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WEEKLY NEWS ISSUE of: 12-12-2002
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* Central. Afr. Rep. Gabonese troops arrive — 4 December: The first contingent of the regional Central African Economic and Monetary Community Force (CEMAC) arrives in the Central African Republic’s (CAR) capital, Bangui. «Yesterday about 90 Gabonese soldiers came and many more are expected today,» Xavier Sylvestre Yangongo, the CAR’s junior minister of defence says. The mandate of the CEMAC force — headed by Gen Barthelemy Ratanga of Gabon — is to protect CAR‘s President Ange-Felix Patasse. The force will replace the 200-man Libyan contingent that has been protecting Patasse since the abortive coup by former President Andre Kolingba in May 2001. The troops will also occupy strategic sites in Bangui, and monitor the border between the CAR and Chad. (IRIN, Kenya 5 December 2002)
* Centrafrique. Les rebelles restent présents — Les rebelles partisans du général Bozizé contrôlent encore une grande partie des zones centrales et septentrionales de la RCA, de la frontière nord avec le Tchad jusqu’à environ 40 km de la capitale Bangui, confirme l’AFP. Leur quartier général serait localisé à Bossangoa, à quelque 300 km au nord de Bangui, au long d’une route de liaison avec le Tchad. Ils occuperaient également la voie principale le long de la frontière avec le Cameroun, ainsi que la localité de Bossembélé. Au début du mois de novembre, selon des sources de Misna, ils étaient massivement présents dans la ville de Kabo (région de Ouham). Leur présence est confirmée maintenant dans les centres de Kaga Bandoro, Damara et Dekoa. (Ndlr.: Selon l’AFP, Damara a été reprise par les forces loyalistes le 7 décembre). (Misna, Italie, 6 décembre 2002)
* Comores. Mercenaires italiens — Le 5 décembre, la police italienne a annoncé la découverte d’un réseau de mercenaires italiens qui comptait perpétrer un énième coup d’Etat aux Comores, dans le but de renverser l’actuel président, le colonel Azali Assumani, et y installer de nouveaux dirigeants. Ceux-ci auraient promis aux mercenaires d’importants investissements dans ce “paradis pour touristes” de l’océan Indien. Les deux principaux mercenaires, Franco Nerozzi et Fabio Leva, ont été mis en examen pour “association à but terroriste” et sont actuellement aux arrêts domiciliaires. Selon la police, les armes pour réaliser ce putsch se trouvaient en Afrique du Sud et au Mozambique, où des complices locaux étaient chargés de les faire parvenir aux Comores lors du déclenchement du coup d’Etat. (RFI, France, 7 décembre 2002)
* Congo-Brazza. Enlèvement de membres du CICR — 5 décembre. Un délégué français et un employé congolais du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont été enlevés par des rebelles membres des milices ninja dans le sud du Congo, a annoncé le gouvernement. C’est la première fois que les milices ninja s’en prennent à des membres d’une organisation humanitaire au Congo. L’enlèvement a été confirmé à Genève par le CICR qui se dit “vivement préoccupé”, mais ne mentionne pas les Ninja, se bornant à rapporter que les deux hommes ont été enlevés “par sept hommes armés non identifiés”. L’enlèvement a eu lieu le 4 décembre dans l’après-midi près du village de Doungou, dans la région de Bouenza, à plus de 250 km au sud de la capitale. Les deux hommes ont été emmenés vers une destination inconnue, alors qu’ils procédaient à l’évaluation des besoins de personnes déplacées dans la région. — Le 9 décembre, une source militaire a annoncé que les deux otages avaient été localisés dans la zone de Kinkembo, proche du Pool, mais que l’armée exclut tout recours à la force pour les libérer. (ANB-BIA, de sources diverses, 9 décembre 2002)
* Congo (RDC). $2,5 milliards d’aide — Les bailleurs de fonds du Congo-Kinshasa, réunis cette semaine à Paris, ont promis plus de 2,5 milliards de dollars à ce pays en pleine crise sociale et humanitaire, a indiqué la Banque mondiale. Les bailleurs se sont aussi entendus sur la nécessité de faire accéder le pays à l’initiative des Pays pauvres très endettés (PTTE) - un programme visant à alléger les paiements de la dette. La réunion “constitue la reconnaissance des efforts du gouvernement (de Kinshasa) vers la paix et les réformes économiques”, selon le communiqué de la Banque mondiale. Il faut noter cependant que certains bailleurs lient le versement effectif des fonds à une stabilisation politique. (La Libre Belgique, 7 décembre 2002)
