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WEEKLY NEWS ISSUE of: 21-09-2000

PART #4/4 - From SOUTH AFRICA to ZIMBABWE

Part #1/4:
Africa => Congo RDC
Part #2/4:
Côte d'Ivoire => Liberia
Part #3/4:
Malawi => Somalia Leone
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 * Afrique du Sud. Sida: volte-face — Une fronde au sein de leur propre parti, l’ANC, a contraint le président sud-africain Mbeki et son gouvernement à opérer un revirement radical sur le sida. Selon un communiqué officiel diffusé le 14 septembre, ils “n’ont jamais nié un lien entre le VIH et le sida”. Cette mise au point survient après la publication par la presse d’un document confidentiel de la commission de l’ANC sur la santé, demandant à Mbeki de reconnaître publiquement que “le virus VIH est la cause du sida”. En arrière-plan de cette polémique qui dure depuis 1999, figure le refus du gouvernement sud-africain de fournir des médicaments antirétroviraux comme l’AZT, en particulier pour limiter la transmission du VIH de la mère à l’enfant. La question est explosive dans le pays le plus touché par la maladie avec 10% de la population porteurs du virus. (Libération, France, 15 septembre 2000)

* Afrique du Sud. Congrès de la COSATU — Le 18 septembre, s’est ouvert le congrès annuel de la confédération des syndicats sud-africains (COSATU), qui devrait exprimer sa grogne à l’encontre du gouvernement de l’ANC, sans toutefois remettre son alliance en cause dans l’immédiat. Tout comme le parti communiste, la COSATU s’oppose à la politique économique du gouvernement. Celui-ci veut apporter des amendements aux lois sociales, prévoyant notamment d’autoriser le travail hebdomadaire au-delà des 45 heures, la suppression des heures supplémentaires pour le travail du dimanche et l’introduction dans les contrats de travail d’une période d’essai de six mois. Le 19 septembre, le secrétaire général de la COSATU, Zwelinzima Vavi, a été le premier à remettre en question l’alliance avec l’ANC, accusant le gouvernement de prendre des décisions sans aucune participation réelle de ses partenaires. Les syndicats ne pourraient continuer leur alliance s’il n’y avait pas d’accords précis sur la manière dont ils pourront participer aux prises de décisions politiques. (ANB-BIA, de sources diverses, 20 septembre 2000)

* Sudan. Confiscation of part of Al Sahafa Christian Cemetery, Khartoum — On 12 September, the Sudan Council of Churches wrote to the Governor of Khartoum State, protesting the confiscation of part of Al Sahafa Christian Cemetery in Khartoum. In the letter, the Church leaders said that a project of construction of structures within the cemetery has been approved without their approval. The Church leaders say that the meeting held in their absence about their cemetery «is an insult, disrespect and violation of our rights as Christians in Sudan». (Sudan Council of Churches, Khartoum, 12 September 2000)

* Soudan. Assemblée plénière des évêques — La conférence épiscopale soudanaise est réunie depuis une semaine à Pesaro (Italie). Dans une lettre adressée à l’IGAD, l’organisme régional de la Corne de l’Afrique engagé depuis des années dans la difficile médiation entre le gouvernement de Khartoum et les rebelles sudistes, les évêques dénoncent le “business du pétrole” comme “une malédiction pour notre peuple”. Le conflit, disent-ils, est lourdement aggravé par le pétrole, extrait en abondance dans les régions du sud et dont les bénéfices sont utilisés pour faire durer la guerre. La lettre manifeste aussi son soutien aux initiatives diplomatiques de l’IGAD, mais les évêques pensent que la crise armée n’est pas résolue par manque de volonté politique. Ils demandent en outre le respect inaliénable à la liberté religieuse, bien souvent nié par les autorités soudanaises, dans un pays pourtant multiethnique et multireligieux. Ils demandent également à la communauté internationale de ne pas rester passive. (Misna, Italie, 18 septembre 2000)

* Soudan/Ouganda. Enfants esclaves — Le 17 septembre à Winnipeg (Canada), les gouvernements de Khartoum et de Kampala ont établi un nouvel accord sur le rapatriement des mineurs et des adultes enlevés au nord de l’Ouganda par les rebelles de la LRA (Armée de résistance du Seigneur) et utilisés comme esclaves au Soudan. Cette entente, la seconde du genre, a été signée dans le cadre de la “Conférence internationale sur les enfants touchés par la guerre”, organisée par l’Unicef. Les agences humanitaires engagées dans la lutte contre l’esclavage restent cependant sceptiques. Le précédent accord, signé le 8 décembre dernier, a permis la libération de quelques dizaines de petits esclaves, mais a vite perdu de son efficacité. (Misna, Italie, 18 septembre 2000)

