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WEEKLY NEWS ISSUE of: 05-10-2000

PART #2/4 - From CONGO RDC to LIBYE

Congo (RDC). Bukavu: retour des prisonniers et torture - Congo (RDC). Abuses «common» - Congo (RDC). Décès de Mgr Kataliko - Côte d’Ivoire. Towards the elections - Eritrea. «Unsuitable» for refugees - Ethiopia. The repression continues - Guinée. Attaque meurtrière - Libye. Après les émeutes de Zaouia

Part #1/4:
Africa => Congo RDC
Part #3/4:
Malawi => Sahara Occ.
Part #4/4:
Sierra Leone ==> Zimbabwe
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* Congo (RDC). Bukavu: retour des prisonniers et torture — Les quatre représentants de la société civile du Sud-Kivu arrêtés le 29 août dernier à Bukavu et déportés à Kisangani, ont été libérés. Ils sont rentrés à Bukavu le 29 septembre. Leur retour a été acclamé par les étudiants de l’Institut supérieur de pédagogie (ISP) de Bukavu, où enseignaient trois d’entre eux. Ils avaient été arrêtés, accusés d’être des “activistes de la société civile” et coupables d’avoir “diffamé le RCD-Goma et son allié le Rwanda” - Mais, d’après nos informations, les arrestations continuent. Depuis le 26 septembre plusieurs personnes ont été arrêtées accusées d’être des Maï-Maï ou d’avoir participé à l’attentat à la grenade lors de la kermesse à la Bralima. Parmi les arrêtés: Jean Pierre Basingizi, «Katchou», «Jackson»» et «Foker». Des sources fiables parlent de tortures inhumaines infligées aux suspects (tortures sur les organes génitaux, à la tête, aux pieds, etc.) pour qu’ils avouent. D’après les mêmes sources, ces prisonniers auraient été transférés au Rwanda dans la nuit du 1 au 2 octobre. (ANB-BIA et Misna, 3 octobre 2000)

* Congo (RDC). Abuses «common» — The UN High Commissioner for Human Rights, Mary Robinson, has painted a grim picture of human rights conditions in Congo RDC. She expressed concern about the lack of freedom of expression and on-going human rights abuses being committed by both the Congolese government and rebel groups. Addressing an assembly of human rights and civil society groups in Kinshasa after meeting President Kabila in Lubumbashi, she said that human rights violations were still commonplace throughout the country. She also criticised the continued existence of a military tribunal in front of which opposition politicians, human rights activists and journalists are frequently tried. (BBC News, 3 October 2000)

* Congo (RDC). Droits de l’homme — Le 3 octobre, lors d’une conférence de presse à Kinshasa, le haut commissaire de l’Onu aux droits de l’homme, Mary Robinson, a dénoncé des violations “à grande échelle” des droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la RDC. Mme Robinson a toutefois fait état de “gros efforts” du gouvernement dans ce domaine. Au cours de sa visite, elle a notamment signé avec le gouvernement un protocole d’accord sur l’installation d’un bureau de son agence en RDC. Elle a aussi révélé qu’elle avait obtenu du président Kabila le réexamen du dossier de 315 magistrats révoqués en 1998. (Le Monde, France, 5 octobre 2000)

* Congo (RDC). Décès de Mgr Kataliko — Monseigneur Emmanuel Kataliko, archevêque de Bukavu (Sud Kivu - Congo RDC), est décédé dans la nuit du 3 au 4 octobre à l’hôpital de Marino, près de Rome, d’un infarctus. Pris d’un malaise en fin de soirée, il a été emmené à l’hôpital le plus proche où, malgré l’intervention des médecins, il est mort à une heure du matin. L’archevêque, 68 ans, se trouvait en Italie pour participer — en sa qualité de vice-président de la Conférence épiscopale de la RDC —à la réunion du SCEAM (Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et Madagascar) qui se tient à Rocca di Papa (Rome). Le 14 septembre dernier, Mgr Kataliko était rentré dans son diocèse après huit mois d’un exil qui lui avait été imposé à la suite de ses prises de position contre l’occupation rwandaise et le pillage des ressources du pays. L’émotion est vive à Bukavu où, dans le climat de guerre qui prévaut, nul ne croit à la version de la mort naturelle du prélat, bien que celle-ci ait été dûment constatée. Après quelques scènes de violence, le soir, le calme était revenu à Bukavu. Le collège des consulteurs a décidé de célébrer une eucharistie à la cathédrale à 16h, devant une foule immense de participants. En attendant l’arrivée du corps de Mgr l’archevêque, les paroisses organiseront des prières. (ANB-BIA, de sources diverses, 5 octobre 2000)

