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WEEKLY NEWS ISSUE of:
04-04-2002

PART #3/4 - From  LIBERIA to  SIERRA L.

       Part #1/4:       
   Africa
=> Congo Brazza 
          Part #2/4:        
 Congo RDC => Eq.Guinea
        Part #4/4:        
Somalia  => Zimbabwe
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* Liberia. Offensive rebelle — Le 28 mars, les combats se poursuivaient au Liberia où les rebelles tentaient de prendre une ville du  nord, au lendemain d’une offensive qui a fait de nombreux morts parmi la population civile, selon des responsables militaires. Les rebelles ont attaqué des positions gouvernementales à Suehn, à 75 km au nord-ouest de Monrovia, pendant plusieurs heures le 27 mars, avant de battre en retraite dans une forêt voisine. Dans leur fuite, les rebelles ont enlevé un nombre indéterminé d’habitants et des soldats gouvernementaux ont lancé des opérations de recherches dans plusieurs villages, a rapporté un soldat. L’information n’a pas pu être confirmée de source indépendante. L’attaque sur Suehn porte à quatre le nombre de localités frappées par les rebelles dans le secteur de Bomi dans le nord-ouest du Liberia. (AP, 28 mars 2002)

* Liberia. Droits de l’homme — Le 30 mars, une coalition de 19 organisations libériennes de défense des droits humains a appelé le président Taylor à mettre un terme à la vague d’arrestations observée actuellement au Liberia. Dans un communiqué, la coalition a dénoncé l’enchaînement d’arrestations, de détentions et d’intimidations des défenseurs des droits de l’homme, des politiciens et des journalistes. Cette déclaration intervient après l’arrestation, le 28 mars, de cinq employés du Centre national des droits humains. Depuis la proclamation de l’état d’urgence le 8 février 2002 par le gouvernement, plus d’une douzaine de personnes ont été interpellées et détenues pour s’être exprimées sur des questions d’intérêt national. (PANA, Sénégal, 31 mars 2002)

* Liberia. UN monitors sanctions on Liberia1 April: United Nations officials are spending a week in Liberia to examine the impact of UN sanctions imposed on the country last year. The sanctions include a ban on diamond exports, an arms embargo and restrictions on travel by senior Liberian officials. They were imposed after Liberia was found to be arming rebels in Sierra Leone in exchange for diamonds. President Charles Taylor has said the restrictions are hindering his ability to tackle a rebel insurgency in north-western Liberia. As the UN team arrived in the Liberian capital, Monrovia, on 31 March, they were met by a crowd of about 1,000 protesters carrying placards demanding the immediate lifting of the sanctions. Last October a UN report which spoke of widespread violations of the sanctions drew strong denials from Liberian officials, who said the country was in compliance. The visit of the UN team comes as the Liberian army continues to fight rebels known as Liberians United for Reconciliation and Democracy (Lurd). (ANB-BIA, Brussels, 2 April 2002)

* Liberia. Mission de l’Onu — Une mission d’experts des Nations unies séjourne au Liberia pour vérifier si le gouvernement de Monrovia respecte bien les résolutions du Conseil de sécurité interdisant les exportations de diamants et les déplacements à l’étranger de hauts dirigeants, et renforçant l’embargo sur la livraison d’armes décrété l’an dernier. La mission de quatre experts est arrivée dans le pays le dimanche 31 mars, et a entamé le lundi des discussions avec des officiels du gouvernement, qui se sont toutefois refusé à tout commentaire. (ANB-BIA, de sources diverses, 2 avril 2002)

* Madagascar. Blockade tightened1 April: Supporters of the embattled President of Madagascar, Didier Ratsiraka, have blown up two more bridges as they seek to tighten their blockade of the capital, Antananarivo. That’s the stronghold of Mr Ratsiraka’s political rival, Marc Ravalomanana, who has accused his opponent of rigging elections last December and has declared himself president. Another bridge was destroyed last week, and reports say fuel is now almost unobtainable in the capital. Resistance to Mr Ravalomanana in the outlying areas appears to be hardening, with at least 20 people killed in clashes between the two sides, and fears of a worsening of ethnic rivalries. 2 April: Essential medicines are becoming increasingly scarce in the capital. 3 April: Tensions remain high in the city of Fianarantsoa in Madagascar, where supporters of self-proclaimed President Marc Ravalomanana are demanding the resignation of the local governor. Witnesses said a soldier was killed in the town after a shooting incident involving Mr Ravalomanana’s supporters. The present governor of Fianarantsoa — a supporter of incumbent President Didier Ratsiraka — has refused to leave his offices, saying he is protected by the police and army. Five of the country’s six provincial governors remain loyal to Mr Ratsiraka, who has been in power for more than 20 years. Mr Ratsiraka has withdrawn from the capital Antananarivo, and has based himself in the port city of Toamasina. (ANB-BIA, Brussels, 3 April 2002)

