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WEEKLY NEWS ISSUE of: 05-12-2002

PART #2/4 - From COTE D'IVOIRE  to KENYA 

 Part #1/4:  
 Africa => Congo RDC

   Part #3/4:    
 Kenya => Nigeria

   Part #4/4:      
Rwanda => Zimbabwe

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* Côte d’Ivoire. Fighting breaks out again28 November: The French army say that two columns of loyalist troops, including mercenaries, are  marching towards rebel positions in western Côte d’Ivoire. The rebels earlier said that they had been attacked by helicopter gunships in Vavoua, leaving many people killed and injured. A truce between the two sides, monitored by the French, has held for the past month but peace talks have achieved little progress. Rebels control the largely Muslim north, while the mainly Christian south remains in government hands. Earlier the French denied claims by the Ivorian military that the rebels had staged an attack in the west of the country. Meanwhile, the main opposition leader, Alassane Ouattara, has left Côte d’Ivoire after spending two months sheltering at the French ambassador’s residence in Abidjan. French Foreign Minister Dominique de Villepin told journalists he had gone to Gabon. French army spokesman Lieutenant-Colonel Ange-Antoine Leiccia says the troops are heading towards Vavoua, where the rebels said they had been attacked. «The two columns are about half an hour apart. The first is made up of roughly 150 to 200 men in 15 trucks and tanks. They are mostly English-speaking black soldiers and whites, so clearly we are dealing with mercenaries,» he says. «The second column consists of Ivorian troops, about 100 of them.» The French are also investigating reports of rebel attacks on the government town of Danane near the border with Liberia. — Human Rights Watch urges the government of Côte d’Ivoire to investigate human rights abuses perpetrated against innocent civilians on the basis of their ethnic origin, religion or political allegiance. — Fighting is reported in the west between loyalist forces and insurgents, including a new group calling itself the Ivorian Patriotic Movement of the Great West (MPIGO). 29 November: President Gbagbo has pledge to drive the rebels from recently-captured towns. 30 November: Prospects for a peaceful resolution to the conflict are being hurt by the renewed clashes. — Humanitarian agencies express concern about thousands of people along Côte d’Ivoire’s border with Liberia following the outbreak of fighting in the west. 2 December: Government troops backed by mercenaries claim to have retaken the town of Man in western Côte d’Ivoire from rebels. «The fact that mopping-up operations have been launched (in Man) means that the situation is under control,» an unnamed Ivorian military source, says. Man and nearby Danane fell on 28 November to two previously unknown opposition groups, the MPIGO and the Movement for Justice and Peace (MJP) who say they are not linked to the original rebel movement which sparked the anti-government revolt. Thousands of refugees have fled the renewed fighting and headed for neighbouring Liberia, which itself has a long-standing rebellion. A truce between the government and the main rebel group, the Côte d’Ivoire Patriotic Movement (MPCI) rebel group had kept a relative peace for six weeks until last week. 3 December: The MPIGO and MJP rebel groups say they want to join forces with the MPCI. —Talks take place in Mali between Presidents Gbagbo (Côte d’Ivoire), Compaore (Burkina Faso), and Toure (Mali). The  Presidents call for the rapid deployment of a regional peacekeeping force to replace the French troops. 4 December: South Africa has launched an investigation into reports that its nationals may be fighting as mercenaries on both sides. — Government troops say they have launched an attack on the rebel-held western town of Toulepleu near the Liberian border. Four western towns were captured by two new rebel groups at the end of last week -the latest twist in a 10-week uprising which has left the country divided in two. Since then government forces have recaptured Man and have also set their sights on Danane, also in rebel hands. A rebel spokesman said government forces had bombarded Toulepleu with helicopter gunships, but were unable to take it. Earlier, Mali’s President Amadou Toumani Toure arrived in Lome to brief Togo’s President Gnassingbe Eyadema, who has been trying to broker peace in the Ivory Coast. This follows talks in Mali on Tuesday between Ivorian President Laurent Gbagbo and his Burkina Faso counterpart Blaise Campaore. (ANB-BIA, Belgium, 4 December 2002)