* Congo (RDC). Guerre et paix en Ituri — 7 décembre. L’Ituri (nord-est) ne connaît pas de trêve militaire, indique une dépêche de l’agence Misna. Les miliciens de J.P. Bemba, chef du Mouvement de libération du Congo (MLC), et de son allié fantoche Roger Lumbala, dirigeant d’une poignée de soldats formant le RCD-National, semblent vouloir conquérir les villes de Beni et de Butembo. Leur objectif serait de chasser l’autre “seigneur de guerre” Mbusa Nyamwisi et son mouvement armé, le Rassemblement congolais pour la démocratie-Mouvement de libération (RCD-ML), qui a récemment perdu du terrain. Selon des informations diffusées le 6 décembre par Radio-Okapi, la radio de la Monuc, les deux groupes rebelles amassent de grandes quantités d’armes. Un avion Antonov qui a quitté la ville de Gbadolite, était attendu à Isiro et à Wamba, avec des munitions. Ce transport d’armes est une nouveauté. — 10 décembre. Cependant, dans un communiqué reçu par l’AFP à Kinshasa, le RCD-N a annoncé une trêve “sur tous les fronts” à partir du 8 décembre. Un comité conjoint des observateurs de la Monuc, du RCD-N et du RCD-ML se rendra sur le terrain pour constater les positions occupées par les différentes forces, ajoute le communiqué. Une réunion sur les moyens de faire cesser les conflits entre petits mouvements rebelles et milices armées en Ituri s’est tenue durant le week-end à l’initiative du représentant spécial de l’Onu, Amos Namanga Ngongi. (ANB-BIA, de sources diverses, 10 décembre 2002)
* Congo (RDC). Reprise des pourparlers intercongolais — Le 9 décembre, un nouveau cycle de pourparlers intercongolais s’est ouvert à Pretoria (Afrique du Sud), réunissant des délégués du gouvernement, de mouvements rebelles, de milices, de l’opposition politique et de la société civile. S’adressant à la session plénière d’ouverture, un des médiateurs, le ministre sud-africain Sydney Mufamadi, a assuré que les “ingrédients” d’un accord sur un nouvel ordre politique en République démocratique du Congo étaient réunis. Toutefois, les négociations ajournées le 22 novembre, il reste de nombreux points de divergence, principalement au sujet des responsabilités au niveau de la collégialité de la fonction présidentielle et des structures de l’Etat (entreprises publiques, diplomatie, administration publique), ainsi que de la démilitarisation de la ville de Kinshasa et la formation d’une armée restructurée. Selon un observateur, les discussions tournent en rond, à cause de l’intransigeance des protagonistes. (ANB-BIA, de sources diverses, 10 décembre 2002)
* Congo (RDC). War situation continues — 5 December: Amnesty International welcomes the decision of the UN Security Council, taken on 4 December, to expand the deployment of MONUC. However, this expansion must be used to protect human rights where they are most seriously at risk. 7 December: MISNA reports that the militiamen of Jean-Pierre Bemba, leader of the Congolese Liberation Movement (MLC) and of his ally Roger Lumbala, leader of the RCD-National, seem intent on capturing the cities of Beni and Butembo, in the area of the Virunga Natural Reserve, not far from the border with Uganda. 11 December: MISNA reports that there is a growing concentration of rebel forces in the area of Yanonge, near Kisangani. Some 200 men of RCD-Goma have already arrived in the area and others are due to arrive. It is suggested that in reality they are only using Yanonge as a crossing point, and are in fact heading towards Kisangani. (ANB-BIA, Belgium, 11 December 2002)
* Congo (RDC). Pretoria talks — on and off — 9 December: Talks resume in Pretoria today between the Kinshasa government, the main rebel groups, the unarmed opposition and representatives of Congolese civil society. Delegates have been given until the weekend to draw up the terms for an inclusive, transitional government. So far, the different sides have agreed to three important principles: 1) The transitional government will be followed in about two years time by democratic elections. 2) Joseph Kabila will stay on as President. 3) There will be four Vice-Presidents. The Kinshasa government and the largest two rebel groups — the MLC and RCD-Goma will each have a Vice-President, and the political opposition parties will have the fourth. Beyond that, the disagreements begin. 11 December: MISNA reports that the negotiations in Pretoria are once again suspended. This news was conveyed by the UN mediators present at the talks. They say the decision to suspend the talks was taken «in extremis». (ANB-BIA, Belgium, 11 December 2002)
