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WEEKLY NEWS ISSUE of: 06-20-2002

PART #2/4 - From COMOROS to MADAGASCAR

     Part #1/4:     
  Africa => Cameroon

      Part #3/4:       
Madagascar => Sahara Occ. 

           Part #4/4:          
Senegal => Zimbabwe

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* Comores. Vers un nouveau coup d’Etat? — Depuis le matin du 14 juin, les forces armées des Comores occupent les principaux édifices publics de la capitale Moroni. L’armée a pris le contrôle des ministères de l’Education et des Finances, du port et des services douaniers, indique l’agence Misna. Le personnel a été invité à quitter les lieux sans explication. Le calme semble cependant régner. Le 14 avril dernier, les élections présidentielles se sont conclues par la victoire contestée du colonel Azali Assoumani, confirmé à la présidence le 9 mai. Selon PANA, le déploiement de ces soldats intervient dans un contexte de vive tension entre le président de l’Union comorienne Assoumani et le président de l’île de la Grande-Comore, Mze Soule Abdou El-Bak, qui accuse le premier de vouloir “étouffer” son île. L’armée devrait servir d’arbitre. Dans le cadre de la nouvelle Constitution, chaque île des Comores est désormais dotée d’un président régional, tandis que le chef de l’Etat est élu par les électeurs des trois îles. (ANB-BIA, de sources diverses, 14 juin 2002)

* Congo-Brazza. Combats à l’ouest de Brazzaville — Le 14 juin, tôt le matin, des tirs d’armes lourdes et d’armes automatiques ont été entendus dans l’ouest de Brazzaville. De nombreux habitants fuyaient vers la ville, venant du quartier M’Filou, situé à une vingtaine de kilomètres du centre et jouxtant la région du Pool. Des témoins parlaient d’échanges de tirs entre soldats gouvernementaux et miliciens ninjas infiltrés dans le quartier. La radio a lancé un appel au calme. Des tirs ont été aussi entendus dans les quartiers de Moukondo et la Base. Les combats se sont concentrés autour de l’aéroport international, alors que le président Sassou Nguesso était en voyage à l’étranger. Selon un premier bilan encore provisoire fourni de source militaire, 8 Ninjas ont été tués et une centaine faits prisonniers. Selon une ONG locale, au moins deux civils ont été tués. L’armée a repris le contrôle de la situation au cours de l’après-midi avec l’appui d’hélicoptères de combat. Le soir, le calme règnait dans la ville. Dans un nouveau bilan, le porte-parole de l’armée parlait de 60 morts: 52 Ninjas, 4 militaires et 4 civils. - Le 15 juin, le calme était revenu à Brazzaville, bien que des tirs sporadiques aient encore été entendus en début de matinée. Les accès à la zone proche de l’aéroport restaient interdits aux civils souhaitant regagner leurs habitations. Un porte-parole des Nations unies fait état d’une centaine de morts. Au moins 10.000 personnes auraient pris la fuite. - Le 16 juin, l’armée a invité les Brazzavillois à dénoncer les rebelles ninjas qui se cacheraient dans la capitale après l’échec de leur attaque. Le 18 juin, un mini-sommet a réuni à Brazzaville les présidents centrafricain, gabonais et tchadien avec leur homologue congolais. A l’issue de la conférence, ils ont exprimé leur solidarité avec le président Nguesso et le peuple congolais. (ANB-BIA, de sources diverses, 19 juin 2002)

* Congo (RDC)/Rwanda. Requête à La Haye — Le 13 juin, la Cour internationale de justice de La Haye, qui tranche les conflits entre Etats, a entendu en urgence le Congo lui demander d’ordonner au Rwanda de mettre fin à “sa guerre d’agression”. La requête a été déposée à la suite de la répression d’une mutinerie à Kisangani, qui a  fait au moins 159 morts. Le Congo accuse le Rwanda d’être l’auteur de “génocide de 3,5 millions de Congolais”, chiffre qui résulte de l’extrapolation du nombre total de morts recensés dans les zones de guerre. Kinshasa demande également à la Cour d’ordonner un embargo sur les richesses pillées par l’occupant. Le Rwanda a affirmé que ces allégations n’avaient “aucun fondement” et a accusé le Congo d’être à l’origine de la guerre en cours pour avoir donné asile aux groupes armés extrémistes hutu responsables du génocide de 1994 au Rwanda. Les deux parties seront réentendues par la Cour le 14 juin. Mais celle-ci devra se prononcer avant tout sur sa compétence. Kigali, en effet, n’a jamais fait de déclaration la reconnaissant. - Notons qu’un rapporteur spécial de l’Onu, Mme Asma Jahangir, séjournera au Congo du 16 au 22 juin pour enquêter sur les massacres présumés à Kisangani, selon une déclaration du commandant de la Monuc faite le 12 juin. (ANB-BIA, de sources diverses, 14 juin 2002)

