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WEEKLY NEWS ISSUE of: 06-11-2003

PART #2/4 - DR CONGO to KENYA

Part #1/4:  
 Africa => DR Congo  

   Part #3/4:    
 Liberia => Somalia  

   Part #4/4:      
South Africa => Zimbabwe

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* Côte d’Ivoire. Paix ou déstabilisation? — Le 30 octobre, le président Gbagbo a demandé à son gouvernement d’inscrire “sans délai” les textes de l’accord de Marcoussis à l’ordre du jour du conseil des ministres. Les ministres issus des forces rebelles boycottaient jusqu’alors les réunions du conseil pour dénoncer les blocages orchestrés par le camp présidentiel dans l’application des accords, dont est issu le gouvernement de réconciliation nationale dirigé par Seydou Diarra. — Le 31 octobre, le gouvernement a mis en garde contre des projets d’assassinat visant notamment l’archevêque d’Abidjan, dans le but de déstabiliser le pays. “Des informations sont parvenues de façon insistante au gouvernement donnant à entendre que des individus ont conçu le projet d’assassiner le cardinal Bernard Agré dans les plus brefs délais”, a déclaré le ministre de la Sécurité intérieure, Martin Bléou. “D’autres personnalités religieuses et politiques” seraient également visées, a-t-il ajouté. — Le 4 novembre, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), de l’ancien président Henri Konan Bédié, a menacé de quitter le gouvernement de réconciliation nationale, à la suite des “violations flagrantes et récurrentes des droits de l’homme, face aux violences et menaces permanentes contre ses militants (...) et à la terreur érigée en moyen et méthode de gouvernement”. Il accuse le parti du président Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), d’être responsable de cet état de fait. (ANB-BIA, de sources diverses, 5 novembre 2003)

* Côte d’Ivoire. Chasse aux étrangers dans l’ouest — La chasse aux “allogènes” (Ivoiriens venus d’autres régions et ressortissants ouest-africains) a repris de plus belle en pays bété, dans l’ouest du pays, apprend-on de bonne source à Gagnoa, le chef-lieu de la région. Un journaliste, cité par l’agence PANA, a recensé le 25 octobre à Gagnoa 634 personnes, en majorité des Burkinabé, qui ont été expulsées de leurs maisons et plantations par des groupes de jeunes Bétés (ethnie du président Gbagbo, majoritaire dans la région). “Ils nous ont chassé du village, et empoisonné les deux puits avant d’incendier nos maisons”, a relaté un chef des Burkinabé de Pecekou. Selon des organisations des droits de l’homme, les exactions se produisent à un rythme accéléré dans cette partie de la Côte d’Ivoire, sous le regard impuissant des forces de l’ordre. Le nombre de victimes se multiplie de jour en jour. Selon l’agence IRIN, quelque 500 Maliens auraient fui le village de Mahinadopa, dans la région de Ouragahio (région natale de M. Gbagbo), après l’incendie de leurs cases et maisons. Le quotidien ivoirien “24 Heures” a avancé que de nouvelles mesures “d’expropriation forcée” avaient été appliquées sur les populations burkinabé, malienne et ivoirienne originaire du nord (notamment les Sénoufos et les Tagbanas, communément surnommés Dioulas). Le Premier ministre Deysou Diarra vient d’autoriser l’envoi de 26 administrateurs dans l’Ouest, mettant l’accent sur le besoin de mettre un terme à ces tensions inter-communautaires et la prompte résolution des problèmes passés. (ANB-BIA, de sources diverses, 5 novembre 2003)

* Côte d’Ivoire. Cacao écoulé au Ghana — Les planteurs ivoiriens de cacao ont déploré l’écoulement d’une partie de leur récolte vers le Ghana voisin, où le prix d’achat aux paysans a doublé par rapport à celui pratiqué en Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec 40% des parts de marché, pour une production d’environ 1,2 million de tonnes par an. “Aujourd’hui, le prix d’achat pousse les paysans ivoiriens à vendre leur production au Ghana où le prix est fixé à 600 CFA (1 euro)”, a déclaré Lucien Tapé Doh, président de la Bourse ivoirienne du café cacao (BCC). (Le Figaro, France, 5 novembre 2003)

