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WEEKLY NEWS ISSUE of: 05-12-2002

PART #1/4 - From AFRICA to CONGO RDC

 Part #2/4:  
 Côte d'Ivoire => Kenya

   Part #3/4:    
 Kenya => Nigeria

   Part #4/4:      
Rwanda => Zimbabwe

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* Africa. UN sounds warning on famine4 December: Africa faces a major crisis with hunger threatening 38 million people, but there is a lack of political will to tackle it, the UN food agency has warned. WFP Executive Director James Morris told a UN Security Council meeting that the full scale of the situation had not yet been grasped by the international community. According to the agency, as of December nearly 18 million people were at risk of starving in Ethiopia, Eritrea and Sudan. Another 16.4 million in seven southern African states, and 2.7 million in the Great Lakes region were in the same predicament. «Political decisions by some African governments, and by the governments of the developed world, have made it hard for the continent to feed itself,» Mr Morris told the council. «There is not enough money to feed those starving today, and trade and economic policies — national and international — make it unlikely all will be fed in the future,» he said. Mr Morris said that last year, the WFP had fed 77 million people in 82 countries, but that it was having to cut off rations because of a lack of money. «For the short term, we need a major infusion of funds for humanitarian relief and stronger and better co-operation from recipient governments,» he said. Mr Morris said the agency was far too dependent on the US, which provided 62% of all food aid worldwide last year, and called on other donor countries to up their contributions. But money was only part of the problem, according to the WFP. Lack of food in many areas was the result of politics, Mr Morris said. (ANB-BIA, Belgium, 4 December 2002)

* Afrique. Menace de famine sans précédent — L’Afrique risque une famine sans précédent, avec 38 millions de personnes menacées de disette, s’alarme le Programme alimentaire mondial (PAM). Le 3 décembre, le directeur exécutif du PAM, James Morris, a expliqué devant le Conseil de sécurité de l’Onu que “le manque de volonté politique” était le seul obstacle à la fin de la famine. Au lieu de prendre des décisions politiques et d’assigner une somme d’argent pour éliminer la faim dans le monde, “les Etats membres de l’Onu ont involontairement adopté des politiques qui font de l’idée de mettre un terme à la faim à peine plus d’un fantasme”, a-t-il dénoncé. Selon lui, l’ampleur de la crise en Afrique atteint un “stade où elle menace la stabilité politique et la sécurité”. —Rappelons que le directeur exécutif de l’ONUSIDA, Peter Piot, a souligné le lien entre l’épidémie du sida et la famine. Depuis 1985, plus de 7 millions d’agriculteurs sont morts du sida dans les 25 pays les plus atteints d’Afrique. A ce rythme, dans 10 ans la pandémie aura fait disparaître parfois 25% de la main-d’oeuvre agricole, et dans certains pays les décès liés au sida peuvent provoquer un effondrement de la production agricole de 60%! (ANB-BIA, de sources diverses, 4 décembre 2002)

* Afrique Centrale. Assemblée des évêques — Les évêques du Burundi, du Congo-RDC et du Rwanda se sont réunis à Kinshasa du 24 au 28 novembre en assemblée plénière ordinaire. Leur but était de se concerter sur la situation dans les trois pays et de chercher les actions à mener pour renforcer la paix. Tout en constatant quelques signes de progrès, ils ont lancé un appel aux hommes politiques pour qu’ils mettent fin aux atrocités imposées aux populations de la région. Par ailleurs, les évêques ont élu leur nouveau Comité permanent pour les trois années à venir: le président est Mgr Nicolas Djoma, évêque de Tshumbe (RDC); les vice-présidents sont Mgr Augustin Misago, évêque de Gikongoro (Rwanda) et Mgr Simon Ntamwana, archevêque de Gitega (Burundi). (D’après Misna, Italie, 30 novembre 2002)

