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WEEKLY NEWS ISSUE of: 05-12-2002

PART #4/4 - From RWANDA to ZIMBABWE 

 Part #1/4:  
 Africa => Congo RDC

 Part #2/4:  
 Côte d'Ivoire => Kenya

   Part #3/4:    
 Kenya => Nigeria

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* Rwanda. Tension entre Kigali et le TPIR — Depuis le début de l’année, les relations entre le Tribunal pénal international pour la Rwanda (TPIR) et le gouvernement de Kigali ont été très tendues. Kigali a accusé le tribunal d’inefficacité, d’incompétence et de corruption. De son côté, le tribunal a régulièrement reproché à Kigali son manque de coopération. Tout a commencé en janvier dernier lorsque des associations de rescapés du génocide ont déclaré qu’elles n’autoriseraient plus leurs membres à venir témoigner dans des procès en cours à Arusha. Elles se plaignaient notamment de “harcèlement” lors de contre-interrogatoires et du recrutement, par la défense, de suspects de génocide dans les équipes d’enquêteurs rwandais. Dernièrement, Kigali avait reproché au procureur du TPIR, la Suissesse Carla Del Ponte, d’avoir “dîné” avec des représentants d’un mouvement de l’opposition rwandaise lié au génocide (cfr. nos Weekly News du 28 nov 2002). Selon de nombreux analystes, le véritable point de friction entre les deux parties concernerait les éventuelles poursuites pour crimes de guerre, par le procureur du TPIR, de l’Armée patriotique rwandaise (branche armée du FPR, le parti au pouvoir, du président Kagamé). Dans une allocution à des parlementaires britanniques, le 25 novembre dernier Carla Del Ponte a confirmé sans équivoque ces suppositions et a une nouvelle fois accusé Kigali de ne pas coopérer avec son bureau, qualifiant la situation de préoccupante. (D’après Hirondelle, Suisse, 29 novembre 2002)

* Rwanda. Journaliste libéré après 6 ans — Gédéon Mushimiyimana, ancien journaliste de la télévision nationale, a été libéré le 11 novembre 2002, après avoir passé six ans en prison. Le journaliste était accusé d’avoir participé au génocide de 1994. Début novembre, le parquet de Gitarama l’a conduit, avec d’autres détenus, devant la population de son village d’origine. Les habitants n’ont porté aucune accusation contre lui et il a été mis en liberté quelques jours plus tard. Son cas devrait être à nouveau examiné par une juridiction gacaca (tribunaux populaires) dans les prochains mois. Reporters sans frontières se félicite de cette décision, mais rappelle que deux autres journalistes, Dominique Makeli et Tatiana Mukakibibi, sont détenus également depuis plusieurs années. L’organisation demande aux autorités rwandaises de tout mettre en oeuvre afin qu’ils soient libérés au plus vite. Selon RSF, rien ne justifie leur détention. (RSF, France, 2 décembre 2002)

* Sierra Leone. Le Tribunal spécial — Le 2 décembre, huit juges du Tribunal spécial pour la Sierra Leone ont prêté serment à Freetown, confirmant ainsi l’établissement de la nouvelle institution de justice pénale internationale. Les juges incluent trois juges d’instance (2 nommés par l’Onu et un par le gouvernement de Sierra Leone), les 5 autres sont des juges d’appel (3 nommés par l’Onu, 2 par le gouvernement). Les juges sont de nationalités diverses: Nigeria, Canada, Cameroun, Gambie, Grande-Bretagne, Autriche et Sierra Leone (2). Le tribunal a  été créé au terme d’un accord entre l’Onu et le gouvernement de Sierra Leone au début de cette année pour juger les crimes commis dans le pays durant la guerre civile. Il est plus rationalisé que les tribunaux pénaux internationaux pour le Rwanda et l’ex-Yougoslavie, avec un délai de trois ans pour accomplir son mandat. (IRIN, Abidjan, 2 décembre 2002)

* Sierra Leone. Prospection pétrolière? — Le président sierra-léonais Ahmad Tejan Kabbah a nommé une équipe de huit membres pour évaluer les propositions de prospection pétrolière dans le pays avant d’accorder des licences et de recevoir des groupes de prospecteurs. L’équipe comprend le vice-président Solomon Berewa, le ministre des Ressources minières Mohammed Swarrey Deen, mais aussi trois députés de l’opposition et le président des journalistes. L’équipe a jusqu’au 30 avril 2003 pour déposer son rapport. (PANA, Sénégal, 2 décembre 2002)