* Sudan. Peace talks to resume — Sudan’s government and southern rebels will resume talks on 21 September to try to end the civil war. But no breakthrough is expected. The Islamist government in Khartoum and the Sudan People’s Liberation Army (SPLA) remain deeply divided over the imposition of Sharia, and more than two years of talks have yielded little progress. «Any peace talks are due to fail as long as they insist that Sharia will remain the supreme law of the land», says John Garang, the SPLA leader. Nevertheless, Garang says he is committed to the talks, being held in Nairobi, Kenya, under the auspices of the Inter-Governmental Authority on Development. (CNN, 19 September 2000)

* Soudan. Manifestations. — Lors d’incidents entre police et étudiants, dimanche 17 septembre à Kosti (Etat du Nil Blanc), il y a eu 2 morts, dont un adolescent de 15 ans, et plusieurs blessés. Selon les autorités locales, les étudiants, qui manifestaient contre le service militaire obligatoire, ont assailli des édifices publics, y compris ceux du gouvernement, et mis le feu à des banques. Des sources non gouvernementales ont affirmé que les étudiants étaient descendus dans les rues après avoir appris la mort de l’un de leurs camarades dans un camp d’entraînement. Les autorités locales ont démenti cette information. — A Nyala (ouest), la police a dispersé au moyen de bâtons et de gaz lacrymogènes des manifestants antigouvernementaux, tandis que dans l’est, les forces de sécurité ont effectué une rafle pour prévenir des émeutes, a annoncé la presse le 19 septembre. A Nyala, 17 opposants ont été arrêtés, accusés d’avoir pris part aux manifestations. Ils sont tous membres du Congrès national populaire, dirigé par Hassan El Tourabi, le principal rival politique du président Béchir. Par ailleurs, les Etats-Unis continuent de s’opposer fermement à la candidature du Soudan à l’un des sièges non permanents du Conseil de sécurité de l’Onu. Khartoum est soutenu par les pays africains et la Ligue arabe. (ANB-BIA, de sources diverses, 21 septembre 2000)

* Tanzanie. COMESA: inquiétude des commerçants — Les négociants tanzaniens ont tenté, en vain, de faire revenir leur gouvernement sur sa décision de se retirer du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), estimant que la mesure était contraire aux intérêts économiques du pays et que les opportunités d’exportation vers les pays de la COMESA allaient disparaître. Le gouvernement a rejeté ces allégations, expliquant que le retrait a pour but d’éviter au pays de devenir une zone de dumping pour les produits des autres Etats. Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Iddi Simba, a cependant dit que le gouvernement allait poursuivre son effort de participation à l’intégration régionale économique à travers la Communauté d’Afrique orientale, nouvellement relancée, et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Affirmant que la Tanzanie allait adhérer à la zone de libre échange de la SADC, le ministre a invité les industriels à faire preuve de plus d’efficacité et à tirer profit des dispositions de traitement préférentiel de cette organisation. (PANA, 19 septembre)

* Tanzania. Roundup of news — An unknown Burundi extremist group, the Anti-Hutu Revolutionary Burundi Group (AHRBG) has said it is going to start bombing refugee facilities inside Tanzania and Congo RDC. The group says the bombing is going to start in mid-October. — Some government officials in Tanzania have expressed the government’s intention to join the Organisation of the Islamic Conference (OIC). Christian Churches say the government needs to conduct opinion polls to hear from the public on this matter. — «Making Zanzibar into a free port is wrong», economists, academicians and traders on Tanzania’s mainland say. But in the run-up to the proclamation of the free port status, Zanzibar cabinet minister, Ali Juma Shamhuna, countered such criticism, saying it was a matter of survival for the Islands to set up a free port. (Titus Kaguo, ANB-BIA, Tanzania, 19 September 2000)

* Tunisie. Retour d’Ahmed Ben Salah — Ahmed Ben Salah, 74 ans, l’un des principaux opposants au régime de l’ex-président Habib Bourguiba, est retourné, jeudi 14 septembre, pour la première fois en Tunisie après dix ans d’exil volontaire en Europe. Homme fort du régime de Bourguiba et théoricien de l’économie planifiée, M. Ben Salah avait été écarté du pouvoir suite à l’échec, en 1969, de son programme de collectivisation de terres. (Le Monde, France, 16 septembre 2000)