* Eritrea/Ethiopia. Peacekeepers feel the heat — When the United Nations mission was first sent to Ethiopia and Eritrea it was envisaged that their stay would be a short one, charged with keeping the two sides apart while an independent Commission ruled and then built their common border. But with Ethiopia having rejected the ruling that the symbolic town of Badme belongs to Eritrea the peace process has now reached what the UN calls «an impasse». At $250m a year, the peacekeeping presence does not come cheaply, and many are now fearing that their stay is going to turn out to be a lot longer than was first intended. October in the border’s Eastern Sector was the latest time and place where demarcation of the border was supposed to start. Six hundred and fifty Kenyan soldiers are stationed in the sector, patrolling the security zone and preparing the ground in anticipation of demarcation beginning. Living conditions for the Kenyan troops are among the most challenging of any UN peacekeeping mission in the world. The Eastern sector is a hot volcanic desert, with few settlements outside the port of Assab. «It is so dry and the sun is so hot. Temperatures are very high, sometimes over 50 degrees,» said Corporal John Otiatoh. «It is one of the most difficult places I’ve worked in because in Kenya we don’t have very severe condition like this,» said Sergeant Gore who’s been stationed in Assab for over seven months. «There are no trees around, there is not much vegetation and generally this is a very, very dry area,» he said. Relations between Ethiopia and the Boundary Commission are now so bad that diplomats in Asmara are openly talking about them packing up their surveying equipment and leaving before the year is out. (BBC News, UK, 30 October 2003)

* Erythrée/Ethiopie. Démarcation reportée — Le démarcation de la frontière entre l’Erythrée et l’Ethiopie, une étape-clé dans le processus de paix entre les deux pays, a été reportée sine die, a annoncé le 30 octobre à Asmara la Mission de l’Onu (MINUEE). Après  deux ans de conflit (1998-2000) et à la suite de l’accord de paix signé à Alger le 12 décembre 2000, la Commission frontalière indépendante avait attribué, en 2002, le village de Badme (au coeur de la mésentente) à l’Erythrée. Depuis ce printemps, l’Ethiopie n’a cessé de déplorer plusieurs points de la décision de la commission, dont la localisation de ce village. (Le Monde, France, 1er novembre 2003)

* Eritrea/Ethiopia. Border clash3 November: A clash took place over the weekend between armed Ethiopians and Eritreans along their disputed border. An Eritrean militia patrol inside the demilitarised zone which runs along the border is reported to have been intercepted by a group of Ethiopians who opened fire on them. One Eritrean was killed and the incident is being investigated by the United Nations Indian battalion monitoring the area. The United Nations approached the Ethiopian Defence Ministry which has «categorically denied any Ethiopian army involvement». (ANB-BIA, Belgium, 3 November 2003)

* Ethiopie. Procès de Menguistu — Les avocats de la défense commenceront à plaider, le mardi 4 novembre, au procès par contumace de l’ex-président Menguistu Haïlé Mariam, qui vit en exil au Zimbabwe depuis le renversement de son régime marxiste-léniniste en 1991. Le procès du “Négus rouge” et celui d’une quarantaine d’officiers de haut rang avait débuté en décembre 1994. Menguistu et ses co-prévenus sont inculpés de “génocide” qui, selon le droit éthiopien, est défini comme l’intention d’éliminer des groupes politiques aussi bien qu’ethniques. Ils sont passibles de la peine de mort s’ils sont reconnus coupables. (Reuters, 1er novembre 2003)

