédération des syndicats du Zimbabwe (ZCTU) a appelé à une grève générale de 48 heures à partir du 20 mars. Arrivés à Harare, MM. Mbeki et Obasanjo, que le président Mugabe a fait patienter deux heures avant de les recevoir, ont encore essayé de le convaincre de former un gouvernement d’union nationale, mettant en garde le Zimbabwe contre un isolement international s’il n’arrivait pas à rétablir la stabilité politique. — 20 mars. L’appel à la grève générale lancé par la ZCTU a échoué, les Zimbabwéens donnant la priorité à des considérations économiques. La plupart des travailleurs disaient craindre de perdre leur emploi, vouloir reprendre une vie normale, et désirer avant tout une amélioration de la situation économique. (ANB-BIA, de sources diverses, 21 mars 2002)
* Zimbabwe. Suspension du Commonwealth — Le 19 mars à Londres, la troïka du Commonwealth, composée de l’Afrique du Sud, du Nigeria et de l’Australie, (désignés lors du récent sommet du Commonwealth à Coolum, Australie, afin de déterminer les mesures à prendre àl’égard du Zimbabwe) a annoncé une suspension du Zimbabwe de l’organisation pour un an avec effet immédiat. “Cette décision sera revue d’ici douze mois à la lumière des progrès effectués par le Zimbabwe”, a précisé le Premier ministre australien John Howard, en présence des deux autres membres du comité, les présidents sud-africain et nigérian Thabo Mbeki et Olusegun Obasanjo. M. Howard a précisé que la troïka “acceptait” les conclusions du rapport des observateurs du Commonwealth, qui a conclu que le président Mugabe a été réélu dans un “climat de peur” à l’issue d’un scrutin qui “n’a pas été libre”. Toutefois, la troïka a lancé un appel pour une aide humanitaire de la communauté internationale en faveur de ce pays, qui traverse une grave situation économique. Il a également exprimé sa détermination à promouvoir la réconciliation entre les principaux partis politiques. Le comité déclare qu’il est essentiel de s’attaquer aux questions de la pénurie alimentaire, la reprise économique, la restauration de la stabilité politique, l’Etat de droit et la conduite de prochaines élections au Zimbabwe. A Harare, le chef de l’opposition, Morgan Tsvangirai, a affirmé qu’il était ouvert à des pourparlers avec le président Mugabe si celui-ci mettait fin à la violence politique de ses partisans. — 20 mars. Morgan Tsvangirai a été convoqué par la justice pour être formellement inculpé de trahison. S’il est reconnu coupable de trahison, il encourt la peine de mort. Par ailleurs, déclare l’AFP, selon une source politique sud-africaine, Mbeki souhaiterait convaincre Mugabe et Tsvangirai à partager le pouvoir au sein d’un gouvernement intérimaire, en vue de nouvelles élections supervisées par la communauté internationale. (ANB-BIA, de sources diverses, 21 mars 2002)