* Côte d’Ivoire. La guerre à l’ouest — Jeudi 28 novembre. Après plusieurs semaines de répit, les combats ont repris en Côte d’Ivoire. Accusant les rebelles d’avoir violé le cessez-le-feu, les troupes gouvernementales sont passées à l’action. Déjà le mercredi soir, des hélicoptères auraient attaqué les positions rebelles à Vavoua (ouest), mais l’information n’a pas été confirmée de source indépendante. Le jeudi, près de 300 soldats gouvernementaux épaulés, selon l’armée française, par des mercenaires étrangers ont lancé une offensive dans le même secteur, mais n’avaient pas encore réussi, dans la soirée, à prendre la ville de Vavoua. D’autre part, deux nouveaux mouvements rebelles inconnus jusqu’ici, se réclamant du général Gueï, ont occupé des villes dans l’extrême ouest du pays, près de la frontière avec le Liberia. La prise de Man est revendiquée par le “Mouvement pour la justice et la paix” (MJP), celle de Danané par le “Mouvement patriotique ivoirien du grand Ouest” (MPIGO). - Par ailleurs, ce jeudi, Human Rights Watch a rendu public un rapport accusant le gouvernement d’abus contre des civils innocents. “Les forces gouvernementales ont tué et arrêté des individus sur la simple base de leur appartenance ethnique, de leur religion ou de leur appartenance à un parti d’opposition”, affirme le rapport de 16 pages. — 29 novembre. Les troupes loyalistes ont échoué à reprendre Vavoua et se sont repliées vers le sud. Une partie d’entre elles s’est dirigée vers l’ouest; le président Gbagbo leur a donné 24h pour reprendre les villes de Man et Danané. — 30 novembre-1er décembre. Les militaires français ont procédé à l’évacuation de 160 ressortissants étrangers de la région de Man vers Abidjan: 40 Français, une soixantaine de Libanais et une vingtaine d’Africains. Durant les accrochages 10 rebelles ont été tués et un soldat français blessé. Pendant ce temps, à Lomé, les négociations entre le  gouvernement et les rebelles du nord “tournent en rond”, a convenu le président togolais Eyadema, le parrain du dialogue. — 2 décembre. A Man, après de violents affrontements, les forces loyalistes, appuyées par des mercenaires français et sud-africains, ont réalisé une percée jusqu’au centre-ville. Par contre, la ville de Danané n’aurait pas encore été attaquée par les loyalistes. Selon les habitants, des Libériens participent à cette nouvelle insurrection. Les rebelles qui comptent parmi eux des Yacouba, sont aidés par des membres de cette ethnie venant du Liberia voisin, où ils ont fait la guerre durant des années. Ces renforts se sont immédiatement livrés à des pillages et des exactions. Des centaines de personnes fuient les combats. Le Liberia a annoncé qu’il fermait sa frontière. D’autre part, on apprenait que les chefs d’Etat de la CEDEAO se rencontreront le 7 décembre à Accra pour examiner les derniers développements de la crise ivoirienne et la façon de restaurer la paix. — 3 décembre. De nombreuses familles continuent de fuir par petits groupes la ville de Man, tandis que les forces françaises ont procédé quant à elles à une nouvelle opération d’évacuation de ressortissants étrangers en provenance de Touba (ouest) aux mains des rebelles depuis dimanche. Ce même jour, les présidents burkinabè et ivoirien, Blaise Compaoré et Laurent Gbagbo, se sont rencontrés à Bamako, sous l’égide du président malien, Amadou Toumani Touré (“ATT”), pour parler de la crise ivoirienne. D’après un conseiller à la présidence malienne, c’était une “manière de rétablir la communication entre les deux pays”. A l’issue de la rencontre qui a duré cinq heures, les deux chefs d’Etat, qui se sont donné l’accolade avant et après leurs discussions, ont quitté le palais présidentiel de Bamako ensemble, après la lecture d’un simple communiqué conjoint. Ils ont condamné les violences et privilégié le dialogue pour faire cesser les hostilités. La semaine prochaine est prévue une rencontre à Bamako entre les chefs d’état-major et les ministres de la Défense des trois pays, Côte d’Ivoire, Burkina et Mali. — 4 décembre. L’armée ivoirienne a bombardé une position des rebelles près de Vavoua, faisant une douzaine de morts et des dizaines de blessés. L’armée tente aussi de reprendre, après Man (où la situation reste cependant confuse), la ville de Toulépleu. Les soldats français ont procédé à une nouvelle opération d’évacuation d’étrangers dans la région de Touba (près de la frontière avec le Nigeria). (ANB-BIA, de sources diverses, 5 décembre 2002)