* Afrique de l’Est. Ultimatum à deux pays — L’Assemblée législative de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) a fixé un ultimatum aux gouvernements de l’Ouganda et de la Tanzanie, pour qu’ils délivrent à leurs citoyens, des cartes d’identité nationales, un préalable pour la Coopération au sein de l’EAC. Le journal New Vision a rapporté à Kampala, que l’Assemblée — une des branches exécutives de l’organisation EAC qui compte trois membres — a accordé à l’Ouganda et à la Tanzanie, un délai courant jusqu’en janvier 2005, pour qu’ils régularisent leur situation. L’Ouganda, le Kenya et la Tanzanie ont ressuscité la Communauté après deux décennies de disgrâce ponctuées par des accusations mutuelles d’agression et de sabotage rappelle-t-on. (D’après PANA, Sénégal, 3 décembre 2002)

* Afrique du Nord. Drames d’immigrés clandestins — Le 1er décembre, les autorités marocaines ont repêché les corps de 39 immigrés illégaux subsahariens sur les côtes d’Amgriwe (40 km au nord d’El-Ayoun, chef lieu du Sahara occidental). Aucune information n’a pu être obtenue sur les circonstances du drame ou sur la nationalité des noyés dont les corps ont été tranférés à la morgue de la ville. Un précédent drame de l’immigration avait causé la noyade de 17 clandestins, tous de nationalité marocaine, le 12 novembre, au large de Larache (220 km au nord de Rabat), après le naufrage de leur canot pneumatique en raison du mauvais temps. Au moins 150 clandestins ont péri par noyade en 2001, selon un décompte établi par la presse marocaine. Le coût de la traversée, effectuée le plus souvent de nuit, varie entre 600 et 1.500 euros versés à de puissants réseaux mafieux de passeurs opérant tant au Maroc qu’en Espagne. -D’autre part, le 1er décembre également, un bateau de pêche qui transportait 120 immigrés a coulé au large de la côte libyenne, probablement à cause du mauvais temps. Les gardes-côte ont pu sauver 52 personnes, mais 12 sont mortes et 56 autres portées disparues. (ANB-BIA, de sources diverses, 3 décembre 2002)

* Algérie. Un ramadan moins meurtrier — Si ce mois du ramadan, à quelques jours des fêtes  de l’Aïd, se révèle moins meurtrier que les années précédentes, ce sont surtout les forces de sécurité qui ont cette fois été la cible des groupes armés. Le dernier attentat en date a visé deux policiers le dimanche soir, 1er décembre, à Boumerdès. Parmi la soixantaine de victimes des violences enregistrées durant ce ramadan, près d’une quarantaine ont été recensées parmi les services de sécurité. En tout, près d’une vingtaine de militaires ont péri dans des violences ces trois dernières semaines, mais d’autres attentats meurtriers ont été menés contre les Groupes de légitime défense (civils armés) et gardes communaux. Malgré ce bilan avoisinant les 60 morts, ce ramadan 2002 est (pour l’heure) le moins meurtrier depuis 1992. Au cours du ramadan de 2001, près de 90 personnes avaient été tuées; en 2000, elles étaient 300. Le pic de la violence durant le mois du ramadan a été atteint en 1997, où près de 1.200 personnes avaient péri. —Par ailleurs, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a accordé une amnistie à 5.000 détenus à l’approche de l’Aïd-el-Fitr, la fête musulmane qui marque la fin du ramadan. Sont toutefois exclues les personnes purgeant des peines pour terrorisme, subversion, trafic de drogue ou corruption. Ali Belhadj, numéro deux du FIS, ne devrait pas être libéré. (D’après AP et autres, 4 décembre 2002)

* Angola. Rapatriement de réfugiés — Les gouvernements angolais, zambien et namibien ont signé, le 28 novembre à Luanda, un accord relatif au rapatriement volontaire de quelque 500.000 réfugiés angolais de ces deux pays. L’opération devrait durer de mai à juin 2003. Des dizaines de milliers de réfugiés angolais vivent en Zambie, en Namibie et au Congo-RDC. (PANA, Sénégal, 29 novembre 2002)