* Côte d’Ivoire. Vers la présidentielle — Dans son édition du 27 septembre, le Washington Post affirme que les autorités de Côte d’Ivoire ont falsifié un certificat de mariage d’Alassane Ouattara pour mettre en doute sa nationalité ivoirienne et entraver ainsi sa candidature aux élections présidentielles. (Ce certificat avait été rendu public le 11 septembre par des avocats agissant au nom de la junte militaire au pouvoir). L’information a été confirmée le même jour par le département d’Etat américain. D’autre part, à Abidjan, la junte a annoncé que, malgré ses objections, elle allait examiner les propositions de l’OUA dans un esprit de “dialogue et ouverture”. - Le 28 septembre, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans le centre d’Abidjan pour dénoncer “l’ingérence étrangère” dans la vie politique ivoirienne. La foule, composée en majorité de jeunes, criait “les étrangers dehors” ainsi que des slogans hostiles aux Mossis, ethnie dominante au Burkina Faso voisin, d’où viennent la majorité des immigrants en Côte d’Ivoire. La manifestation a pu se dérouler alors que la junte avait officiellement interdit tout rassemblement. -Le 30 septembre, le gouvernement a annoncé le maintien du premier tour de l’élection présidentielle le 22 octobre, les législatives le 10 décembre et les municipales le 21 janvier 2001. - 2 octobre. Le général Gueï a confirmé que les généraux Palenfo et Coulibaly, réfugiés à l’ambassade du Nigeria, sont accusés de tentative d’assassinat sur sa personne dans l’attaque nocturne de sa villa il y a deux semaines. Le président nigérian, Olusegun Obasanjo, a rejeté la demande d’extradition formulée par la junte au pouvoir. - 3 octobre. Selon Amadou Coulibaly, porte-parole du Rassemblement des républicains, cinq gardes du corps et deux chauffeurs de la femme d’Alassane Dramane Ouattara ont été arrêtés mardi par des soldats. Dans la soirée, la télévision a présenté neuf “agents recruteurs” ou “instructeurs”, dont plusieurs des gardes du corps de M. Ouattara. - 4 octobre. Installée depuis l’aube sur le parvis de la cathédrale Saint Paul, Mme Henriette Dagri Diabaté, ancien ministre ivoirien de la Culture et secrétaire général du Rassemblement des républicains (RDR, le parti de Ouattara), a entamé à Abidjan une grève de la faim, pour protester contre le refus de la junte militaire de l’autoriser à se rendre en France au chevet de son mari qui vient de subir une intervention chirurgicale. Bien qu’elle ait rapidement reçu l’assurance de pouvoir partir dès mercredi soir, elle a toutefois décidé de poursuivre son action dans la chapelle de la cathédrale jusqu’à son départ effectif pour Paris. – D’autre part, le gouvernement a décidé d’instaurer l’état d’urgence et un couvre-feu du vendredi 6 au lundi 9 octobre, la période au cours de laquelle devrait être publiée la liste des candidats autorisés à participer au scrutin présidentiel. La liste devrait être publiée le samedi par la Cour suprême. Par ailleurs, le soir du 4 octobre, quatre personnes ont été tuées et six autres blessées sans l’explosion d’une bombe au terminal des autobus d’Abidjan. (ANB-BIA, de sources diverses, 5 octobre 2000)

* Côte d’Ivoire. Towards the elections28 September: The junta announces it will consider proposals put forward by African leaders for measures to delay the presidential elections due in October. The government has assured the OAU that «all proposals will be examined in a spirit of dialogue and openness». A delay of four months has been suggested by the leaders, for the presidential elections and a delay of two months for the parliamentary elections. Thousands of angry protestors spill into the streets of Abidjan, denouncing what they see as international interference into Côte d’Ivoire’s politics and General Guei’s plans for October elections. 2 October: General Guei has asked Nigeria to hand over the two generals who are reported to be sheltering in the Nigerian embassy in Abidjan. The two men, Lanssana Palenfo and Abdoulaye Coulibaly have been charged with involvement in an attack two weeks ago on General Guei’s home in Abidjan. General Guei denies that soldiers who attacked his home have been tortured or killed. 3 October: Nigeria’s President Obasanjo has ruled out immediately handing over the generals. He says the two generals feel threatened and need «more than ordinary assurances about their safety». 4 October: The security arm of the 16-nation Economic Community of West African States (ECOWAS) begins emergency talks in Abuja, Nigeria, on the mounting tension in and around Côte d’Ivoire. The military junta announce a State of Emergency and curfew this weekend when the candidates approved to run in the Presidential election will be announced. The move comes as four people are killed and seven wounded in a bomb explosion in Abidjan. A senior member of the Rally of the Republicans opposition party, Henriette Dagri-Diabate, begins a hunger strike. On 3 October, security officers prevented her from boarding a flight to France saying she was not authorised to leave the country. She says she will continue her action until restrictions on her movements are removed. She later receives her exit visa. (ANB-BIA, Brussels, 5 October 2000)