* Djibouti. Passagers jetés par-dessus bord — La police djiboutienne a arrêté le capitaine et l’équipage d’un bateau somalien, soupçonnés d’avoir tué une soixantaine de leurs passagers. Le capitaine a déclaré avoir embarqué avec 150 personnes à Bossaso, sur la côte du Puntland en Somalie. Mais les rescapés ont affirmé qu’ils étaient plus de 200 et que l’équipage avait tué des  passagers et en avait jeté vivants à la mer. 93 personnes, dont l’équipage, ont été recueillis le 26 novembre par une frégate de la marine espagnole, portée au secours de l’embarcation qui avait dérivé une dizaine de jours. Des marins espagnols ont vu des hommes jeter des cadavres par-dessus bord. Les émigrés, Somaliens et Ethiopiens, comptaient rejoindre le Yémen, puis les pays du Golfe. (Libération, France, 29 novembre 2002)

* Egypte. Nouveau guide des Frères musulmans — Le nouveau guide suprême des Frères musulmans, Maamoun al-Hodeiby, 83 ans, dont l’élection a été annoncée le 28 novembre, incarne la continuité au sein de la puissante confrérie islamiste. Fondé en 1928, ce mouvement est la principale force d’opposition au président égyptien Moubarak. Maamoun al-Hodeiby, qui fut président de la Cour de cassation avant d’être emprisonné en 1965, assurait les fonctions de chef de la confrérie depuis l’hospitalisation de son prédécesseur Moustafa Machhour, décédé le 14 novembre. Le guide suprême a autorité sur la branche égyptienne de la confrérie mais également sur les autres branches, notamment jordanienne, syrienne et palestinienne dont est issu le mouvement radical Hamas. (Libération, France, 29 novembre 2002)

* Egypt. Court orders Saad Eddin Ibrahim’s retrial — On 3 December, Egypt’s highest appeal court ordered a retrial for an Egyptian-American sociologist, overturning his conviction for tarnishing Egypt’s image with his writings on democracy and human rights. Saad Eddin Ibrahim‘s conviction and sentencing to seven years in prison had been condemned by human rights groups around the world as politically motivated. The case had also strained ties between Egypt and the United States. At least five judges from the appeal court, the Court of Cassation, will preside over the retrial, the third trial on the same charges for Ibrahim. Ibrahim (64), who is in poor health, was convicted May 21, 2001 and sentenced to seven years in prison for tarnishing Egypt’s image, accepting foreign money without government approval and embezzling funds. He was granted a retrial after an earlier appeal. The second trial ended July 29 with a conviction and the same seven-year sentence. He appealed again (The Guardian, UK, 3 December 2002)

* Egypte. Un militant des droits de l’homme sera rejugé — Les pressions européennes et américaines ont porté leurs fruits: la Cour de cassation égyptienne a annoncé mardi qu’elle cassait le verdict condamnant à sept ans de prison le militant égypto-américain pour les droits de l’homme Saad Eddine Ibrahim, qui sera rejugé le 7 janvier, pour la troisième fois. Il s’agissait du dernier recours possible pour ce professeur de sociologie à l’université américaine du Caire, qui est accusé notamment d’avoir reçu illégalement des fonds d’Israël, de l’Union européenne et de l’Otan. M. Ibrahim a été immédiatement libéré de prison. (Le Figaro, France, 4 décembre 2002)

* Gabon. Sida: appel de l’archevêque — Lors d’un message lu en chaire le dimanche 1er décembre à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, l’archevêque de Libreville, Mgr Mve Engone, a appelé tous les chrétiens à effectuer un “dépistage volontaire” du sida et à ne pas stigmatiser les personnes contaminées. “J’encourage tout le monde à faire un dépistage volontaire. Si chacun de nous connaît son statut sérologique, il saura en son âme et conscience comment se comporter. Le sida cause tellement de ravages qu’il n’est pas permis d’avoir des comportements qui contribuent à sa propagation”, a écrit le prélat. Dans les deux principales agglomérations gabonaises, Libreville et Port-Gentil, le taux de séropositivité est estimé entre 7 et 9%. (AFP, France, 1er décembre 2002)

* Ghana. Deux enfants  morts dans le train d’atterrissage — Deux enfants âgés d’une douzaine d’années ont été retrouvés morts dans le train d’atterrissage d’un avion ghanéen à l’aéroport d’Heathrow, en banlieue de Londres, a annoncé jeudi la police. Les enfants ont voyagé à bord d’un vol des Ghana Airways en provenance de la capitale Accra. Ils étaient morts à l’atterrissage du DC-10 samedi, selon les autorités, qui tentaient d’établir l’identité des deux jeunes passagers clandestins. Scotland Yard a précisé que les enfants avaient été découverts dans le compartiment de la roue de l’appareil par un technicien au sol. Ils semblent âgés de 12 à 14 ans et pourraient être d’origine ghanéenne.  “Nous effectuons des recherches pour connaître leur identité, afin que leurs familles respectives soient informées et nous sommes en contact avec les autorités ghanéennes dans ce but”, ajoutait Scotland Yard. (AP, 5 décembre 2002)