* Angola. Sept morts de MSF — Le vendredi soir 29 novembre, une voiture de Médecins sans frontières (MSF) a sauté sur une mine antichar sur une route du sud-est de l’Angola, tuant sept personnes et en blessant six autres, toutes de nationalité angolaise. L’accident s’est produit à 36 km de Mavinga, une ville isolée du sud-est, où MSF conduit des activités médicales et nutritionnelles. Deux voitures de MSF rentraient d’une journée de vaccination dans un village, conduisant aussi des patients vers un hôpital voisin. Six membres de l’équipe médicale ont été tués. (Le Soir, Belgique, 2 décembre 2002)

* Angola/Namibia. Diamond dealer keeps his hard edge — The fast-changing southern African diamond business could see one of its leading dealers, Lev Leviev, the Israeli industrialist, lose his monopoly over the export of Angolan diamonds in the coming months. Pressure from De Beers, the global diamond group, and the Angolan government’s desire to better its international standing are likely to result in the restructuring of Angola’s diamond sales under four licences. «There is a feeling within the Angolan government that Mr Leviev has not  delivered all he was expected to deliver,» says a mining executive with operations in Angola. But where Mr Leviev may lose some ground to his rival De Beers in Angola, he stands to gain some in the neighbouring southern African country of Namibia. The Leviev Group, his multinational private company, saved an offshore diamond mining company, Namibian Minerals Corporation (Namco), from liquidation last year with an initial investment of $15m. From inauspicious beginnings, Namco’s forecast production this year — at 220,000 carats — is double that of last year. Mr Leviev, 46, has forged a close relationship with Sam Nujoma, Namibia’s president, and plans to expand his presence with a diamond polishing factory on the Namibian coast. «There were fears among senior managers at De Beers of the Leviev Group building a [huge] diamond processing plant and it needing a supply of production for its processing needs. The fear was that over a period of time the Leviev Group might pose a major problem for De Beers,» says John Rogers, the general manager of the Namibian Chamber of Mines. (Financial Times, UK, 4 December 2002)

* Burundi. Table ronde des bailleurs de fonds — Une table ronde des bailleurs de fonds, rassemblant de nombreux pays européens, les Etats-Unis, le Canada, ainsi que des représentants de la Banque mondiale et du FMI, s’est réunie le 27 novembre à Genève pour examiner la situation au Burundi. Le lendemain, les participants ont annoncé leur intention de financer à hauteur de 905 millions de dollars, d’ici 2005, le programme de relance économique de ce pays. En 2001, la dette extérieure du Burundi s’élevait à plus de $1,1 milliard, soit 180% du produit intérieur brut. (ANB-BIA, de sources diverses, 29 novembre 2002)

* Burundi. Menace d’une nouvelle crise alimentaire — Le Programme alimentaire mondial de l’ONU (PAM) a lancé lundi 2 décembre, un appel urgent pour des dons de vivres au Burundi. Le PAM redoute que le retard de deux mois des pluies, ainsi qu’une mauvaise récolte de la saison précédente, puissent faire passer le nombre de personnes nécessitant une aide alimentaire, de 580.000 à 1,2 million. A cela, précise l’agence, il faut ajouter les 14.000 réfugiés qui ont fui Uvira, en République démocratique du Congo en raison de l’insécurité. Ce chiffre pourrait atteindre 40.000 individus. Une épidémie de paludisme, endémique au Burundi durant la saison des pluies, pourrait aussi faire des ravages parmi la population affaiblie et affamée. Dans son appel, l’agence demande 4.000 tonnes de vivres, estimées à 19 milliards de dollars, afin de nourrir plus d’un million de Burundais jusqu’à la principale récolte en avril 2003. (ANB-BIA, de sources diverses, 3 décembre 2002)