* Congo (RDC). Radio fermée à Bukavu — Le 9 décembre, les services de renseignements du RCD-Goma ont fermé Radio Maendeleo, arrêtant le directeur Kizito Mushizi, les journalistes et tous les présents. En cause: une émission diffusée le dimanche 8 décembre, au cours de laquelle le public a pu s’exprimer sur l’imposition de nouvelles plaques de voiture. Celles-ci sont honnies par la population locale parce qu’elles coûtent de 70 à 120 dollars et ne sont pas reconnues par les pays voisins, sauf le Rwanda, ni par les Maï-Maï qui tiennent de nombreuses zones rurales dans la région. Un arrêté de fermeture de la radio a été annoncé. — Le 10 décembre, 3 des 5 collaborateurs de la radio ont été remis en liberté: un technicien, un journaliste et le chargé des finances. D’autre part, selon une source locale, une colonne d’enfants de l’école primaire (de 7 à 12 ans) ont envahi, en fin de matinée, les bureaux des services des contributions à Bukavu en scandant des slogans “plaques, plaques” et ont commencé à arracher les nouvelles plaques minéralogiques des voitures en stationnement devant les bureaux. Bukavu était à sa deuxième journée de grève générale contre les menaces du RCD pour obliger les propriétaires de véhicules à acheter ces plaques. —Le 11 décembre, le directeur et le chef des programmes de Radio Maendeleo ont été relâchés. (ANB-BIA, de sources diverses, 12 décembre 2002)
* Corne de l’Afrique. Présence américaine — De passage en Crète, le 9 décembre, pour une tournée dans la Corne de l’Afrique, avant de se rendre dans le Golfe, le secrétaire américain à la défense, Donald Rumsfeld, n’a pas écarté la possibilité pour Washington d’accroître sa présence militaire dans la région pour lutter contre les réseaux terroristes d’Al-Qaeda qui pourraient y avoir, en partie, trouvé refuge. Pour l’instant, les armées américaines utilisent la seule base de Djibouti, où elles font stationner un millier de leurs hommes. Mais M. Rumsfeld a indiqué que plusieurs pays de “cette région instable” de la Corne de l’Afrique ont proposé aux Etats-Unis d’utiliser leurs installations militaires. Le ministre américain n’a pas identifié ces pays. On sait seulement qu’il a prévu, outre Djibouti, d’inscrire l’Ethiopie et l’Erythrée au programme de sa visite. Il a aussi laissé entendre que les Etats-Unis sont prêts à partager le renseignement avec certains pays de la région et à bénéficier de droits de survol de leur espace aérien. (La Monde, France, 11 décembre 2002)
* Côte d’Ivoire. A mass grave — The BBC‘s Joan Baxter describes the scene at a mass grave in Côte d’Ivoire, where government troops are being blamed for the deaths of more than 100, mainly immigrant, workers. «We saw two mass graves here in the village of Monoko-Zohi in western Côte d’Ivoire. They are almost joined together and are probably 30 metres by about 10 metres in size and not very deep — unfortunately. The earth has been heaped up over bodies, but there are still body parts visible. This is because local people here were terrified of further attacks and buried their dead in a great hurry. With the stench of death all around us, Ibrahima Ouedrago, head of the Burkina Faso committee in the village, said that some 120 people were killed, including Ivorians, Burkinabes, Malians, and people from Guinea. Over two days, 27-28 November, soldiers shot some victims where they found them, and gathered others for execution together, he said. Some had their throats slit. Six trucks full of men wearing Ivorian military uniforms, and with Ivorian Government licence plates drove into the village, just inside rebel-held territory, and began firing in the air. Many of the villagers fled. Many of those who did not are now buried in the grave. Accusing the villagers of feeding rebels, soldiers went