* Sierra Leone. War crimes judges sworn in2 December: The judges appointed to sit in Sierra Leone’s Special Court for war crimes committed during the 10-year civil war have been sworn in. Many thousands of people were killed and more had their limbs amputated during the war. The court has a three-year mandate and was established by the United Nations and Sierra Leone earlier this year. Dressed in red and black traditional robes, the eight judges took their oaths at a brief ceremony in the capital, Freetown. The judges — two Sierra Leoneans and six expatriates — swore to serve the court «honestly, faithfully, impartially and conscientiously». The ceremony was a significant step in the development of the Special Court, which aims to punish those who bear the greatest responsibility for atrocities committed the civil war. But their work in overseeing the trials is unlikely to start before March next year. The court’s prosecution team is currently investigating the alleged culprits and has not yet issued any indictments. When the list is issued, the number indicted will be relatively small — less than 30 — but may contain names such as Foday Sankoh, former rebel leader, and Johnny Paul Karoma, former military junta leader. There is also much speculation that some senior members of Sierra Leone’s current government could face prosecution for their alleged involvement in the war. The ceremony is being seen as an important step towards eradicating the culture of impunity that has plagued Sierra Leone for so long. 4 December: The special court set up to judge crimes committed during the brutal civil war in Sierra Leone that ended this year has elected Geoffrey Robertson, the British human rights lawyer, as its president. The court, which was created by the United Nations and swore in its eight judges this week, has a budget of $60m and three years to fulfil its mandate of bringing to justice military and political leaders responsible for atrocities. (ANB-BIA, Belgium, 4 December 2002)

* Afrique du Sud. Mouvements xénophobes — Le 29 novembre, le gouvernement a lancé une vaste opération de police à travers le pays, partie d’une enquête plus ample qui a pour objectif d’identifier et de neutraliser le réseau de mouvements d’extrême droite qui veulent déstabiliser le pays et renverser le gouvernement. 94 maisons et fermes ont été perquisitionnées et de nombreuses personnes arrêtées pour port illégal d’armes. Deux jours auparavant, une explosion a pratiquement détruit un pont sur la route qui relie la province du Cap oriental à celle de KwaZululand. Selon le gouvernement, cet énième acte de sabotage est lié aux explosions de bombes le 30 octobre à Soweto. (D’après Misna, Italie, 30 novembre 2002)

* Afrique du Sud. Eclipse boudée — Une éclipse totale du soleil aura lieu le 4 décembre à 6h18 GMT. Elle durera 80 secondes et balaiera l’Afrique australe à 100% sur une bande d’une cinquantaine de kilomètres entre l’Afrique du Sud, le Mozambique et le Zimbabwe. En Afrique du Sud, les agences de voyages ont cependant noté de très nombreuses annulations de la part des visiteurs étrangers. Les agressions, ayant parfois fait des morts, intervenues ces dernières semaines contre des touristes dans la province de Mpumalanga, ainsi que les attaques terroristes en Indonésie et au Kenya, ont découragé les visiteurs étrangers. (La Croix, France, 3 décembre 2002)

* Sudan. Rebels plan own currency2 December: Sudan’s southern rebels are planning to introduce their own currency, reports say, in the latest manoeuvring following recent peace talks. According to Uganda’s state-owned New Vision newspaper, the Sudanese People’s Liberation Movement has started putting up posters showing designs for the «New Sudan Pound», to supplant the Sudanese dinar. The new currency will go into circulation in January despite protests from the government in Khartoum, the paper says. But experts believe that the announcement may be a bargaining ploy — and would be largely symbolic even if notes actually enter circulation. (ANB-BIA, Belgium, 2 December 2002)

* Swaziland. High Court judges down tools2 December: Swaziland’s High Court judges embark on a work stoppage in protest against the palace’s alleged refusal to submit to the rule of law. «The judges are asking what we are all asking, whether this is a country of laws? If so, respect for the law must be complete and absolute,» lawyer Lucas Maziya says. Last week, six South African judges who made up the country’s Court of Appeal, resigned en masse after Prime Minister Sibusiso Dlamini said the government would not recognise two court judgements that challenged King Mswati’s III’s right to rule by decree. Last week, the Court of Appeal ruled in favour of Maziya’s clients, two criminal suspects accused of rape, who challenged a royal decree which denies bail to rape suspects. The appeal court ruled that Mswati III had no  constitutional mandate to override parliament by issuing his own decrees. Dlamini also blocked the execution of another appeal court ruling, that Police Commissioner Edgar Hillary be arrested for contempt of court for ignoring a high court ruling that he permit the resettlement of political detainees evicted by Mswati from their ancestral lands when the king appointed his brother the new chief of their area. The appeal court judges resigned after the prime minister said their rulings had been influenced by external forces. 4 December: Amnesty International says that «the Swazi government’s deliberate and flagrant disregard for the rule of law and its attempts to undermine the independence of the judiciary, jeopardize the long term protection of human rights in Swaziland. — Swaziland’s trade unions have announced a nationwide strike on 19-20 December in protest at government interference in the judicial system. The Swaziland Federation of Trade Unions and the Swaziland Federation of Labour said their action was a show of «mourning for the death of the judicial and executive systems in Swaziland.» (ANB-BIA, Belgium, 4 December 2002)