* Congo (RDC). Emerging tentatively from conflict14 June: The International Monetary Fund has agreed a $750m loan to the Democratic Republic of Congo intended to help reduce poverty and promote economic growth. An IMF statement also held out the prospect of debt relief for the country. This new loan is a risky one. The Democratic Republic of Congo is tentatively emerging from a period of conflict, and any reversal would undermine the effort to improve the county’s economic prospects. (ANB-BIA, Brussels, 14 June 2002)

* Congo (RDC). Reprise des hostilités? — Le 12 juin, le gouvernement de Kinshasa et les rebelles du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), soutenus par le Rwanda, se sont mutuellement accusés de préparer la guerre dans le Nord-Kivu contrôlé par l’aile de ce mouvement dirigée par Mbusa Nyamwisi, indique l’agence PANA. Le responsable militaire du RCD, le commandant Ondekane, a affirmé que le président Kabila avait nommé le général Lukama et le colonel Abulu pour diriger l’état-major opérationnel devant conduire la guerre dans l’est du Congo. “Deux brigades seront déployées à Beni et Butembo pour entreprendre la guerre, prendre la ville de Goma et chasser le RCD”, a-t-il dit. Ces allégations ont été rejetées par le ministre congolais de la Défense, le général Irung Awan, qui a justifié les nominations et le déploiement d’unités armées à Beni et Lubero par l’accord-cadre signé à Sun City entre le gouvernement et le RCD/ML, qui leur permet d’unifier leurs armées et remet les territoires rebelles entre les mains du gouvernement. D’autre part, la radio Okami de la Monuc (mission de l’Onu) a annoncé le retrait progressif des troupes rwandaises de la localité de Benyakenge au Nord-Kivu. - Le 14 juin, le Conseil de sécurité de l’Onu a renouvelé le mandat de la Monuc pour une année supplémentaire, remettant toutefois à plus tard son éventuel renforcement. M. Kofi Annan avait prévenu le Conseil que sans troupes supplémentaires, la Monuc ne pourrait pas commencer le désarmement de la rébellion. Il a proposé de porter son effectif à 5.937 hommes, soit 400 de plus. -D’autre part, la Banque mondiale a approuvé un prêt de 450 millions de dollars en faveur du Congo pour aider le pays à surmonter les conséquences de la guerre. (ANB-BIA, de sources diverses, 15 juin 2002)

* Congo (RDC). Chefs traditionnels déportés — Le RCD (rébellion soutenue par le Rwanda) a dénoncé, le 16 juin, la déportation à Kinshasa de plusieurs chefs traditionnels de la région de l’Ituri par le gouvernement avec la complicité des autorités ougandaises. Selon le RCD, 8 des 20 chefs traditionnels du dictrict de l’Ituri ont été forcés de rejoindre Kinshasa en raison de leur opposition à la mise en oeuvre dans leur région de l’accord de Sun City entre le gouvernement et le MLC de J.P. Bemba. Ces personnalités s’étaient rendues à Kampala pour rencontrer le président ougandais Museveni, afin de l’informer de l’escalade de la violence dans la région. Une section de la garde présidentielle les a obligés à embarquer pour Kinshasa, le 14 juin, accuse le RCD. (PANA, Sénégal, 17 juin 2002)

* Congo (RDC). Harassment of MONUC members in Kisangani — The UN Secretary-General, Kofi Annan, has firmly condemned those members of the RCD-Goma, responsible for the aggression against members of the United Nations Mission in Congo (MONUC), in Kisangani, on 17 June. MISNA reports that a truck loaded with heavily-armed men of the 7th Brigade of the RCD had demanded access to the port, reacting harshly when entry was refused. Two Moroccan UN soldiers were beaten, and another two, an Ivorian and a Congolese, were assaulted. (ANB-BIA, Brussels, 19 June 2002)

* Congo (RDC). Incident entre casques bleus et RDC — La mission de l’Onu au Congo (Monuc) a protesté après l’agression, le 17 juin, de casques bleus à Kisangani par des militaires du RCD-Goma. Le commandant Mihigo Kunda, qui dirige la 7e Brigade du RCD-Goma à Kisangani, a forcé le portail des installations de la Monuc, giflant au passage le garde marocain qui s’interposait, pour s’emparer brutalement de deux agents de sécurité qu’il croyait congolais et leur faire subir un interrogatoire musclé. Dans l’après-midi, un autre officier RCD, le commandant Frank, est venu forcer le même portail et proférer des menaces contre les agents de la Monuc. Celle-ci a protesté contre la violation flagrante des immunités des Nations unies. Des représentants du RCD-Goma ont ensuite présenté leurs excuses. (La Libre Belgique, 19 juin 2002)