* Burundi. Accord de cessez-le-feu — Les négociations entre le gouvernement de transition et le principal mouvement rebelle hutu, les  Forces pour la défense de la démocratie (FDD), interrompues dans la nuit du samedi 30 novembre, devaient se poursuivre à Arusha (Tanzanie), parallèlement au 19e sommet des chefs d’Etat de la région. Celui-ci s’est ouvert dimanche après-midi; les travaux se déroulaient à huis clos et les participants ont décidé de prolonger leur réunion le lendemain. De source gouvernementale on apprenait que les chefs d’Etat ont préparé un projet d’accord de cessez-le-feu entre le gouvernement et les FDD, qu’ils proposeront aux deux parties. — 3 décembre. Dans la nuit du lundi au mardi, un accord historique de cessez-le-feu a été signé par le président Buyoya et le chef des FDD, Pierre Nkurunziza, en vue de mettre un terme à la guerre civile qui fait rage depuis 1993 et a fait quelque 300.000 morts. Le texte a été co-signé par le président ougandais Museveni et le vice-président sud-africain Zuma, principal médiateur. Le seul belligérant à n’avoir pas encore signé cet accord est la principale faction des Forces nationales de libération (FNL), groupe rebelle actif autour de la capitale Bujumbura. Le président Museveni l’a sommé d’apposer également sa signature, faute de quoi “des sanctions lourdes seront prises à son encontre”. M. Museveni a indiqué que le cessez-le-feu “prendra effet le 30 décembre, prenant en compte la préparation nécessaire”. Mais M. Zuma a affirmé à la presse que “des personnes qui ont signé un cessez-le-feu sont supposées arrêter les combats immédiatement”. Selon Ambroise Niyonsaba, principal négociateur côte gouvernemental, “il y aura cessation des hostilités dans les 72 heures”, alors que le porte-parole des FDD assurait qu’il “n’y aurait plus d’affrontements à partir de mardi”. Il a ajouté que “les négociations vont se poursuivre pour la mise en place de nouvelles institutions de transition”. En effet, dès la signature de l’accord, le CNDD-FDD deviendra un parti politique et prendra part aux arrangements de partage du pouvoir. Il est prévu également un programme d’intégration dans l’armée, la police et les services de renseignements. — Laurent Nzeyimana, un Tutsi membre de la délégation gouvernementale, a quitté les négociations avant la signature, pour protester contre cet accord qui, dit-il, met en danger la minorité tutsi. La constitution de la nouvelle armée va en effet susciter des résistances chez ceux qui devront partir, et chez les Hutu qui ne savent pas s’ils seront retenus pour y entrer, a précisé un Hutu, membre aussi de la délégation gouvernementale. Chez l’homme de la rue comme chez l’élite de Bujumbura, l’accueil de l’accord est plutôt mitigé, indépendamment des obédiences socio-ethniques. (ANB-BIA, de sources diverses, 4 décembre 2002)

* Burundi. Ceasefire agreement29 November: Human Rights Watch says that recent army massacres of civilians and the bombardment of the capital by the rebel Forces for the Defence of Democracy (FDD) are raising the risk of further widespread killing of civilians in Burundi. 3 December: A ceasefire agreement has been signed between Burundi’s Government and the country’s main rebel group. The ceremony came in the early hours, today, following a last-minute delay when the Forces for the Defence of Democracy (FDD) said the text had been altered. The agreement addresses one of the rebel’s main concerns, that sharing political power between the two main ethnic groups, Hutus and Tutsis, would be meaningless while the army was still dominated by Tutsis. Ugandan President Yoweri Museveni, who is chairing the peace talks, said that sanctions would be brought to bear on another rebel group which pulled out of the talks last month. «We are on the verge of some pretty robust sanctions that will stop them from fighting,» he said, referring to the National Liberation Forces (FNL). More than 300,000 people have been killed in nine years of civil war. A power-sharing agreement brokered by Nelson Mandela a year ago has failed to end the fighting. Burundi’s President Pierre Buyoya told the French news agency AFP that the FDD leader, Pierre Nkurunziza had signed the ceasefire document. Mr Museveni and head mediator and South African Deputy President Jacob Zuma were also present at the ceremony. «The signing is a victory for all of us. It did not come easily,» Mr Zuma said. «The principle of give and take was evident and we were able to produce an African solution.» 4 December: The National Liberation Forces (FNL) rebels say they will not be bound by the ceasefire signed between the government and the FDD. FNL spokesman Pasteur Habimana rejected a threat to impose sanctions on it by Ugandan President Yoweri Museveni, who chaired the signing ceremony. The peace deal had raised hopes of an end to the nine-year war which has killed more than 300,000 people. However, many Burundians remain sceptical, not just because the FNL has refused to lay down their weapons but because many details were not covered. Political talks are continuing in the Tanzanian town of Dar es Salaam over such issues as the integration of former Forces for the Defence of Democracy (FDD) rebels into the ethnic Tutsi-dominated army and deciding which ministerial portfolios are given to which FDD leaders. (ANB-BIA, Belgium, 4 December 2002)