* Zambia. Controversial Bill — Critics of Zambian President Frederick Chiluba are holding their breath to see whether he will sign a controversial bill that has been described as «the most ominous development in the country before next year’s elections. Parliament last month passed — by a vote of 100 to 17 — amendments to the so-called State Proceedings Act which effectively removed all judicial checks on the decisions and actions of the government. Once the amendments come into force, the only legal redress for citizens who believe they have been wronged will be to sue the state. All interim judicial restraint on the government, injunctions and stays of execution have been removed by the State Proceedings (Amendment) Bill which now awaits presidential assent before it becomes law. The government has argued in parliament that the bill does not erode any rights since the provision for suing the state remains on the statue books. But many critics of the government saw it in the opposite light — saying the issue is about a potentially unfettered, dictatorial executive and that it represented an altogether «ominous and dangerous reduction in constitutional checks on the executive as well as the “emasculation” of the judiciary. This bill is in conflict with the bill of rights. It will encourage impunity on the part of the government and curtail the right to be heard by a court of law,» said a spokesman for 10 Non-Governmental Organisations. Opposition parties, civil rights activists and the country’s law society, however, said the main source of concern is that there was nothing to warrant the amendment. Few could see any immediate justification, except in the context of President Chiluba, who is constitutionally ineligible for a third term, strengthening his hold on the country ahead of the elections. He has already indicated that he would name a successor who would be the ruling Movement for Multi-Party Democracy (MMD) official presidential candidate, a decision many see as «an attempt by Chiluba to continue exercising power out of office by a stooge». (Africa Press Bureau, Johannesburg, 14 Sept. 2000)

* Zimbabwe. Sida: tests obligatoires rejetés — Le 14 septembre, sous la pression des groupes de défense des droits de l’homme, les parlementaires ont rejeté un projet de loi qui aurait soumis tous les prisonniers dans le pays à un test obligatoire de dépistage du sida. En juillet, le gouvernement avait proposé le dépistage obligatoire pour les prisonniers de toutes les maladies transmissibles, dont le sida, afin d’endiguer la propagation de la maladie dans les prisons du pays, dont la population carcérale est estimée à plus de 22.000. Les membres du parti au pouvoir ont été les premiers à s’opposer au projet, estimant que “même les prisonniers ont des droits qu’il convient de respecter”. (PANA, 14 septembre 2000)

* Zimbabwe. Opposition HQ raided — 14 September: Police have raided the headquarters of the Movement for Democratic Change (MDC) and two other offices in Harare. No arrests were made. 19 September: Zimbabwe’s Home Affairs Minister, John Nkomo, has told parliament that the MDC was behind a grenade attack last week on its own offices. Mr Nkomo said police raids on the opposition’s premises had uncovered weapons including grenades and a hand gun. MDC leader Morgan Tsvangirai described the accusations as completely without foundation, and the party has reaffirmed its commitment to non-violence. (ANB-BIA, Brussels, 19 September 2000)

* Zimbabwe. Occupants de fermes expulsés — Le 18 septembre, la police zimbabwéenne a expulsé des centaines d’occupants dans 5 fermes appartenant à des Blancs et détruit leurs habitations de fortune, suscitant les protestations du chef des anciens combattants. L’opération a duré quatre heures à Chitungwiza (10 km au sud de Harare) et à Ruwa (20 km à l’est de Harare), a rapporté le quotidien gouvernemental The Herald. A l’exception de quelques heurts dans l’une des fermes, les expulsions se sont déroulées calmement. Les occupants, dont certains se trouvaient déjà sur place depuis février, ont affirmé que les anciens combattants leur avaient donné ces terres. Déjà au mois d’août, la police avait mené des opérations similaires dans sept endroits proches de la capitale. (ANB-BIA, de sources diverses, 20 septembre 2000)

* Zimbabwe. Mugabe gets a red card — What took place recently at the opening of Parliament has caused political sparks to fly. At the opening of Parliament, opposition members whistled and chanted their slogans. In whistling, as during a football match, they flashed red cards at President Mugabe, signalling that he had been expelled from «the game», in this case, politics. They also sang: «Zanu Yaora» i.e. «Zanu is rotten». They jeered and booed the President. In a phone-in programme on 20 August which followed the opening of Parliament, listeners were asked what they thought of the treatment meted out to the President. Most callers, mostly women, deplored the reception given to Mugabe, saying it was «un-African». They argued that it was taking the principles of democracy too far. But then things started to go wrong, when one caller revealed that callers were being «directed» as to what they should say. This started a lively debate over the airwaves, some people supporting the President, others opposing him. But the fact remains, what happened in Parliament is the first time Mugabe has been subjected to such humiliating treatment. (Tendai Madinah, ANB-BIA, Zimbabwe, 20 September 2000)


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