* Congo (RDC). Goma: nouvelle crainte  volcanique? — Une fumée bleue qui se dégage du volcan Nyaragongo, surplombant la ville de Goma, a provoqué la panique parmi la population qui craignait que le volcan n’entre de nouveau en activité, comme en janvier dernier. Le pr. Kasereka, un vulcanologue local, a cependant rassuré les habitants: la fumée évacuée par le cratère provient de la reconstitution de la lave et n’a rien à voir avec une éruption. Pendant ce temps, les équipes médicales à Goma signalent une augmentation des troubles pulmonaires dans la région. (D’après Misna, Italie, 19 juin 2002)

* Congo (RDC). Sexual violence rampant — In a new 114-page report, Human Rights Watch says that forces on all sides in the Congo conflict have committed war crimes against women and girls. The report documents the frequent and sometimes systematic use of rape and other forms of sexual violence in the Rwandan-occupied areas of eastern Congo. (Human Rights Watch, 20 June 2002)

* Congo (RDC). Violence sexuelle dans la guerre — Les forces appartenant à chacune des parties qui s’affrontent dans le conflit congolais ont commis des crimes de guerre contre des femmes et des filles, a affirmé Human Rights Watch dans un nouveau rapport de 62 pages paru le 20 juin. Ce rapport apporte des informations sur un recours fréquent et parfois systématique au viol et à d’autres formes de violence sexuelle, dans les zones de l’est du Congo occupées par le Rwanda. “La guerre continue de faire rage dans l’est du Congo. Au coeur de cette guerre plus vaste, les combattants mènent une autre guerre, celle de la violence sexuelle contre les femmes et les filles”, a déclaré Alison Des Forges, conseillère à la division Afrique de HRW. Le rapport, qui s’appuie sur de nombreux entretiens avec des victimes, des témoins et des responsables divers, détaille les crimes de violence sexuelle commis par les soldats de l’armée rwandaise et par son allié congolais, le RCD, ainsi que par des groupes armés qui leur sont opposés, les rebelles congolais Maï-Maï et des groupes armés burundais et rwandais. Ces combattants ont violé des femmes et des filles au cours d’opérations militaires lancées pour “punir” les populations civiles locales d’avoir soi-disant apporté leur soutien à “l’ennemi”. Les services médicaux se sont pratiquement complètement effondrés, laissant peu d’espoir à la plupart des victimes de voir leurs blessures ou leurs maladies sexuellement transmissibles soignées, et peu de possibilités de recourir à un dépistage du VIH/SIDA ou à un traitement après exposition au virus. “Les combattants qui agressent des femmes doivent être tenus pour responsables de leurs crimes”, a déclaré Des Forges. (HRW, New York, 20 juin 2002)

* Djibouti. Militaires condamnés — Le 17 juin, la cour criminelle de Djibouti a  condamné à quinze ans de réclusion criminelle l’ancien chef d’état-major de la police, le général Yacin Yabeh Galab. Onze autres officiers et sous-officiers impliqués dans une mutinerie le 7 décembre 2000 ont reçu des peines allant de trois à dix ans de détention. Cette mutinerie avait fait deux morts et 39 blessés par balles. (Libération, France, 18 juin 2002)

* Ghana. Nouvelles inondations — La France et la Banque mondiale ont fait don respectivement de 5 millions et de 3,2 millions de dollars (la France a promis $11 millions supplémentaires) pour aider le gouvernement du Ghana à faire face au problème constant des inondations. Le dimanche et le lundi matin, 16 et 17 juin, 123 millimètres de pluie se sont abattus sur la capitale Accra et la ville de Kumasi. Environ 2.000 personnes ont été affectées par les inondations. L’armée a utilisé des embarcations pour évacuer la population. La saison des pluies ne fait que commencer. Les dons seront surtout utilisés pour restructurer les drainages. Au cours des dernières années, le Ghana a été frappé par des inondations en raison des mauvais systèmes de drainage. (D’après IRIN, Abidjan, 17 juin 2002)

* Kenya. Anti-measles drive17 June: The Kenyan Government, along with international aid agencies, is starting a campaign to vaccinate 15 million children against measles — that is almost half the population of the country. In what they are calling Africa’s biggest-ever anti-measles campaign, volunteers will go from door-to-door handing out leaflets, putting up posters and explaining people about the vaccination. Outbreaks of measles are increasing in Kenya, where many people cannot afford to vaccinate their children. Thousands of Kenyans die each year from of the disease. (ANB-BIA, Brussels, 17 June 2002)