* Eritrea. «Unsuitable» for refugees — Land mines and devastation by Ethiopian troops in the border area of Eritrea has dashed hopes for a quick return of refugees to the former war zone, a UN official said on 3 October. Kris Janowski, spokesman for the UNHCR, said the agency had sent a team to the border area, which Ethiopian troops left about two weeks ago. The team visited only one town, Omhajer, wedged in a corner between Sudan and Ethiopia, but the agency assumes that what it saw will be similar to what it finds in other areas occupied by Ethiopian forces for three months. «The town was 80% destroyed, virtually all public buildings trashed including the hospital and the school. A partly destroyed church and mosque, with all the icons gone, everything looted, everything of any value taken away», said Mr Janowski. (Financial Times, UK, 4 October 200)

* Ethiopia. The repression continues — The Solidarity Committee for Ethiopian Political Prisoners in Berlin, Germany, says that the extensive repression witnessed in many parts of Ethiopia in connection with the general election of last May, is continuing in many areas of South and central Ethiopia. Reliable reports indicate that, since July 2000, more than 1,600 people are being held in several prisons in Wolaita, Hadiya, Arba Mich, Kenbata and Gedeo, without ever being brought before a court of law. (SOCEPP, Germany, 29 September 2000)

* Ethiopia. Haile Selassie to be reburied — Ethiopia’s late Emperor Haile Selassie will be reburied on 5 November in a ceremony aimed at restoring the dignity of a monarch who died in murky circumstances 25 years ago. The body of the aged Emperor, who was deposed by military officers in 1974 and was either murdered or simply allowed to die of neglect a year later, will be buried in a tomb in the Orthodox Trinity Cathedral in Addis Ababa. (CNN, 3 October 2000)

* The Gambia. Local elections «delayed» — The head of The Gambia’s electoral commission said on 2 October it had indefinitely postponed local government elections scheduled for November because relevant legislation had not yet been passed by parliament. Bishop Solomon Tilewa Johnson, who heads the Independent Electoral Commission told reporters that the 16 November date had been set for local elections in the expectation that draft local government legislation would be adopted before the poll. But the legislation has yet to come before the National Assembly, he said. (CNN, 2 October 2000)

* Ghana. The December General Elections — A total of 1,081 candidates will contest the December 7 parliamentary election. According to figures compiled by the Ghana News Agency (GNA), this is about 38.5 per cent up on the 1996 figure of 780. The figures show that 64 candidates (12.2 per cent) are contesting as independent candidates while eight political parties are fielding the rest. They are the National Democratic Congress (NDC), New Patriotic Party (NPP), Convention People’s Party (CPP) and the National Reform Party (NRP). The rest are the People’s National Convention (PNC), the United Ghana Movement (UGM), the Great Consolidated Popular Party (GCPP) and the EGLE Party. (Daily Graphic, Ghana, 28 September 2000)

* Guinée. Mme Djeya libérée — Un membre des Nations unies, l’Ivoirienne Mme Sapeu Laurence Djeya, enlevée le 17 septembre lors de l’attaque de la ville de Macenta, a été libérée par les rebelles le 28 septembre, a indiqué un responsable du HCR à Abidjan. Durant cette attaque, un autre membre du HCR, le Togolais Mensah Kpognon avait été tué. (IRIN, Abidjan, 28 septembre 2000)

* Guinée. Attaque meurtrière — Une attaque, vraisemblablement menée par des assaillants venus du Liberia, a fait une soixantaine de morts à N’delenou, un village de Guinée proche de la frontière du Libéria. Il s’agit de la quatrième attaque menée dans la région de Macenta depuis le 1er septembre. Par ailleurs, le 29 septembre, le HCR a fait état de nombreux civils fuyant le village frontalier de Guekedou craignant d’autres attaques en provenance du Liberia. Les autorités guinéennes accusent le Liberia, le Burkina Faso, les rebelles sierra-léonais du RUF et d’anciens militaires guinéens d’une entreprise de déstabilisation de la Guinée. Par ailleurs, dans une déclaration radio-diffusée, le ministre guinéen de l’administration territoriale a déclaré mardi 26 septembre que la Guinée continuera à accueillir et protéger tous les réfugiés sur son territoire. (ANB-BIA, de sources diverses, 2 octobre 2000)