* Cameroon/Nigeria. New attempt to solve Bakassi row1 December: A United Nations bid to mediate between Nigeria and its neighbour Cameroon over a territorial dispute has started in the Cameroon capital, Yaounde. Nigeria refused to recognise a border ruling by the International Court of Justice (ICJ) in The Hague in October which awarded the oil-rich Bakassi peninsula to Cameroon. At the suggestion of UN Secretary-General Kofi Annan, a commission was then set up involving President Paul Biya of Cameroon and his Nigerian counterpart, Olusegun Obasanjo, and it is now meeting for the first time. Tension  over the 1,000-square-kilometre peninsula has at times boiled over into border skirmishes between the two states. 3 December: A fact-finding team is to be sent to Bakassi. (ANB-BIA, Belgium, 3 December 2002)

* Cameroun/Nigeria. Commission mixte sur Bakassi — La commission mixte Cameroun-Nigeria mise sur pied par l’ONU, qui s’est réunie pour la première fois du 1 au 2 décembre 2002 à Yaoundé en vue de l’application de la décision de la Cour internationale de justice (CIJ), a instruit une mission conjointe d’évaluation des intérêts des quelques 35.000 citoyens nigérians habitant la péninsule de Bakassi. “Une mission conjointe d’évaluation entreprendra une visite des zones concernées, afin de lui permettre de mieux comprendre et apprécier les problèmes concrets qu’elle devra gérer et résoudre dans la mise en oeuvre de son mandat”, a révélé le communiqué final lu mardi soir, 3 décembre. A l’issue des travaux, les deux pays ont réaffirmé leur engagement à “respecter les droits des populations de l’autre pays, établies dans les zones concernées, et à leur accorder toute protection prévue par le droit international”. En outre, une sous-commission va être mise sur pied pour la démarcation de la frontière terrestre entre les deux pays. Elle se réunira avant fin janvier 2003, pour “préparer une carte à petite échelle indiquant la frontière et examiner la nature et les caractéristiques des cartes nécessaires pour la démarcation”. La prochaine réunion de la Commission aura lieu à Abuja, dans la capitale fédérale du Nigeria les 4 et 5 février 2003. (Syl. Tetchiada, ANB/BIA, Cameroun, 4 décembre 2002)

* Rép. Centrafricaine. Circulation rétablie sur la route du Cameroun — Des dizaines de poids lourds arrivent progressivement depuis lundi, 2 décembre, à Bangui en provenance du Cameroun, confirmant le rétablissement normal de la circulation sur cet axe vital pour la Centrafrique, indique l’agence AFP. Le prix de nombreux produits de première nécessité a considérablement augmenté dans la capitale centrafricaine ces dernières semaines du fait de la rareté de l’approvisionnement liée à la situation politico-militaire. La circulation avait été momentanément interrompue sur cette route après l’attaque lancée il y a 10 jours contre la localité de Bossembélé, à 155 km au nord-ouest de Bangui, par l’opposition armée centrafricaine. La semaine dernière, le ministre centrafricain des Transports avait assuré que l’axe menant au Cameroun était “totalement sécurisé par l’armée centrafricaine” et invité les opérateurs économiques “à poursuivre leurs activités en toute quiétude”. La route du Cameroun est la principale voie d’approvisionnement pour Bangui et la Centrafrique, pays enclavé. La capitale centrafricaine est située à 1.600 km du port camerounais de Douala, son plus proche accès à la mer. — D’autre part, le 4 décembre, un premier contingent de  militaires de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) est arrivé à Bangui. Il s’agit de 104 soldats gabonais, qui pourront être rejoints plus tard par des militaires du Cameroun, de Guinée équatoriale, du Mali et du Congo. Les forces de la CEMAC auront pour tâche de remplacer le contingent de soldats libyens déployés à Bangui depuis mai 2001 pour garantir la protection du président Patassé, et elles devront également s’occuper de la sécurité à la frontière avec le Tchad. (ANB-BIA, de sources diverses, 4 décembre 2002)