* Madagascar. Le pays se ruine27 mars. Le gouverneur militaire d’Antananarivo, nommé il y a un mois par le président malgache sortant, Didier Ratsiraka, pour tenter de reprendre le contrôle de la capitale au chef de l’Etat autoproclamé Marc Ravalomanana, a démissionné. Dans un communiqué, le général Léon Claude Raveloarison dit se trouver “dans l’impossibilité de poursuivre (sa) mission”. - 28 mars. La communauté internationale a infléchi sa position dans la crise malgache en réclamant au président sortant, Didier Ratsiraka, la levée des barrages routiers qui asphyxient la capitale et constituent sa dernière emprise réelle sur le pouvoir. Au cours d’une conférence de presse, les diplomates représentant la quasi-totalité des bailleurs de fonds internationaux n’ont pas mâché leurs mots en soutenant une déclaration de l’Union européenne qui réclame la levée de ces barrages qui “ruinent le pays”. - 1er avril. La radio nationale a annoncé que des  inconnus ont fait sauter deux ponts reliant la capitale malgache au sud de l’île. Selon Radio-Madagascar, les ouvrages de Miandrivazo et d’Antanifotsy, respectivement à quelque 270 et 100 km de la capitale, ont été dynamités afin d’isoler totalement Antananarivo de la province. -2 avril. Quelque 3.000 partisans de M. Ravalomanana se sont rassemblés à Fianarantsoa, où le “président autoproclamé” veut installer son gouverneur. Trois de ses partisans y avaient été tués, le 26 mars, par les forces de l’ordre. - 3 avril. Huile, sucre, sel et farine commencent à manquer à Antananarivo, où des queues se sont formées devant les magasins. La capitale est bloquée depuis le 22 février. Air Madagascar a suspendu ses vols intérieurs, deux semaines après l’interruption des vols internationaux. (ANB-BIA de sources diverses, 4 avril 2002)

* Malawi. Les évêques critiquent le gouvernement — Le dimanche 31 mars, les sept évêques de l’Eglise catholique du Malawi ont édité une lettre pastorale virulente, attaquant le gouvernement du président Muluzi qu’ils qualifient de trop laxiste sur des questions politiques et socio-économiques, dont la corruption et la famine qui a déjà coûté la vie à plus de 300 personnes. La lettre qui a été lue dans toutes les églises le jour de Pâques, a été l’objet d’applaudissements de la part des fidèles. Les évêques ont déploré la rareté et la cherté des denrées de première nécessité comme le maïs, alors que de nombreux Malawites souffrent de la faim. Le pays connaît la famine la plus sévère qu’il ait jamais connue, touchant plus de trois quarts de la population. Les évêques ont aussi critiqué la façon dont le gouvernement aborde les problèmes de corruption, soutenant que nul ne devrait être au-dessus de la loi. L’Eglise catholique est la plus importante communauté religieuse du Malawi. Elle est connue pour être le moteur de l’évolution de la situation politique. La lettre pastorale historique du 8 mars 1992 a conduit à des réformes concernant la démocratie et le respect des droits de l’homme, après trois décennies de régime oppressif de l’ancien président Banda et de son parti, le Malawi Congress Party. (PANA, Sénégal, 1er avril 2002)

* Malawi. Hoping for higher tobacco prices — This year’s tobacco auctions have begun in Malawi, one of Africa’s main producers of tobacco leaf, with producers hoping for a better return. Amid rising global prices, and with supply tight on the Malawian market, tobacco producers want to see an improvement on last year’s average of $1.09 per kilogramme. The southern African country is currently threatened by famine, and farmers have previously rioted over the poor prices their tobacco has fetched at auction. But now there are hopes that instability in Zimbabwe, Africa’s main tobacco producer, could allow Malawi to grab a larger share of the global market. On paper, Malawi is only a modest-sized producer, accounting  for some 140,000 tonnes of the world’s 5.7 million tonnes in annual tobacco output. But it has carved out a powerful role in the export market, and counts almost all the world’s main tobacco traders and cigarette manufacturers as customers. Tobacco earns Malawi some $165m a year, accounting for more than two-thirds of its annual foreign exchange takings. This year, the Malawian tobacco industry predicts production of some 141,000 tonnes, compared with potential demand of 170,000 tonnes -something that should lead to higher prices. (BBC News, UK, 4 April 2002)

