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WEEKLY NEWS ISSUE of: 07-12-2000
PART #2/4 - From CONGO RDC to GUINEA BISSAU
Part #1/4: Africa => Congo Brazza |
Part #3/4: Kenya=> Rwanda |
Part #4/4: Sénégal => Zimbabwe |
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* Congo (RDC). Mission to Congo by members of the European Parliament — A report published by members of a mission to Congo RDC (30 October-7 November 2000), says that President Kabila is not alone with his critique of the Lusaka Agreement. «This appeared clearly in the numerous conversations we had during our one-week stay in Kinshasa. Civil society, churches, opposition and all Congolese want peace. All want the foreign occupants to leave the country. But many have shown to us that the Lusaka Agreement is not only humiliating for the Congolese, but it is moreover difficult to put into practise». Speaking of the existing poverty in the country, the delegation says: «During its mission, our MEP delegation has been faced with confronting poverty. Congo is among the world’s poorest nations. But even with that in mind, the situation is far worse, and should be called revolting». By way of conclusion, the authors of the report state: «The MEPs who have taken part in the Congo mission will make efforts to put this conflict in Congo high on the political agenda in Europe, and in the international community at large». (Members of the European Parliament, Brussels, 30 Nov., 2000)
* Congo (RDC). Renewed fighting. Defense chiefs meet. Tensions in North Kivu — 4 December: Renewed fighting in southern Congo has driven more than 10,000 refugees into northern Zambia in less than two days. The refugees are fleeing an intense battle between Congolese government troops and rebel forces for the town of Pweto. «Right now we have received 10,000 and more are coming across the border», says Martin Bucumi, the deputy head of UNHCR in Lusaka, Zambia. 5 December: Defense chiefs from countries involved in Congo’s war, meet in Harare, Zimbabwe, to discuss a timetable for withdrawal from front-line positions. 6 December: MISNA reports that tensions grow by the hour in Beni, North Kivu. The population is concerned over the growing presence of troops since 3 December in the Kasindi area, situated along the Ugandan border with Congo. The contingent is evidently preparing to cross the border and the nearest Congolese city is Beni. The Defense chiefs have signed an agreement to begin withdrawing troops later this month from front-line positions in Congo. (ANB-BIA, Brussels, 6 December 2000)
* Congo (RDC). Guerre et diplomatie — Selon C. Braeckman dans le quotidien belge Le Soir du 2 décembre, le président Kabila s’est rendu, toutes affaires cessantes, à Libreville pour y rencontrer le président Bongo, qui offre d’organiser un véritable dialogue entre les factions congolaises. Auparavant, Kabila avait rencontré ses homologues zimbabwéen et angolais à Harare. Le Zimbabwe, jusqu’ici l’allié le plus solide de Kabila, souhaiterait retirer ses 12.000 hommes toujours en RDC. Des émissaires angolais ont été envoyés en Ouganda et auprès de J.P. Bemba, l’un des chefs rebelles, alors que le Zimbabwe a également pris contact avec l’Ouganda et le Rwanda. L’agitation diplomatique s’explique notamment par le fait que le 15 décembre le Conseil de sécurité de l’Onu doit décider de la prolongation ou non de sa mission au Congo. - D’autre part, sur le terrain, le 1er et le 4 décembre, les forces loyalistes congolaises ont bombardé le port de Kalémie, sur le lac Tanganyika, selon un porte-parole des rebelles. Auparavant, le RCD-Goma avait annoncé avoir repris le contrôle de Pepa (Katanga) et de Kasongo et Salamabila (Maniema, Sud-Kivu). Par ailleurs, selon un collaborateur du HCR en Zambie, de violents combats ont éclaté entre forces gouvernementales et rebelles autour de la ville de Pweto (au nord du lac Mweru), dont les rebelles ont affirmé le 4 décembre avoir pris le contrôle. Près de 60.000 personnes ont fui les combats, se réfugiant en Zambie, a annoncé mardi 5 le Haut commissariat pour les réfugiés des Nations unies. Mais, a ajouté le porte-parole du HCR, «il risque d’y en avoir plus en route, en raison des très violents combats autour de Pweto». Selon l’agence PANA, environ 3.000 soldats congolais dirigés par un général de