* Congo-Brazza. Graves inondations — De graves inondations provoquées par des pluies diluviennes et la montée du fleuve Congo touchent depuis plusieurs semaines trois régions du centre et du nord de pays où des milliers de gens sont sans abri, a-t-on appris le 28 novembre de sources gouvernementales. Devant la gravité de ces inondations dans les régions des Plateaux (centre), de la Cuvette et de la Sangha (nord), le gouvernement a décidé de débloquer 100 millions de FCFA pour venir en aide aux populations sinistrées. De fortes pluies sont attendues encore dans les régions du nord confrontées chaque année à des inondations récurrentes dues à la montée des eaux du fleuve Congo et de ses affluents. (AFP, France, 28 novembre 2002)

* Congo-Brazza/Kinshasa. Un pont entre les 2 Congos — Le projet de construction d’un pont entre Brazzaville et Kinshasa, au-dessus du Congo, ressort des cartons. La Cellule infrastructures de transport, qui coordonne les projets routiers en Afrique centrale en coopération avec l’Union européenne, vient en effet de lancer l’idée d’un nouveau site approprié. Alors que la largeur du fleuve est de 4 km entre le centre des deux capitales, elle n’est plus, quelques kilomètres en aval, dans une zone rocheuse propice à l’ancrage des pilliers, que d’environ 500 mètres. Les études financées en 1991 n’ont jamais été réalisées en raison de l’interruption des aides au Zaïre de Mobutu, mais pourraient être prochainement relancées. Les experts évaluent le coût de l’ouvrage entre 40 et 80 millions d’euros. (J.A./L’Intelligent, France, 2 décembre 2002)

* Congo (RDC). Cour militaire pas supprimée — Contrairement à ce qui avait été compris à Kinshasa le 19 novembre, la Cour d’ordre militaire (COM), une juridiction d’exception unanimement condamnée par les défenseurs des droits de l’homme, ne sera pas supprimée en décembre. Comme la presse nationale et internationale avait compris que cette cour serait supprimée dans les 30 jours, soit le 18 décembre, le ministre congolais de la Justice, M. Ngele Masudi, a précisé cette semaine que les deux lois dont on attend la suppression de  la COM, n’entreront pas en vigueur avant la signature d’un nouveau décret présidentiel, non encore annoncé. (La Libre Belgique, 29 novembre 2002)

* Congo (RDC). Comptes du RCD bloqués — La Suisse a bloqué plusieurs comptes contrôlés par la rébellion congolaise, à la suite d’une demande d’entraide judiciaire des autorités belges, dans le cadre d’une enquête lancée à Bruxelles sur un trafic international de coltan. Les titulaires des comptes seraient cités dans plusieurs rapports de l’Onu et seraient des acteurs importants dans le financement du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), basé à Goma, via le commerce du coltan. Le 28 novembre, deux responsables du RCD ont rencontré le juge d’instruction belge chargé de l’affaire, Michel Claise, et auraient réclamé le déblocage des comptes. (La Libre Belgique, 2 décembre 2002)