* Kenya. Prolonger le mandat du Parlement — Le 18 juin, le parti au pouvoir au Kenya, le KANU qui dispose d’une majorité de deux tiers à l’Assemblée nationale, a lancé des initiatives pour prolonger le mandat de l’actuel Parlement afin de permettre au comité chargé de revoir la Constitution de terminer ses travaux. La commission de révision de la Constitution, qui a recueilli l’opinion du public, a demandé du temps supplémentaire au Parlement, indiquant qu’elle pourrait terminer son travail le 4 janvier 2003, à l’expiration du mandat quinquennal du président et de celui du Parlement actuel. (PANA, Sénégal, 18 juin 2002)

* Kenya. Fury over possible poll delay18 June: Kenya’s political opposition has reacted furiously to a proposal by the country’s ruling party to extend the term of President Daniel arap Moi and the current parliament by up a year. Opposition leaders threatened to call for mass protests if the government party tried to push through the change. This is the latest twist in an increasingly tortuous and heated political process.  Kenya is currently trying to change its constitution, but it is running out of time before parliamentary and presidential elections, pencilled in for the end of this year. The ruling Kanu party has repeatedly suggested that it might be better to postpone the elections and sort the constitution out first. Now, according to a statement it has officially proposed a change in the law which would allow elections to take place in December 2003. (ANB-BIA, Brussels, 18 June 2002)

* Liberia. Misery deepens for Liberian refugees17 June: Tens of thousands of people displaced by the recent fighting in and around Gbarnga, are living in misery in villages and makeshift camps on the main road leading to the capital, Monrovia. The vast majority of them were previously living in three camps for displaced people on the outskirts of Gbarnga when the town was attacked and briefly captured by Liberians United for Reconciliation and Democracy, Lurd, rebels and they had to move again. Although government troops are now back in control of Gbarnga, the displaced people have been reluctant to return due to security concerns. Others find it difficult to go back because during the four days of fighting in Gbarnga, much property was looted by the rebel fighters, government troops and civilians. — At least four people have been killed in a rebel attack close to Monrovia. Members of Lurd opened fire on civilians at a market in Gbah, some 40 km from Monrovia. (ANB-BIA, Brussels, 17 June 2002)

* Libye. Lockerbie: pas d’indemnisation — La Libye n’a pas l’intention d’indemniser les victimes de l’attentat de Lockerbie, commis en 1988, parce que l’un de ses ressortissants, condamné à la prison à perpétuité pour ce drame, est “innocent”. C’est ce qu’a affirmé, le 19 juin, Suleiman Sasi Al-Shahoumi, responsable des Affaires étrangères au Parlement libyen, en visite à Londres. (Le Figaro, France, 20 juin 2002)

* Madagascar. Towards national unity?14 June: Didier Ratsiraka arrives in France with his wife and daughter, as troops loyal to his rival, Marc Ravalomanana, makes gains in lifting blockades on the capital, Antananarivo. Mr Ratsiraka insists he has not fled the country but that he is rather seeking to resolve the six-month political crisis by holding talks in Paris. Mr Ravalomanana’s government has claimed that Mr Ratsiraka, viewed as a close ally of France, has sought refuge in Madagascar’s former colonial power. Marc Ravalomanana’s forces have taken control of Mahajanga Province. 16 June: Ravalomanana dissolves his newly-formed government in a bid to resolve the crisis. He is expected to form a transitional government of national unity this week. 17 June: There have been reports of more heavy fighting on Madagascar’s lush northern peninsula, between the armies of political rivals, Marc Ravalomanana and Didier Ratsiraka. The two opposing camps  have been engaged in sporadic conflict across the island’s northern peninsula for some weeks now, in the wake of a number of failed initiatives by the international community to get the two men to participate in a transitional government, and end to the island’s five-month political crisis. The latest outbreak of fighting, which began on 15 June, coincides with Mr Ravalomanana’s recent gesture of reconciliation. On 14 June, he dissolved his government, promising to open it further to moderate elements from among Mr Ratsiraka’s supporters. 19 June: Marc Ravalomanana formed a new government, on 18 June, but has excluded allies of Ratsiraka, only days after saying he planned a national unity administration. The new government is headed by Prime Minister Jacques Sylla. The pro-Ratsiraka television station, Channel Six, has criticized the line-up of the new government, pouring scorn on the appointment to civilian portfolios of two former security force generals as «incongruous» and «inappropriate». (ANB-BIA, Brussels, 19 June 2002)


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