* Mali. Elections — lettre des évêques — Les évêques du Mali ont invité les électeurs à la vigilance, à l’occasion de la présidentielle du 28 avril prochain qui sera suivie de législatives, sous la forme d’une “lettre à un Malien” rendue publique le 1er avril à Bamako. “Méfie toi; celui qui est capable d’acheter ta voix est capable de vendre le pays au plus offrant”, écrivent les évêques de six diocèses du Mali, s’adressant à un Malien dénommé “Théophile”, dans cette lettre dont une copie a été transmise à l’AFP. Dressant un portrait-robot du futur président idéal, les évêques affirment que “le pays a besoin d’hommes et de femmes trempés, capables de consolider la paix intérieure et de combattre les maux qui minent ce pays”. Le Mali compte moins de 10% de catholiques, mais les responsables de cette Eglise sont considérés comme une autorité morale très influente. (AFP, France, 1er avril 2002)

* Mozambique. Situation de famine — Le Mozambique est confronté à une situation de famine, indiquent les autorités locales. Au moins 500.000 personnes sont menacées par la famine surtout dans les provinces de Gaza, Inhambane et Maputo. Le risque est moindre dans les régions de Manica, Sofala et Tete, mais on craint une dégradation de la situation dans les mois à venir. Une demande d’aide sera adressée à la communauté internationale la semaine prochaine. (Misna, Italie, 29 mars 2002)

* Nigeria. Menace de mutinerie — L’armée nigériane a réagi à la menace de sous-officiers d’organiser une mutinerie sans précédent contre leur hiérarchie pour réclamer de meilleures conditions de travail, en accusant des individus dont les noms n’ont pas été divulgués d’inciter les soldats à déstabiliser la démocratie dans le pays. Le 28 mars, les journaux citent le colobel Emeka Onwuamaegbu, qui déclare que les autorités ont découvert que des gens externes à l’armée “tentent d’inciter nos soldats à la mutinerie”. Toutefois, l’armée a déjà commencé à étudier les revendications des soldats qui incluent l’absence de promotion des officiers titulaires des meilleurs diplômes universitaires, le paiement rapide des salaires et des primes, et la réfection des casernes. (PANA, Sénégal, 28 mars 2002)

* Nigeria. Visite du Premier ministre canadien — Le Premier ministre canadien, Jean Chrétien, est attendu le 4 avril à Abuja pour une visite officielle de trois jours. Cette visite entre dans le cadre d’une tournée dans sept pays africains, en prévision du sommet des G8 prévu en juin 2002 au Canada. M. Chrétien qui est président en exercice du G8, aura des discussions bilatérales avec le président nigérian Obasanjo, et rencontrera également les dirigeants d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, de même que le secrétaire général de la CEDEAO. Il visitera aussi le Maroc, l’Algérie, l’Afrique du Sud, le Mozambique, l’Ethiopie et le Sénégal, pour s’entretenir avec les dirigeants du continent du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad). (PANA, Sénégal, 2 avril 2002)

* Rwanda. Au Tribunal international d’Arusha — Le compositeur et chanteur rwandais Simon Bikindi, 48 ans, accusé d’avoir incité et participé au génocide rwandais en 1994, a été transféré des Pays-Bas à Arusha, où il doit comparaître devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda. - D’autre part, le 2 avril, le TPIR a entamé le jugement de quatre ex-hauts responsables militaires rwandais en poste au début du génocide. Le principal d’entre eux est l’ex-colonel Théoneste Bagosora, ancien directeur de cabinet au ministère de la Défense, considéré comme un faucon de l’extrémisme hutu et accusé d’avoir joué un rôle central dans le génocide. Les trois autres accusés sont Anatole Nsengiyumva, ancien commandant des opérations militaires de la préfecture de Gisenyi, Aloys Ntabakuze, ex-commandant d’un bataillon de para-commandos, et Gratien Kabiligi, commandant des opérations militaires dans la préfecture de Byumba. Au cours d’auditions précédentes, leurs défenseurs avaient déjà plaidé non coupable. A l’ouverture du procès, les quatre accusés ont refusé de comparaître. Le président de la juridiction a indiqué que le tribunal ne les contraindra pas à assister aux débats, mais une correspondance leur sera adressée pour leur signifier qu’il est de leur intérêt de se présenter. Le 3 avril, le procès a été ajourné à septembre, afin de permettre à la défense de prendre connaissance des documents présentés par l’accusation. (ANB-BIA, de sources diverses, 3 avril 2002)