* Ethiopie. Aide aux victimes de la sécheresse — Plus de 70.000 familles victimes de la sécheresse dans les provinces éthiopiennes d’Amhara et de Tigray reçoivent des semis tardifs de cultures vivrières dans le cadre d’une opération de réhabilitation du secteur agricole, indique la FAO. Des semis tardifs de légumineuses, notamment des pois chiches et des lentilles, sont distribués à quelque 350.540 personnes dans ces deux provinces. “La sécheresse prolongée et des pluies faibles et tardives ont provoqué une importante perte de semences à hauts rendements comme le maïs et le sorgho”, explique la FAO. La distribution de semences vivrières aidera à améliorer l’état nutritionnel des ménages et permettra aux familles de produire de la nourriture supplémentaire qu’elles pourront utiliser comme un filet de sécurité et comme une source de revenus, réduisant ainsi leur dépendance de l’aide alimentaire d’urgence. (News Press, 4 novembre 2003)

* Ghana. Trade gains from conflict in Côte d’Ivoire — The crisis in Côte d’Ivoire has meant a rapid diversion of trade to neighbouring countries like Ghana who  are struggling to meet the increased demand. For the region’s land-locked French speaking countries, Côte d’Ivoire was always the natural hub for regional trade. Côte d’Ivoire was and remains the largest French speaking economy in the region with the best infrastructure and the biggest port. But Côte d’Ivoire’s first ever coup d’etat in December 1999 marked the beginning of a period of instability never before known in the country. The attempted coup d’etat that followed in September 2002 has left the country divided. Côte d’Ivoire’s continuing crisis has lead many traders to look for other options. When the crisis in Côte d’Ivoire broke in September 2002, Ghana’s main port at Tema was inundated with diverted ships looking for somewhere to offload their wares. One year on, business at Tema port is still booming, and what’s more, the number of ships using Tema is continuing to rise. Jacob K. Adorkor, the Operations Manager of Tema port, says that more goods are coming through Tema each month, especially transit goods. These, says Mr. Adorkor, are more often than not trade that would formerly have gone through neighbouring Côte d’Ivoire for consumption or sale in the landlocked countries to the north — Burkina Faso, Mali or Niger. The containers are typically packed with rice, sugar, flour and cooking oil. Manufactured goods are also imported, especially vehicles and machinery. (BBC News, UK, 29 October 2003)

* Grands Lacs. Conférence internationale en juin 2004 — La conférence internationale sur les Grands Lacs se tiendra en juin 2004, en présence des chefs d’Etat concernés, a annoncé le 4 novembre à Kinshasa, le représentant du secrétaire général de l’Onu pour la région, Ibrahima Fall. Chacun des six pays du champ de la conférence (Congo-RDC, Burundi, Rwanda, Ouganda, Tanzanie et Kenya) ont donné leur accord et nommé chacun un coordinateur, a déclaré M. Fall. La conférence a pour ambition de s’attaquer aux problèmes endémiques que connaît la région. (La Libre Belgique, 5 novembre 2003)

* Guinée. “Non à la candidature de Conté” — L’opposition politique de la Guinée ne se présentera pas aux élections présidentielles du 21 décembre prochain si l’actuel chef de l’Etat, Lansana Conté, ne renonce pas à se présenter. Jean-Marie Doré, secrétaire de l’Union pour le progrès de la Guinée (UPG) a affirmé que la candidature de Conté, au pouvoir depuis 1984, “n’est pas conforme à la Constitution”. En novembre 2001, un référendum constitutionnel fortement contesté par l’opposition avait ouvert la porte à un possible 3ème mandat de Conté. L’UPG a dit vouloir tout faire pour empêcher que Conté, 69 ans, souffrant de diabète, se présente une nouvelle fois pour diriger le pays. (D’après Misna, Italie, 4 novembre 2003)

* Guinea. Opposition parties boycott election4 November: A coalition of Guinean  opposition parties has said it will not take part in December’s presidential election. Opposition leader Mamadou Ba said the government was planning to rig the poll in favour of President Lansana Conte and warned of civil unrest. The European Union has announced that it will not finance or send election observers because of doubts over the conduct of the poll. Mr Conte seized power in a 1984 coup and has since won two contested polls. In 2001, Mr Conte, who suffers from ill health, won a referendum to end the age limits for presidential candidates and extend the term of office from five to seven years. (ANB-BIA, Belgium, 4 November 2003)