division, fuyant les attaques rebelles contre Pepa et Pweto, ont trouvé refuge dans le nord de la Zambie, le 4 décembre. Par ailleurs, dans le nord-est du Congo, on signale, depuis dimanche 3, une concentration de troupes ougandaises aux environs de Kasindi, sur la frontière ougando-congolaise. Le contingent semble prêt à franchir la frontière, et la ville la plus proche est Beni. - Le 6 décembre à Harare, les belligérants au Congo, les six pays impliqués et les mouvements rebelles à l’exception du MLC de J.P. Bemba, ont signé un accord de désengagement de leurs forces. Celles-ci reculeront, à partir du 15 décembre et dans un délai de 45 jours, de 15 km de part et d’autre de la ligne de front telle qu’elle existait au moment de la signature de l’accord de paix de Lusaka en 1999. Si le cessez-le-feu, prévu par cet accord de paix, jamais respecté jusqu’ici, l’était enfin, l’Onu pourrait déployer dans la zone tampon ses observateurs et soldats comme prévu. (ANB-BIA, de sources diverses, 7 décembre 2000)
* Côte d’Ivoire. La candidature de Ouattara rejetée — Dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre, la Cour suprême ivoirienne a rejeté la candidature de l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara aux élections législatives du 10 décembre, faisant peser de nouvelles menaces sur le pays. Dans son arrêt, la Cour a remis en cause la nationalité ivoirienne de M. Ouattara, qui avait déjà vu sa candidature à la présidenteille invalidée par la même instance. M. Ouattara, actuellement en France, n’a pas souhaité s’exprimer dans l’immédiat, mais le numéro 2 de son parti RDR, Henriette Dagri-Diabaté, a dénoncé une “mascarade”, “l’exclusion de toute une partie de la population” du scrutin. Le RDR a annoncé qu’il ne participerait pas aux élections et a appelé ses partisans à manifester. Le gouvernement a insisté sur l’indépendance de la Cour suprême, affirmant qu’il n’interviendrait en aucune manière. L’impartialité de la Cour a toutefois été contestée par de nombreux observateurs. La question des origines de M. Ouattara et son éligibilité est au centre de la vie politique ivoirienne depuis des années. - Le 3 décembre, le gouvernement a interdit une marche de protestation, ce qui fait craindre des confrontations violentes. Dans le nord du pays, la mise hors jeu de Ouattara, pour cause de nationalité douteuse, est ressentie comme un déni de nationalité ivoirienne par une grande majorité de la communauté dioula. Certains brandissent déjà la menace d’une sécession, alors que les sentiments de rejet et de rancune s’accumulent. Estimant que les conditions d’un scrutin libre et équitable n’étaient plus réunies, l’Onu et l’Union européenne ont retiré ce week-end leurs observateurs du processus électoral. - Le 4 décembre, après quatre heures de discussions dans la nuit avec le président Gbagbo, le RDR a remplacé son appel à manifester par l’annonce d’un grand meeting au stade d’Abidjan; de son côté, le ministre de l’Intérieur confirmait la possibilité d’une “révision de la décision de la Cour suprême”. Malgré cela, des accrochages ont eu lieu; bilan: au moins trois morts. Le président Gbagbo a annoncé l’imposition du couvre-feu et de l’état d’urgence jusqu’au 12 décembre; il a exclu qu’on puisse revenir sur la décision de la Cour suprême. Dans le nord du pays, à Kong, le fief de la famille Ouattara, le sous-préfet a été chassé de la ville et les fonctionnaires se sont vu conseiller de partir; en outre, une église a été incendiée. - 5 décembre. Deuxième journée consécutive de violents affrontements à Abidjan, où des bandes de jeunes gens de différentes ethnies s’en sont pris à des membres de tribus adverses. Des heurts entre ces bandes et les forces de sécurité ont fait au moins sept morts dans la banlieue ouvrière d’Abobo, selon des témoins. Le RDR parle d’au moins 30 morts depuis lundi. La police anti-émeute a été confrontée à des partisans d’Alassane Ouattara. Selon des témoins, la police a affronté les manifestants, abattant six d’entre eux. Au moment de se retirer, un policier s’est retrouvé isolé et a été battu à mort par la foule. Le soir, le calme semblait être revenu à Abidjan, et le gouvernement estimait que l’ordre était rétabli “sur l’ensemble du territoire”. -6 décembre. Le secrétaire général Kofi Annan a supprimé l’assistance que l’Onu comptait fournir à la Côte d’Ivoire pour les élections législatives du 10 décembre. Du fait de la décision de la Cour suprême et des violents incidents qui en ont découlé ces derniers jours, les conditions ne sont “plus favorables à la participation des Nations unies aux élections législatives qui approchent”, a estimé M. Annan. (ANB-BIA, de sources diverses, 6 décembre 2000)