* Guinea-Bissau. Portuguese radio banned — Guinea-Bissau’s authorities have slapped an indefinite ban on the Portuguese radio and television channel, Radiotelevisao Portuguesa (RTP) as of 1 December. The measure, announced by the Secretary of State for Information, Joao Manuel Gomes, «is unjust and unjustified,» Reporters sans frontieres (RSF) said on e December in a letter to Gomes, whom RSF asked to repeal the ban. According to an official communique, the government took action against RTP for publishing information whose tenor could harm Guinea-Bissau’s good image abroad and foment anger in the country. (IRIN, Kenya, 3 December 2002)

* Equatorial Guinea. President offers voters oil27 November: Presidential elections are due in Equatorial Guinea on 15 December, and last week President Theodoro Obiang Nguema launched his official campaign. President Nguema came to power in 1979 after staging a coup. At the last presidential elections in 1996, he won 99% of the vote. This time, President Nguema is  telling the voters that he should be voted back in for another seven years because he has brought foreign companies to the country. This is because United States companies have made a series of large oil discoveries off the coast since the late 1990s and the president feels this is all due to him. President Obiang Nguema has little reason to fear losing power at these elections. He has been taking personal credit for the oil money now cascading into his country, and in a speech in Malabo at the official start of his campaign, he told a cheering crowd that the times of plenty had arrived at last. (ANB-BIA, Belgium, 27 November 2002)

* Kenya. Les dommages et intérêts des Mau-Mau — Une association d’anciens combattants Mau-Mau qui ont lutté pour l’indépendance du Kenya, octroyée en 1963, a engagé l’avocat britannique Martin Day pour exiger des dommages et intérêts de l’ancienne puissance coloniale, la Grande-Bretagne. Les vétérans affirment avoir été victimes de tortures ainsi que de confiscations de terres, de bétail et d’autres propriétés. L’avocat, qui a par ailleurs obtenu gain de cause dans le procès des anciens prisonniers détenus par les Allemands et Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale, a déclaré que les victimes se comptent par dizaines de milliers et que les compensations exigées pourraient porter sur plusieurs millions de livres sterling. Ce sera une façon originale de faire le procès de la colonisation dans ce pays. Et un précédent pour le continent africain. (Le Nouvel Afrique-Asie, décembre 2002)

* Kenya. Towards the elections28 November: The authorities in Kenya are preparing to deal firmly with the recent upsurge of political violence that has rocked many parts of the country ahead of the presidential, parliamentary and local election scheduled for 27 December. 3 December: Kenya’s main opposition candidate in the presidential polls on 27 December has been hurt in a car accident. Mwai Kibaki, 71, has injuries to an arm and ankle and is currently in hospital in Nairobi where he is being examined. However his injuries are not reported to be life threatening. Mr Kibaki, a former vice president, heads a coalition of 13 opposition parties known as the National Rainbow Coalition (Narc). He is viewed by many observers as a favourite to be the country’s next president. «He is not in any particular danger. His life is not in danger,» Dr Dan Gikonyo, Mr Kibaki’s personal doctor, said in a broadcast by Kenya’s KTN TV. Two people were killed in the accident, the police were reported as saying. The four-wheel-drive in which Mr Kibaki was travelling appears to have collided with a matata, or public transport minibus. Dr Gikonyo said injuries sustained included a fracture to Mr Kibaki’s right arm and a dislocated ankle. «[These] are not major injuries. These are injuries we can fix tonight,» he said on TV. (ANB-BIA, Belgium, 3 December 2002)

* Kenya. Kibaki blessé dans un accident — M. Mwai Kibaki, le candidat de l’opposition à la présidentielle, a été blessé, le 3 décembre, dans un accident de la route. Ses médecins ont décidé de l’évacuer à Londres pour y subir d’autres soins. M. Kibaki, 71 ans, a été blessé près de Machakos, alors qu’il rentrait d’une campagne électorale. Sa voiture a heurté un véhicule de transport public; deux personnes ont péri dans l’accident. M. Kibaki souffre d’une fracture du bras et s’est froissé une cheville. Il a assuré les Kényans qu’il rentrerait bientôt pour reprendre sa campagne électorale. (PANA, Sénégal, 4 décembre 2002)


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