* Guinea. Guinea armed Liberia’s rebels5 November: Human Rights Watch (HRW) has accused Guinea of supplying heavy weaponry to rebels in Liberia. HRW says Guinea broke a United Nations embargo by providing Iranian-built mortars which it alleges were used the July attack on the Liberian capital. Mortars are notoriously inaccurate in the hands of untrained fighters and the attack left many civilian casualties. The UN Security Council, which includes Guinea, is to review the arms embargo against Liberia on 6 November. «It’s appalling that a current member of the Security Council has flouted the arms embargo on Liberia,» said Lisa Misol, arms researcher with Human Rights Watch. «The Security Council must hold Guinea accountable for this major breach.» (ANB-BIA, Belgium, 5 November 2003)

* Guinée équatoriale. Correspondant de l’AFP arrêté — Reporters sans frontières s’inquiète de l’arrestation, le 3 novembre, du correspondant de l’Agence France-Presse en Guinée équatoriale, Rodrigo Angue Nguema, pour laquelle la police n’a fourni aucune explication. L’arrestation ferait suite à la diffusion, le 29 octobre, d’une dépêche dans laquelle M. Nguema faisait état d’une rumeur de tentative de coup d’Etat. Il aurait également été menacé par téléphone, quelques jours auparavant, par une personne proche du pouvoir, qui l’aurait averti qu’elle ferait en sorte que le journaliste ne puisse plus couvrir les activités présidentielles, en raison de ses critiques envers le pouvoir. Le 1er juin 2002, lors du procès des 144 prévenus accusés “d’attentat contre le chef de l’Etat”, des membres de la sécurité présidentielle avaient interdit au journaliste l’accès au tribunal s’il continuait à “avoir des contacts” avec les accusés. Selon M. Nguema, on lui reprochait de s’intéresser de trop près aux violences subies par les prévenus. (Ndlr. Depuis la semaine dernière, une rumeur circulant à Malabo fait état d’une tentative de coup d’Etat déjouée par les services de sécurité. Des personnes, dont le nombre n’a pas été précisé, auraient été arrêtées. La présidence a émis un démenti catégorique sur cette rumeur.) (RSF, France, 4 novembre 2003)

* Kenya. 16.000 “expatriés” indésirables — Estimant que l’économie du Kenya souffre des  “expatriés”, des quelque 25.000 travailleurs étrangers officiellement sur son sol, le ministre du Travail, Ali Mwakwere, a annoncé, le 27 octobre, une mesure radicale pour en diminuer le nombre: faire quitter le pays aux deux tiers d’entre eux. Selon cette décision, les permis de travail de 16.000 étrangers ne seront pas renouvelés à leur expiration. Comme ce document tient aussi lieu de permis de séjour, les personnes concernées deviendront aussitôt des immigrés en situation irrégulière, donc expulsables. “Nous avons suffisamment de Kényans pour faire le travail”, a fait valoir M. Mwakwere. Dans un pays où le chômage touche près de la moitié de la population, son initiative a été applaudie. (Le Monde, France, 31 octobre 2003)

* Kenya. Subventions françaises — La France va allouer 112 millions d’euros au Kenya, sous forme de subventions et de prêts à des conditions souples, pour la réhabilitation de systèmes d’approvisionnement en eau et le financement d’un grand projet rural d’électricité, a déclaré l’ambassade de France à Nairobi le 31 octobre. Le financement qui vise à renforcer le processus de relance économique du Kenya, servira également à la construction de routes et à la mise en place de systèmes sanitaires dans les principales villes du pays. (PANA, Sénégal, 31 octobre 2003)

* Kenya. Deadline over wealth list3 November: President Mwai Kibaki warns civil servants who have not yet declared their wealth to do so by the middle of November failing which they will be sacked and prosecuted. The president says no official is immune to the campaign against corruption which he launched following his election last December. «I, personally, led in the declaration of my own assets and liabilities last month. Those who do not make the declaration will not only lose their jobs, but will also be liable to imprisonment,» President Kibaki tells a conference of the African Parliamentarians’ Network Against Corruption. (ANB-BIA, Belgium, 4 November 2003)


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