* Côte d’Ivoire. Rising tension — 30 November: The Supreme Court is reported to have rejected a bid by opposition leader Alassane Ouattara to stand in the 10 December parliamentary elections. Nation Radio says the court has ruled that Mr Ouattara’s nationality certificate had been issued «without regard for mandatory legal procedures and so could not lead to him being granted Ivorian citizenship. The reported ruling comes on the first day of campaigning for the parliamentary elections. 1 December: Alassane Ouattara’s Rally of the Republicans says it will not participate in the 10 December parliamentary elections in protest at his exclusion from the poll. The party leadership invites activists to join in protests in Abidjan from 4 December. 4 December: At last five people die in street clashes in Abidjan, amid rising tension ahead of the parliamentary elections. Alassane Ouattara’s supporters take to the streets to protest his exclusion from the 10 December elections. President Gbagbo declares an overnight curfew and a week-long state of emergency. 5 December: For the second consecutive day, fighting on the streets of Abidjan. President Gbagbo sent an emissary to the Rally of the Republicans (RDR) party of Alassane Ouattara in an effort to start talks, but the RDR apparently declined because all the representatives could not be brought together before the overnight curfew began. At least 20 people are now reported to have been killed. 6 December: The United Nations and the Organisation of African Unity say they will be withdrawing their support in the elections. (ANB-BIA, Brussels, 7 December 2000)
* Eritrea-Ethiopia. Peace treaty to be signed — Eritrea and Ethiopia will sign a peace treaty on 12 December in Algiers, bringing to an end their two-year border conflict that has cost hundreds of millions of dollars and tens of thousands of lives. The Eritrean Foreign Ministry has confirmed the peace agreement saying it is the result of several meetings and consultations in Washington and Algiers and shuttle diplomacy by Algerian and US envoys. The UN Secretary-General hails the peace treaty as: «A positive story for Africa which ends this year with a story of peace». (ANB-BIA, Brussels, 7 December 2000)
* Erythrée/Ethiopie. Accord de paix — L’Erythrée a annoncé avoir conclu un accord de paix avec l’Ethiopie, qui sera signé le 12 décembre à Alger par les présidents des deux pays. Après la signature de cessez-le-feu de juin dernier, cet accord de paix mettra officiellement fin à une guerre de deux ans qui a fait des dizaines de milliers de morts. Selon la BBC, il a été convenu qu’une commission spéciale fixera à nouveau la frontière contestée. L’Ethiopie n’a pas encore réagi officiellement. (D’après De Standaard, Belgique, 5 décembre 2000)
* Ghana. J. Rawlings: fin de règne? — Jeudi 7 décembre, les Ghanéens iront aux urnes et tourneront la page Rawlings qui, après 19 ans de présidence, s’apprête à céder volontairement le pouvoir: démarche encore rare en Afrique. Cet ancien putschiste, qui s’était fait élire démocratiquement il y a huit ans, ne peut en effet, selon la Constitution, briguer un troisième mandat. Jerry Rawlings, 53 ans, se déclare prêt à quitter le pouvoir de son plein gré au terme de son mandat. Mais, si John Atta Mills, actuel vice-président, candidat du Congrès national démocratique (NDC au pouvoir), remportait l’élection, la rumeur prêteà Rawlings l’intention de continuer à tirer les ficelles du pays, en tant que président à vie du NDC. Sept partis sont dans la course, mais la menace la plus sérieuse pour le NDC vient du principal parti d’opposition, le Nouveau parti patriotique (NPP), dont le candidat, John Kufuor, n’avait perdu contre Rawlings que de 488.000 voix en 1996. A l’approche du scrutin, l’excitation s’est changée en appréhension, des inquiétudes se faisant jour quant à d’éventuelles tricheries ou violences. L’opposition conteste la décision de la Cour suprême d’autoriser l’utilisation par les électeurs d’anciennes pièces d’identité qui ne comportent qu’une empreinte digitale et pas de photo. Le NPP et trois petites formations ghanéennes ont toutefois exclu tout boycottage des scrutins législatifs et présidentiel. (ANB-BIA, de sources diverses, 5 décembre 2000)