house-to-house in the hamlet with a list of names, survivors alleged. «Those were [President Laurent] Gbagbo’s men,» they said. «We heard the shooting — we panicked, and we all ran,» said Kamousse, a merchant who was showing a customer a radio when the soldiers arrived.»But my brother stayed in the house. He said, “Maybe it’s just someone shooting into the air”. Afterward, they took him behind the house to the latrine and shot him.» One Burkinabe woman, Adiara Ouedrago, said the arrival of rebel fighters saved their lives. «If the rebels were like the government forces, we’d all be dead,» she said. She has now fled the village of Monoko-Zohi. (BBC News, UK, 9 December 2002)
* Côte d’Ivoire. Fierce fighting — 4 December: South Africa has launched an investigation into reports that its nationals may be fighting as mercenaries on both sides. — Government troops say they have launched an attack on the rebel-held western town of Toulepleu near the Liberian border. Four western towns were captured by two new rebel groups at the end of last week - the latest twist in a 10-week uprising which has left the country divided in two. Since then government forces have recaptured Man and have also set their sights on Danane, also in rebel hands. A rebel spokesman said government forces had bombarded Toulepleu with helicopter gunships, but were unable to take it. Earlier, Mali’s President Amadou Toumani Toure arrived in Lome to brief Togo’s President Gnassingbe Eyadema, who has been trying to broker peace in Côte d’Ivoire. This follows talks in Mali on 3 December between Ivorian President Laurent Gbagbo and his Burkina Faso counterpart Blaise Compaore. 5 December: Bodies are reported to be littering the streets of Man after a prolonged government attempt to recapture the town. Yesterday, shooting was still being heard there. —Thousands of fearful civilians have fled the hilly west, some on swollen feet, others crammed into rickety minibuses, as the army wages an all-out attack on Man. — Talks which were due to have taken place in Accra, Ghana, on 7 December, have been postponed at least until next week. 8 December: The Government has called on young men to volunteer for the army in what it is calling a mobilisation against the almost three-month-long rebellion. All men aged 20-26 have been asked to turn up at army headquarters on 10 December. There are reports that rebel factions have advanced eastward from the Liberian border through cocoa-growing country. Various French army sources are quoted as saying that rebels have taken the town of Blolekin, and were also threatening Guiglo, 120 kilometres from the Liberian border. Mercenaries have been seen heading towards the front alongside the Côte d’Ivoire army. «We are calling for the mobilisation because, with the increase in the number of fronts, we also need to increase the size of the security and defence forces,» Defence Minister Bertin Kadet told reporters. «Ivorians are showing the desire to go to the front and they should be satisfied,» he said. The news conference came after the leader of Monoko-Zohi’s Burkina Faso community, Ibrahima Ouedraogo, said that 120 men in his village had been killed by Ivorian soldiers. 9 December: President Gbagbo has started talks with Togo’s President Eyadema who is mediating in the conflict. However peace talks could be in jeopardy after the MPCI rebels says they will decide tonight whether to continue discussion with President Gbagbo’s government. — Continued fighting in the west has driven more than 30,000 people into neighbouring Liberia and Guinea. 10 December: In calling up men aged 20-26 for the government army, the MPCI says President Laurent Gbagbo is preparing for all-out war. It says the peace talks finished at midnight because the Organisation of West African States, which is behind the talks, have not publicly condemned what the rebels call a massacre of civilians. The MPCI says that before leaving the talks it will hold discussions with the chief mediator, Togolese President Gnassingbe Eyadema. In fact, thousands of young men have volunteered to fight on the side of the Government. The government’s recruitment drive, scheduled to take place today, has been postponed to 12 December because of the huge number of volunteers coming forward. The United Kingdom has joined several other western countries, urging its nationals in Côte d’Ivoire to leave «immediately». 11 December: Government forces have now retaken the town of Blolekin in the west. — France has announced it is sending more troops to Côte d’Ivoire to protect French and other foreign nationals. The French foreign ministry also said Paris intends calling a meeting of all African nations involved in the fighting. The Ivorian government has appealed to the international community to intervene militarily. (ANB-BIA, Belgium, 11 December 2002)