* Chad. All set for oil production debut29 November: Chad is on track to produce its first barrel of oil next year, according to the World Bank. Ali Khadr, the World Bank’s Chad director, said oil would begin flowing from the country’s southern Doba oilfield in July 2003. However, with transportation and shipping expected to take another three to four months, the first barrels of Chadian oil are not expected to reach international markets until November next year. The World Bank has partly financed the development of the Doba oilfield, and has also helped to pay for a pipeline designed to carry oil from landlocked Chad to the port of Kribi in neighbouring Cameroon. The project, backed mainly by US oil giants ExxonMobil and Chevron and Malaysia’s Petronas, cost a total of $3.7bn. (ANB-BIA, Belgium, 29 November 2002)

* Vatican. “Accueillir les immigrants” — Le 2 décembre, à l’occasion de la Journée mondiale du migrant et du réfugié, le pape Jean Paul II a appelé les catholiques à combattre le racisme, la xénophobie, le “nationalisme exacerbé” et le “terrible crime du commerce d’êtres humains”, dans un message rappelant “le devoir chrétien d’accueillir quiconque frappe à notre porte par nécessité”. De même, il a invité “les immigrés à reconnaître leur devoir d’honorer les pays qui les reçoivent et de respecter les lois, la culture et les traditions des peuples qui les ont accueillis”. Le pape a aussi souligné que “les immigrés sans papiers, les réfugiés, les demandeurs d’asile, les personnes déplacées en raison de conflits violents et à l’état endémique dans de nombreuses parties du monde, et les victimes (en majorité des femmes et des enfants) du terrible crime du commerce d’êtres humains” étaient “les plus vulnérables” des étrangers et a souhaité l’élimination de “toutes les formes de discrimination, de  rejet et de marginalisation”. (AP, 2 décembre 2002)

* Zimbabwe. «Mugabe to blame for region’s woes» — The crisis in Zimbabwe is hurting the economies of the region, damaging trade relations and undermining efforts to reach closer integration, Pascal Lamy, the European Union trade commissioner, said at the weekend. «Southern African countries are paying a high price,» Mr Lamy said at the end of a trip to southern Africa. «They know Zimbabwe is a mess, an absolute shambles. Their solidarity has cost them very dear. They have lost a lot of trade.» Mr Lamy met ministers in all the Southern African Development Community countries, including the representative from Harare, to outline EU policy, boost trade co-operation talks and explain the benefits of trade liberalisation. Last week a meeting between the EU and African, Caribbean and Pacific countries had to be cancelled when the ACP representatives objected to the EU‘s exclusion of two Zimbabwean officials. The SADC has also criticised EU sanctions against Zimbabwe. But despite shows of unity, SADC is deeply divided over Zimbabwe. Botswana and Mozambique have been critical of President Robert Mugabe’s policies, which they believe are undermining efforts at promoting good governance, developing their economies and attracting investment. (Financial Times, UK, 2 December 2002)

* Zimbabwe. Successeur de Mugabe en 2006 — Le 1er décembre, le parti au pouvoir au Zimbabwe, la ZANU-PF, a annoncé qu’il allait choisir un successeur au président Robert Mugabe en 2006, mettant fin aux spéculations sur un éventuel départ à la retraite du dirigeant de 78 ans. Les spéculations allaient bon train au Zimbabwe, en prévison d’une conférence de la ZANU-PF ce mois-ci, au cours de laquelle le chef de l’Etat devait désigner son successeur préféré et annoncer sa retraite. “La question de savoir qui va succéder au président Mugabe ne sera abordée que lors du Congrès du peuple qui va se tenir dans quatre ans”, a déclaré le porte-parole du parti. M. Mugabe a été réélu en mars de cette année pour un autre mandat de six ans. (PANA, Sénégal, 2 décembre 2002)

* Zimbabwe. Telecoms monopoly ended4 December: The government has broken open its telecoms monopoly by granting a licence to a second fixed line telephone company, TeleAccess. «This comes as a great relief and gives us the opportunity to demonstrate our ability to offer services to subscribers,» TeleAccess chief executive Daniel Shumba says. State-owned TelOne has previously been the only supplier of fixed-line services, but has been unable to keep up with demand. More than 1 million people are thought to be on TelOne’s waiting list, with many people waiting for several months to be connected. Only 2-2.5% of Zimbabwe’s population have a connection to a fixed line phone, and Mr Shumba said he hoped to raise this proportion significantly within two years. (ANB-BIA, Belgium, 4 December 2002)


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