* Ghana. Lead-up to elections — 30 November: The main candidates in Ghana’s 7 December presidential election failed to turn up for a televised debate billed as a highlight of the campaign. Vice-President John Atta Mills, and John Kufuor, his main opposition challenger, were among four of the seven candidates who shunned the debate. Figures released by three senior lecturers of the School of Communication Studies, at the University of Ghana, indicate: «President J.A. Kufuor is a name which 52.1% of subjects of a “scientific poll” will like to have on their lips from 7 December onwards». 4 December: The Supreme Court has ruled that thumb print voter identity cards will be valid in the election. The main opposition New Patriotic Party (NPP) had argued that use of thumb print identity cards would enable the ruling party to rig the election. President Rawlings reaffirms that he will stand down after tomorrow’s general elections. 7 December: Presidential and parliamentary elections. (ANB-BIA, Brussels, 7 December 2000)
* Guinea. Hundreds killed in attack — Aid workers in Guinea say hundreds of people have been killed in a rebel raid on a town near the border with Sierra Leone and Liberia. A Red Cross official in the town, Gueckedou, told the BBC that rebels attacked in force early on 6 December and were only driven out by Guinean troops after almost twenty-four hours. The official, Umar Issa Damagaram, also said more than 1000 people were wounded and many homes burned. The Guinean Government has put the number killed at 360. It accuses Liberia and Sierra Leonean rebels of being behind a series of recent cross-border attacks into Guinea. The UN refugee agency (UNHCR) says one of its key regional centres was destroyed in the fighting in Gueckedou. The attack was the first time rebels had entered a major town after three months of attacks on villages in the south and east of the country. A military source told a correspondent for the BBC in Guinea, Al Hassan Cillah, that it was the biggest battle the army had fought with insurgents since September. Military and humanitarian sources confirmed government troops regained control of the town after it had been occupied for several hours. But during that time the rebels had burnt public buildings, business premises, vehicles and cut down telephone lines. Humanitarian sources, quoting witnesses in the town, said bodies littered the streets. Thousands of civilians have fled into the bush. Gueckedou town is strategically located between the capital Conakry and the forest region, source of most of the country’s agricultural products. The UNHCR chief, Sadako Ogata, says the region is on the verge of a humanitarian catastrophe. (BBC News, 7 December 2000)
* Guinée-Bissau. Mort du général Mané — Le général rebelle Ansumane Mané, ancien héros de la lutte nationale contre le Portugal, a été tué le 30 novembre au cours d’une fusillade avec l’armée loyaliste près de Quinhamel, à 40 km au nord-ouest de Bissau, a annoncé la télévision portugaise RTP. Le 20 novembre, le général Mané s’était autoproclamé chef des forces armées, en toute illégalité. Mais, alors qu’on s’attendait à une confrontation entre ses troupes et les forces loyalistes, il s’était enfui avec ses hommes le 23 novembre sans livrer combat. (La Libre Belgique, 1er décembre 2000)
* Guinea-Bissau. Rebel general «shot-dead» — 30 November: Prime Minister Caetano Intchame says that General Mane and several of his supporters were cornered by the army. The rebel general and three others were killed and two fled. The government’s claim has not been independently confirmed. Reporting from Bissau, a Portuguese TV correspondent says General Mane was shot in the neck in a clash with loyalist troops near the town of Quinhamel, 30 km north of the city. It should be noted that the same day, Guinea-Bissau’s internal administration minister formally denies rumours that General Mane has been killed. 1 December: General Mane’s death is confirmed by the foreign affairs minister. (ANB-BIA, Brussels, 4 December 2000)