* Côte d’Ivoire. Instabilité croissante — 5 décembre. Le sommet de la CEDEAO prévu le 7 décembre, a été reporté. Après la reprise des combats, le 28 novembre, entre de “nouveaux rebelles” et les forces gouvernementales dans l’ouest du pays, les chefs d’Etat doivent revoir les plans de déploiement d’une force ouest-africaine d’interposition. Les combats se poursuivent dans l’ouest. Des témoignages d’habitants ayant fui Man ont fait état de centaines de corps éparpillés dans les rues de la ville après trois jours de combats. Les rebelles ont accusé l’armée d’avoir procédé à des massacres. Les Nations unies ont indiqué que plus de 30.000 réfugiés se sont enfuis au Liberia. D’autres sont arrivés en Guinée, où on comptait près de 14.000 réfugiés dans la région de Nzérékoré. — 6 décembre. A Monokozohi, un petit village à 70 km au nord-ouest de Daloa, les soldats français ont découvert un charnier qui pourrait bien contenir une centaine de corps. Les troupes gouvernementales et les rebelles du Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI) se sont aussitôt accusés mutuellement de la responsabilité du massacre. Mais les habitants semblent bien accuser l’armée. Pendant ce temps, les combats se poursuivent entre les soldats loyalistes et les deux nouveaux mouvements rebelles dans l’ouest du pays, particulièrement autour de Toulepleu, près du Liberia. Quant aux négociations de Lomé, qui semblent bloquées sur des questions politiques, elles pourraient être élargies à toutes les formations politiques du pays en vue d’aboutir à une solution globale. — 7-8 décembre. Après la découverte du charnier, les rebelles du MPCI menacent de se retirer des pourparlers si les médiateurs ne condamnent pas les exactions. Les médiateurs ont promis une enquête. (L’agence Misna a aussi fait état de la découverte de cadavres d’au moins 86 gendarmes et soldats tués lors des affrontements avec la rébellion, ensevelis dans une fosse commune près de Bouaké). D’autre part, le gouvernement a appelé à la “mobilisation générale”, exhortant tous les jeunes hommes valides à se mobiliser pour aller se battre contre les rebelles. Les hommes de 22 à 26 ans sont priés de se présenter à l’état-major de l’armée à Abidjan. Par ailleurs, un groupe de rebelles dissidents a annoncé avoir attaqué la localité de Blolekin, à 120 km à l’est de Toulepleu, près de la frontière avec le Liberia, où des combats sont en cours. — 9 décembre. Les rebelles du MPCI ont décrété un couvre-feu à Bouaké et ses environs. D’autre part, ils ont déclaré qu’ils étaient prêts à passer à l’offensive si “rien de concret n’est fait” par le gouvernement ivoirien et la communauté internationale. Le président togolais Eyadéma, faisant preuve d’un bel optimisme, a annoncé la signature “dans les jours à venir” d’un accord global sur la crise ivoirienne. — 10 décembre. Des milliers de jeunes Ivoiriens ont afflué pour se faire enrôler. Face à la montée des périls, après les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Belgique ont invité leurs ressortissants à quitter sans délai le pays. Le 11 décembre, l’Allemagne et les Pays-Bas ont fait de même. La France a décidé de renforcer “immédiatement” son dispositif militaire. Paris propose aussi d’accueillir les chefs d’Etat africains concernés et d’organiser une réunion des représentants des forces politiques ivoiriennes. Sur le terrain, l’armée a reconnu que ses hommes étaient responsables de la mort des personnes dont les corps ont été retrouvés dans le charnier à Monokohozi. Les combats se poursuivent dans l’ouest, où les forces loyalistes ont repris la ville de Blolekin. (ANB-BIA, de sources diverses, 12 décembre 2002)
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