* Rwanda. Genocide suspect snubs trial2 April: A former Rwandan colonel accused of masterminding the massacre of hundreds of thousands of people in 1994 has boycotted the start of his trial. Colonel Theoneste Bagosora refused to leave his cell and demanded access to key legal documents. His three co-defendants also boycotted the court. «The fundamental rights of the defence have been violated,» said defence lawyer Jean Degli. «They consider that the prosecution has ambushed them». Prosecutors at the International Criminal Tribunal for Rwanda (ICTR) say Colonel Bagosora helped plan the slaughter of 800,000 ethnic Tutsis and  moderate Hutus. The 61-year-old pleads not guilty to all 12 charges he faces, including genocide and conspiracy to commit genocide, in the court in Arusha, in northern Tanzania. The prosecution believes the case — the first to bring a top military figure before the tribunal — could shed some light on how the Rwandan leadership plotted the killings. In her opening statement, the tribunal’s chief prosecutor, Carla Del Ponte, said:»Some of the charges brought against these men are frightening... others reveal the plan organised and implemented in cold blood. These four men are among the principle perpetrators of the genocide,» she added. Colonel Bagosora’s lawyers said his absence from the court was in protest at the prosecution’s failure to provide translations of crucial documents or a list of witnesses. But the prosecution said that the defence team had failed to read documents properly. «To come to court and start pointing fingers was wrong,» said prosecutor Chile Eboe-Osuji. The prosecution says Colonel Bagosora played a key role in plotting to exterminate the Tutsis and moderate Hutus, and that he also set up the Interahamwe. The indictment alleges that he set out to «prepare the apocalypse» three years before the killings began. 3 April: The trial has been adjourned until September. His defence lawyers do not have French translations of statements by prosecution witnesses. All trial documents must be available in English, French and Kinyarwandan. «We are very disappointed. We came yesterday for the trial and are now being told to wait four months,» said defence lawyer Gersdom Otachi Bwomanwa. (ANB-BIA, Brussels, 3 April 2002)

* Sierra Leone. Sankoh exclu de l’élection — La Commission électorale nationale a annoncé, le 30 mars, que le leader rebelle Foday Sankoh, actuellement en détention, “est inéligible” et ne pourra se présenter à l’élection présidentielle comme candidat du Parti du front uni revolutionnaire (RUFP). “Le caporal Foday Sankoh n’est pas inscrit comme électeur. Selon la législation sierra-léonaise, une personne qui ne peut pas voter ne peut pas être candidat à un scrutin”, a déclaré le président de la commission. Sankoh n’a pas pu s’inscrire sur la liste, puisqu’il se trouve en prison depuis deux ans. - Le 30 mars également, le Conseil de sécurité de l’Onu a prolongé de six mois le mandat de la Mission des Nations unies en Sierra Leone (Minusil). Le Conseil a aussi accepté la création d’une structure de supervision des élections, ainsi que le recrutement de 30 conseillers de plus parmi la société civile, dans le but d’aider le gouvernement sierra-léonais à préparer les élections prévues le mois prochain. Le Conseil a encore exhorté le gouvernement de Freetown à redoubler d’efforts en vue d’instaurer un régime civil et d’étendre les services publics sur l’ensemble du territoire. (PANA, Sénégal, 31 mars/2 avril 2002)

* Sierra Leone. Deadline for candidates3 April: The authorities in Sierra Leone have granted a 24-hour extension of the deadline for  candidates to register for the presidential election scheduled for 14 May. The former rebel movement, the Revolutionary United Front (RUF), had failed to name a candidate when the original deadline expired on 2 April. Its jailed leader, Foday Sankoh, who is standing trial for murder, has been declared ineligible to run because he is not a registered voter. The election follows the official end of Sierra Leone’s civil war. It was declared over in January, when thousands of rebels handed in their weapons to United Nations peacekeepers. The current President, Ahmad Tejan Kabbah, is standing for re-election on the ticket of the Sierra Leone People’s Party. — The RUF will not contest the 14 May presidential elections, following the banning of its leader, Foday Sankoh. But the former rebels have pledged that their withdrawal will not lead to a new bout of fighting and they will field candidates in the parliamentary elections due on the same day. (ANB-BIA, Brussels, 4 April 2002)


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