* Guinea. Border clashes2 October: Guinean officials say calm has been restored on the border region with Liberia following an attack in the Macenta region in which more than sixty people were killed. Guinean officials say the army drove back the armed group responsible for the attack, which took place on 29 September on two villages at Fassankoni. 4 October: Military sources in Guinea confirm that three rebels have died in a short but vicious confrontation with a group of armed insurgents. Two Guinean soldiers were killed and one police signaller wounded in the clash that took place in Koyama in the south east border region. The sources claim the attackers came from across the border in Liberia on the night of 2 October, possibly in search of food. (BBC News, 2&4 October 2000)

* Kenya. Meurtres d’enfants — Une vague de meurtres d’enfants dans la région de Nairobi suscite l’inquiétude dans la capitale kényane et a poussé l’Unicef à presser les autorités de prendre des mesures urgentes pour mettre fin à ces actes qui semblent l’oeuvre de tueurs en série. Selon l’Unicef, près de 50 enfants pourraient avoir été kidnappés par des tueurs en série depuis un an. (Libération, France, 4 octobre 2000)

* Kenya. Problems hit reform plans — Only two months after a new deal with the International Monetary Fund (IMF), Kenya’s efforts to reform appear in some difficulty, with a parliamentary bill threatening interest rate controls on commercial banks and efforts at trimming the civil service stalled. In late July, the IMF granted Kenya a $198 million poverty reduction and growth facility, ending a three-year donor freeze amid hopes that a reform team would put the country back on track. But the obstacles to implementing its tough conditions are becoming apparent. (Financial Times, UK, 4 October 2000)

* Libye. Demande de levée des sanctions — Le 29 septembre, le Mouvement des pays non alignés a réclamé au Conseil de sécurité de l’Onu la levée “immédiate et irrévocable” des sanctions pesant sur la Libye. Les sanctions, imposées en 1992, ont été suspendues le 5 avril 1999, Tripoli ayant remis à la justice internationale deux agents libyens recherchés pour l’attentat de Lockerbie. Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité, les chefs de la diplomatie de Cuba, d’Afrique du Sud, de Malaisie, du Burkina Faso, du Laos et du Zimbabwe, s’exprimant au nom des non alignés, estiment que la Libye a pleinement coopéré avec le tribunal qui juge actuellement les deux suspects. Mais les Etats-Unis notamment veulent que Tripoli fasse la preuve qu’elle a définitivement renoncé au terrorisme avant la levée des sanctions et verse des indemnités aux familles des victimes de l’attentat. (AP, 29 septembre 2000)

* Libye. Union africaine — La Libye a ratifié l’acte constitutif de l’Union africaine, a-t-on appris le 1er octobre à Tripoli. Le Congrès général du Peuple, la plus haute instance législative, a ratifié cet acte adopté en juillet dernier lors du sommet de l’OUA. On rappelle que le Mali, le Sénégal et le Togo ont déjà ratifié le projet d’Union africaine. Sa proclamation solennelle est prévue en mai 2001 à Syrte en Libye. (PANA, 2 octobre 2000)

* Libye. Après les émeutes de Zaouia — Le 27 septembre, l’ambassade du Niger à Tripoli a été “entièrement mise à sac” par une foule de jeunes Libyens en colère, à déclaré le 29 septembre la radio nigérienne. Selon le quotidien arabe Al-Hayat, cet incident est survenu à la suite de la mort de dizaines de ressortissants africains, en majorité des Tchadiens et des Soudanais, lors d’affrontements avec des Libyens dans la ville de Zaouia. Selon la radio nigérienne, les manifestants auraient confondu l’ambassade du Niger avec une autre chancellerie ouest-africaine, probablement celle du Nigeria. - Le 2 octobre, le Nigeria a annoncé qu’il allait rapatrier de Libye des milliers de ses citoyens. Tripoli avait démenti l’implication de Tchadiens et Soudanais à Zaouia, ne reconnaissant que des “disputes” entre Libyens et Nigérians “pour des raisons de moralité”, des Nigérians cherchant à “draguer des filles”. Tripoli avait ordonné le renforcement de la sécurité et la punition des immigrés impliqués dans des émeutes. Un premier groupe de 700 Nigérians a été débarqué au Nigeria par un avion libyen. Certains d’entre eux ont révélé qu’ils avaient été détenus pendant deux semaines dans diverses prisons libyennes avant d’être rapatriés. (ANB-BIA, de sources diverses, 4 octobre 2000)


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