* Congo (RDC). Kisangani: Rwandais et Symposium — Des sources de la société civile à Kisangani, on apprend que le nombre de Rwandais augmente. On estime que 1.200 militaires rwandais sont présents dans la ville et les environs, circulant en tenue civile. On signale aussi des vols à main armé, des extorsions et des arrestations arbitraires. Les acteurs de la société civile sont toujours menacés par les responsables du RCD et les activités de leurs associations sont soumises à un régime d’autorisation. Malgré cette situation d’insécurité et de tension, la société civile et l’Eglise catholique ont repris les préparatifs pour la tenue à Kisangani d’un symposium international pour la paix. Cette initiative avait été interdite par le RCD à partir des événements du 14 mai 2002. Elle aura lieu du 12 au 17 février 2003. (DIA, Kinshasa, 2 décembre 2002)

* Congo (RDC). Mambasa: civils en fuite — Les nouvelles en provenance de la zone de Mambasa (500 kilomètres à l’est de Kisangani, province de l’Ituri) sont alarmantes. Au moins 10.000 personnes tenteraient de quitter la ville, récemment reprise par les troupes de Jean-Pierre Bemba, chef du Mouvement de libération du Congo (MLC) et par celles de son allié, Roger Lumbala, par crainte de nouvelles violences. D’après les informations recueillies, les déplacés, qui se dirigent vers Beni, auraient trouvé des barrages sur la route. On ignore encore qui sont les hommes en armes à ces postes de contrôle. Mais leur présence complique la tentative de la population d’abandonner une zone où les soldats de Bemba et de Lumbala sont déjà passés en semant pillages et malversations en tous genres. Selon certaines indiscrétions, des représentants de la société civile de Beni vont tenter de se rendre aux barrières érigées sur la route, en espérant parvenir à convaincre les rebelles de laisser passer la population civile. (D’après MISNA, Italie, 4 décembre 2002)

* Congo (RDC). UN boost for Congo force4 December: The United Nations Security Council has authorised an increase in the size of the UN force monitoring a ceasefire in Congo. In a boost to peacekeeping efforts, the UN has approved the sending of 3,000 more troops increasing the potential size of the mission to more than 8,500 military observers and troops. However, UN Secretary General Kofi Annan has warned that «in the past it has been extremely difficult for the United Nations to obtain such troops from member states». The UN Mission in Congo’s (MONUC) actual strength is only 4,258 — 455 military observers and about 3,600 soldiers — which is some 1,000 troops less than already approved. (ANB-BIA, Belgium, 4 December 2002)

* Congo (RDC). L’Onu renforcera ses effectifs — Le 4 décembre, le Conseil de sécurité de l’Onu a adopté à l’unanimité une résolution renforçant les effectifs de la Mission des Nations unies au Congo-RDC (Monuc), qui sont portés à 8.700 (contre 5.537 actuellement). La Monuc doit superviser le retrait des forces étrangères du pays et le désarmement des groupes armés. (Le Figaro, France, 5 décembre 2002)

* Congo (RDC). Two rebel groups suspend participation in power-sharing talks3 December: IRIN reports that two rebel factions fighting in northeastern Congo have suspended participation in the power-sharing talks taking place in the South African administrative capital, Pretoria. The Rassemblement congolais pour la democratie-Kisangani-Mouvement de liberation (RCD-K-ML) led by Mbusa Nyamwisi, and the RCD-National (RCD-N) led by Roger Lumbala announced at the weekend that they were withdrawing from the negotiations on a peace accord aimed at establishing a government of national unity. The two rival factions, which are both supported by Uganda, resumed fighting after RCD-K-ML broke a ceasefire agreement signed two weeks ago in the Ugandan capital, Kampala. Both groups are fighting for control of Bafwasende, Mambasa and other territories rich in minerals, including gold and timber, northeast of Kisangani, Orientale Province. RCD-N is supported by the Mouvement pour la liberation du Congo of Jean-Pierre Bemba. Before withdrawing from the talks, Lumbala proposed that Gabonese President Omar Bongo should replace the current mediator, the UN‘s Special Envoy to Congo, Moustapha Niasse. Lumbala also demanded «strict equality in the representation of the entities present at the talks». 5 December: MISNA reports that the condition of thousands of displaced people fleeing from Mambasa, remains desperate. (ANB-BIA, Belgium, 5 December 2002)


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